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Exemples d’introduction de dissertation en philosophie

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Afin que vous compreniez mieux comment réaliser une bonne introduction de dissertation, je vous montre ici plusieurs exemples d’introduction de dissertation en philosophie sur des sujets différents, vous pouvez voir la méthode en VIDEO ici . Pour davantage d’information sur la méthode à suivre vous pouvez regarder cet article sur la manière de réussir son accroche , et ces deux autres articles sur la problématique et la méthode de l’introduction de manière plus générale.

Je vous rappelle que votre introduction de dissertation en philosophie doit comporter une accroche , un rappel du sujet, une problématique comprenant une définition des termes du sujet et une annonce de plan.

Pour plus de clarté, je précise à chaque fois entre parenthèses à quel élément de la méthode les différents passages de l’introduction correspondent. Par ailleurs, vous trouverez dans le sujet 1, un exemple d’accroche utilisant un exemple, et dans les sujets 2 et 3, des exemples d’accroches utilisant plutôt des citations.

Sujet 1 : Introduction philosophique : Avons-nous le devoir de faire le bonheur des autres ?

Dans le film « Into the Wild », le héro Christopher, s’enfuit pour partir vivre seule dans la nature. Il essaie, ainsi, d’échapper à l’influence de ses parents qui veulent pourtant son bonheur. Christopher rejette le mode de vie de ses parents, et pense, au contraire, être heureux en se détachant des choses matériels et en s’éloignant de la société. Ce faisant, on peut en déduire qu’il est souvent difficile de savoir ce qui rendra heureux un individu. Or, si nous ne savons pas réellement ce qui les rendra heureux, comment pourrait-on avoir le devoir de faire le bonheur des autres ? Et pourtant n’avons nous pas l’obligation, de leur donner au moins le minimum pour être heureux ? (Accroche qui montre le problème c’est-à-dire que la réponse au sujet n’est pas évidente) . Avons-nous alors le devoir de faire le bonheur des autres ? ( Rappel du sujet). A première vue , nous pourrions penser que nous avons effectivement le devoir de faire le bonheur des autres, car ce serait une obligation morale d’agir de manière à aider les autres à atteindre un état de satisfaction durable et global. En effet, rendre les autres heureux semble être une bonne chose et quelque chose que l’on peut rationnellement souhaiter. ( Première réponse au sujet ) Mais , n’est-ce alors pas vouloir imposer aux autres une certaine manière d’être heureux ? En prétendant faire le bonheur des autres, ne risque-t-on pas, au contraire, de faire son malheur ? Dans ce sens, dire que nous avons l’obligation de rendre les autres heureux pourrait être difficile à défendre car comment avoir le devoir de rendre les autres heureux si nous ne pouvons savoir ce qui les rendra effectivement tel ? (Deuxième réponse qui montre que la réponse au sujet n’est pas évidente) . Dans un premier temps, nous verrons

🚀🚀🚀 Pour plus de conseils de méthode et des fiches sur les grandes notions suivez-moi sur Instagram ici.

Sujet 2 : Prendre son temps, est-ce le perdre ?

« Nous n’avons pas reçu une vie brève, nous l’avons faite telle ». Sénèque dans De la Brièveté de la vie , remarque ainsi que les hommes qui se plaignent d’avoir une vie courte sont, en réalité, responsables de cela, car ce sont eux qui en perdant leur temps la rendent courte. Pourtant, si les hommes perdent leur temps selon lui, ça n’est pas parce qu’ils prendraient trop leur temps, mais parce qu’ils ne réfléchissent pas à la meilleur manière d’user de ce temps. Ils peuvent très bien s’agiter sans cesse et être fort occupés tout en perdant leur temps car ils ne l’utilisent à rien de significatif. ( Accroche ) Alors, prendre son temps, est-ce le perdre ? ( Rappel du sujet ) A première vue, si par prendre son temps, on entend faire les choses avec lenteur, alors prendre son temps, cela pourrait signifier le perdre car c’est oublier alors que nous sommes des êtres mortels et que notre temps est limité. Le temps est une chose trop précieuse pour que l’on n’y fasse pas attention. Celui qui est lent perd alors son temps. ( Première réponse un peu naïve qui repose sur une première définition de prendre son temps – première partie de la problématique) Mais , ne pourrait-on, au contraire, défendre l’idée que prendre son temps c’est au contraire bien en user ? Est-ce nécessairement parce que l’on agit vite et que l’on fait beaucoup de choses dans sa journée que l’on utilise bien son temps ? Nous pourrions, au contraire, remarquer que si nous occupons nos journées à des actions sans réel but alors nous perdons tout autant notre temps. Prendre son temps cela pourrait donc être, prendre possession de son temps en sachant précisément à quoi on l’utilise et pourquoi. ( Deuxième réponse qui repose sur une deuxième signification possible de « prendre son temps » et montre que la réponse au sujet n’est pas évidente – deuxième partie de la problématique ). Dans un premier temps, nous verrons que prendre son temps cela peut signifier le perdre, si nous sommes inconscients du caractère précieux du temps. Puis nous nous demanderons dans quelle mesure néanmoins prendre son temps et l’utiliser de manière réfléchie, ça n’est pas, au contraire, bien user de son temps. Enfin, nous envisagerons que quelque soit notre façon de vivre, il est inéluctable de perdre son temps dans la mesure où le temps est quelque chose qui nous échappe fondamentalement. (Annonce du plan)

Sujet 3 : Faut-il craindre la mort ?

« Il faut donc être sot pour dire avoir peur de la mort, non pas parce qu’elle serait un événement pénible, mais parce qu’on tremble en l’attendant. » Selon Epicure dans la Lettre à Ménécée , il n’est pas raisonnable de craindre la mort, car il définit la mort comme « absence de sensation ». De ce fait, la mort ne nous fait pas souffrir puisqu’elle est absence de sensation, en revanche si nous craignons la mort de notre vivant, alors nous souffrons par avance inutilement. Nous pourrions pourtant remarquer que si la mort ne fait pas souffrir, le fait de mourir peut être douloureux. (Accroche qui montre que le sujet pose un problème) Faut-il alors craindre la mort ? (Rappel du sujet) A première vue , craindre la mort pourrait être utile pour nous car la crainte de la mort peut nous pousser à être plus prudent. Il faudrait alors craindre un minimum la mort pour espérer rester en vie. ( Première réponse un peu naïve au sujet ). Mais , ne pourrait-on dire, au contraire, qu’il ne faut pas craindre la mort ? En effet, il semble que cela n’a pas réellement de sens et d’utilité de craindre quelque chose qui arrivera de toute façon et de se gâcher la vie à l’anticiper. (Deuxième réponse qui montre que la réponse n’est pas évidente et pose donc un problème) Nous allons donc nous demander s’il faut craindre la mort. Dans un premier temps nous verrons qu’il ne faut pas craindre la mort car elle n’est pas un malheur. Puis, nous verrons qu’il y a néanmoins des avantages à craindre la mort. Enfin, nous nous demanderons si craindre la mort n’est pas un non sens car cela nous empêche de bien vivre.  (Annonce du plan)

J’espère que ces différents exemples d’introduction de dissertation en philosophie, vous auront aidé à comprendre ce que doit être une introduction de dissertation en philosophie.

▶️ Si vous voulez aller plus loin vous pouvez également regarder cet exemple d’introduction de dissertation en vidéo :

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Dictionnaire de philosophie en ligne

Comment rédiger une introduction de dissertation

Comment rédiger son intro de dissertation de philosophie ? Quelles sont les étapes obligatoires ? Celles facultatives ? Et quand vaut-il mieux l’écrire ? On fait le point sur la méthode de l’introduction.

exemple introduction dissertation philosophie

L’introduction est le premier contact avec le lecteur ou la lectrice. C’est un moment important, qui montre déjà si vous maîtrisez la méthode. Un correcteur ou une correctrice connaît à peu près votre note rien qu’en lisant l’introduction. Autant ne pas la bâcler !

Une introduction est toujours structurée en 3 ou 4 étapes :

  • Accroche (facultative)
  • Définition des termes du sujet
  • Énoncé de la problématique
  • Annonce de plan

La personne qui corrige va chercher ces étapes dans votre texte. Si elle n’y parvient pas, c’est que votre introduction est confuse ou manque de structure. Il faut donc être le plus clair possible. Une bonne idée est de revenir à la ligne à chaque nouvelle étape. Vous indiquez ainsi visuellement le changement et aidez à suivre votre pensée.

Étape 1 : l’accroche

Article détaillé → Faire une accroche

C’est une étape facultative. Elle consiste à prendre un élément “accrocheur” pour capter l’attention du lecteur ou de la lectrice. On part de quelque chose “hors philosophie” (fait historique, événement récent, fiction, etc.) et on amène vers le sujet. L’idée est de ne pas démarrer trop sèchement, directement en donnant la définition des termes du sujet.

Étape 2 : définir les termes

Article détaillé → Définir les termes

Il s’agit d’expliciter le sens qu’on donne aux mots du sujet. Fournir des définitions permet d’être d’accord sur “de quoi on parle” et évite les malentendus. Pensez à un sujet sur la morale : il vaut mieux définir la morale dès le départ, sinon on risque de ne pas se comprendre.

Étape 3 : poser la problématique

Articles détaillés → Comment trouver la problématique ? + Poser la problématique

La définition des termes fait apparaître un problème intellectuel, un paradoxe. C’est ce qu’on appelle la problématique. L’introduction doit expliquer clairement quel est ce problème. Il ne s’agit pas juste de poser une question, mais de montrer que quelque chose “ne fonctionne pas” avec les définitions.

C’est une étape cruciale de la copie. Si vous n’identifiez pas de problème, vous n’avez pas de raison d’écrire de dissertation. En réalité, toute votre dissertation est un essai pour solutionner ce problème. Vous devez donc être très pédagogique.

Étape 4 : annoncer le plan

Article détaillé → L’annonce de plan

Une fois le problème présenté, on déroule les étapes de sa résolution. C’est-à-dire le plan. Annoncer le plan montre que vous savez où vous allez et donne une idée de la progression que vous allez suivre. En pratique, il s’agit de faire 3 phrases qui décrivent rapidement le contenu de vos 3 parties.

Certains enseignants préfèrent du suspense ( sic ) et disent que l’annonce de plan est facultative. D’autres affirment l’inverse : “S’il n’y a pas d’annonce de plan, c’est qu’il n’y a pas de plan”. Pour être prudent mieux vaut toujours annoncer son plan.

Et après l’intro ?

Article détaillé → Faire une sous-partie

Une fois l’introduction rédigée, vous allez écrire votre développement. Il se compose souvent de 3 grandes parties , qui contiennent chacune 3 sous-parties. Chaque sous-partie doit affirmer une idée et donner une raison d’accepter cette idée.

Quand rédiger l’introduction ?

L’introduction peut se rédiger avant d’écrire le développement, ou bien à l’inverse après l’avoir écrit. Chaque option à ses avantages et ses inconvénients. Rédiger l’introduction en premier suppose davantage de maîtrise, mais donne souvent un résultat plus convaincant. L’écrire après le développement permet de rattraper des erreurs, mais ne garantit pas de sauver la copie.

On peut aussi écrire les définitions et la problématique d’abord, et compléter l’annonce de plan une fois la copie entièrement rédigée. Cela permet d’avoir une idée nette de la problématique et du sens des mots, sans obliger à suivre un plan qu’on n’a pas complètement prévu.

Crédit photo : Cosmos Pencil Tablet Paper par Calsidyrose (CC-BY).

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Rédaction de l’introduction d’une dissertation de philo en A/L

  • Prépa Littéraire
  • Philosophie
  • 23 janvier 2022
  • Thomas Brandizi

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Major Prépa > Académique > Philosophie > Rédaction de l’introduction d’une dissertation de philo en A/L

livres

L’épreuve de philosophie est très souvent redoutée par les préparationnaires. Nécessitant à la fois des connaissances précises et des qualités de réflexion, il s’agit sans conteste d’une épreuve difficile. Cependant, comme pour toutes les disciplines au programme des épreuves du concours, il est possible de s’y préparer et d’en apprendre les codes. C’est ce que nous allons voir aujourd’hui, en étudiant la première étape clé de la dissertation : l’introduction. L’étape de la conclusion sera étudiée dans un autre article, que nous t’invitons à consulter juste ici !

L’introduction

Une dissertation en philosophie est composée de trois grandes étapes. L’introduction, le développement et la conclusion. L’ouverture et la fermeture de la copie sont deux étapes essentielles. En effet, ces deux parties constituent à la fois la première et la dernière impression du correcteur sur ta production. Ce ne sont donc pas des parties à négliger. L’introduction est d’autant plus importante, car c’est elle qui doit poser le problème soulevé par l’intitulé du sujet. L’introduction peut se décomposer en quatre grandes parties. Nous nous attarderons sur chacune d’entre elles séparément.

Bien qu’elle ne soit pas obligatoire dans ton introduction, il est vivement conseillé d’en faire une. Son objectif est d’attirer le correcteur sur ta copie. Il aura plusieurs dizaines de copies à corriger et de nombreux éléments seront communs à plusieurs d’entre elles. Afin de rompre cette monotonie, mais aussi de lui donner envie de te lire, l’accroche est essentielle. Dès les premières lignes de ton travail, il verra que tu te démarques des autres. En plus d’avoir une bonne première impression, il sera plus intéressé. Cela ne peut être qu’un avantage au moment de la notation.

Les accroches sont, en général, des références culturelles. Elles peuvent être littéraires, cinématographiques, ou encore artistiques. Dans tous les cas, l’accroche doit amorcer ta réflexion. C’est-à-dire qu’il ne s’agit pas d’écrire une phrase qui n’apporte rien à ton travail sur le plan du fond. L’accroche doit amener progressivement le correcteur vers le cœur de ton problème. En plus d’être originale, elle doit être utile. Une accroche est réussie lorsqu’elle enrichit une production aussi bien sur le fond que sur la forme. C’est pourquoi mentionner un titre d’œuvre uniquement, ou une citation, ne suffit pas. Il faut ensuite expliquer quel est l’intérêt de la mention, et en quoi cela nous rapproche du sujet.

Une accroche efficace ne doit être ni trop courte ni trop longue. En d’autres termes, elle ne doit pas être inférieure à trois lignes et supérieure à dix lignes. Toutes les accroches sont recevables, exception faite de certaines d’entre elles. Le but d’une dissertation est de discuter des propos, il est donc déconseillé de commencer par une citation d’un philosophe. Mentionner la citation d’un philosophe en introduction, c’est indirectement exposer son point de vue. Cela a pour conséquence de réduire les pistes de réflexion, ou alors risquer d’aller à l’encontre de sa propre accroche.

La problématisation

C’est probablement la partie la plus importante de ton travail. La problématisation est ce qui structure l’ensemble de ta copie. C’est un élément déterminant de ta note. Le but de la problématisation est de mettre en avant tous les sous-problèmes qui découlent du problème principal. Pour cela, il faut qu’après ton accroche tu mettes en avant l’analyse du sujet. Comme dit précédemment, l’analyse du sujet doit découler logiquement de l’accroche. Tu dois montrer quel est le cheminement intellectuel qui t’a conduit vers ta problématique. Pour cela, la meilleure des choses à faire est de passer par des questions intermédiaires. Il s’agit d’aller des questions les simples aux plus compliquées, sans jamais oublier de mettre en avant des phrases de transition et ton raisonnement.

Ton raisonnement est une présentation simplifiée de l’analyse du sujet. Il doit être rédigé avec clarté. Plus simplement, il s’agit d’expliciter ton analyse du sujet. Il convient pour cela de passer par des étapes. Pour marquer distinctement les étapes, il est autorisé, et même conseillé, de passer par des questions. En faisant bien attention de mettre un point d’interrogation. Par exemple, tu identifies une première question lors de l’analyse du sujet. Tu exprimes clairement la première partie de ton raisonnement, celle qui t’a conduit à cette question. Puis tu termines ta première piste de réflexion par cette question. Tu dois ensuite faire la même chose pour les autres questions. Cela permet de formuler clairement un problème et d’avancer pas à pas.

La problématique

Après avoir fait le tour de l’analyse du sujet, il est temps de passer à la problématique. La problématique est une question large qui regroupe toutes les questions intermédiaires précédemment posées. Contrairement aux autres matières où elle doit être très précise, elle doit dans ce cas être très large. Elle ne doit fermer aucune porte à l’analyse. Elle doit montrer que tu as cerné le sujet, mais également que tu vas l’aborder sous des angles différents. Assure-toi donc bien qu’elle ne se ferme pas sur un angle trop précis du sujet. La problématique est en quelque sorte un éventail. Elle doit permettre de déployer et de traiter toutes les questions qui ont été soulevées dans l’analyse du sujet.

L’annonce du plan

L’annonce du plan est la dernière partie de ton introduction. Ce sont trois phrases qui viennent ponctuer ta première partie. Les trois grandes parties que tu vas traiter sont en réalité déjà énoncées implicitement dans ta problématisation. Il faut une fois de plus y revenir. Les différentes questions que tu as posées doivent être regroupées sous trois grandes questions. Ces questions s’enchaînant logiquement entre elles. Elles doivent être la simplification d’un ensemble de questions plus larges, soit de ta problématisation.

Exemple d’introduction

Pour illustrer cette partie, voici un exemple d’introduction de dissertation de philosophie :

« Homo sapiens : c’est ainsi qu’est appelé scientifiquement l’être humain, littéralement un homme qui sait. Mais avant de savoir, il pense, réfléchit, cherche la vérité pour l’atteindre. Cette faculté de penser pour savoir est donc considérée comme la caractéristique principale de l’être humain face aux autres êtres vivants qui peuplent la planète. Cela fait partie de notre être, de notre nature humaine. Or, cette faculté de penser et de savoir va forcément de pair avec un besoin de chercher la vérité, concernant les choses qui nous entourent. Car qu’est-ce donc que la pensée, si ce n’est une réflexion, une recherche de connaissance, de savoir, de vérité ? Le terme de « besoin » est employé à dessein et est central dans la réflexion que nous nous apprêtons à mener. Un besoin n’est pas une envie, un désir passager que l’on peut oublier ou remplacer. Un besoin est vital, nécessaire à un être vivant pour vivre justement. Ainsi, tout comme l’être humain a besoin de manger, boire et respirer pour survivre, il a aussi besoin de chercher la vérité, en tant qu’il est un être pensant. Néanmoins, n’est-ce pas exagéré que de placer ce besoin au même niveau que les besoins primaires de tout être vivant ? Est-il réellement d’ordre vital ? En effet, il nous est impossible de connaître la vérité sur tout, et cela ne nous empêche pas de vivre. C’est là que nous devons donc distinguer le besoin de rechercher la vérité et le besoin de la connaître. Ce n’est pas le fait de chercher et connaître la vérité qui est nécessaire, mais le fait même de la chercher continuellement, de ne jamais se satisfaire d’un savoir et chercher toujours à le soumettre à l’épreuve de la vérité. Il est vrai que nous pouvons très bien survivre sans cela, mais ce ne serait alors plus vivre en tant qu’Homme. Mais d’où nous vient donc cette caractéristique proprement humaine, ce besoin de chercher la vérité ? Pourquoi est-il à ce point important ?

Mais surtout, la question principale est de savoir si ce besoin humain peut être assouvi, voire au-delà de cela, s’il doit réellement l’être.

Si, comme nous l’avons évoqué, ce besoin est propre à la nature humaine, cela signifie-t-il qu’il soit inassouvissable ? Ensuite, qu’il le soit ou non, l’Homme doit-il, ce besoin étant vital, tenter à tout prix de le satisfaire ? L’assouvir, l’éteindre, ne serait-ce pas éteindre en lui ce qui fait de lui un Homme ? Si tel est le cas, il nous faudra finalement considérer ce besoin insatisfaisable comme le propre de l’être humain, faisant de lui moins un homo sapiens, qu’un homo cogitans. »

Voilà pour cette introduction de dissertation, nous espérons que cette explication illustrée te permettra d’y voir plus clair et de briller aussi bien en DST que le jour des concours !

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[Philo] Comment faire une intro en dissertation qui déchire ? 😍

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L’introduction en philosophie, c’est le moment décisif de toute dissertation de philosophie.  C’est d’abord ta première rencontre avec ton correcteur, c’est donc là qu’en quelques lignes tu vas lui faire bonne… ou mauvaise impression. L’intro, c’est aussi le moment où tu vas raffiner ton sujet pour obtenir un paradoxe clair qui va diriger toute la suite de l’argumentation que tu vas mettre en oeuvre dans ta copie. Autant te dire que tu n’as pas intérêt à te rater à l’allumage ! 😂

Le problème avec l’introduction en dissertation de philo, c’est que tous les profs ont leurs marottes, et qu’il est difficile de s’y retrouver…

Dois-tu faire une accroche ? À quel point définir les termes du sujet ? Une problématique, c’est forcément une question ? Ça peut se finir avec un point ? C’est la même chose que le paradoxe ? Et l’annonce de plan ? Faut la faire comment ? Qu’est-ce qui est attendu au bac ? Est-ce la même chose qu’aux concours dans le supérieur ? Bref, comment faire une introduction en philosophie ?

Bref. Autant de questions auxquelles on va te donner une réponse dans cet article !  Pour te faire la meilleure synthèse possible, on a demandé à tous nos Sherpas en philosophie et culture générale leurs avis. Eh oui, forcément, qui dit super introduction, dit super copie ! Ça va changer ta vie ! (ou en tous cas tes notes en philo et c’est déjà pas mal ! ) 😂

👉🏻 Pour t’aider, on a joint en bas d’article un exemple d’introduction faite en prépa HEC d’un examen qui a été noté de 16/20 ! (Quasi impossible d’avoir plus en prépa ^^) Cela t’aidera forcément pour voir tous nos conseils à l’oeuvre : peu importe ta filière, les grandes lignes d’une bonne introduction en philosophie (ou culture générale) sont toujours les mêmes !   Si tu prépares le bac, pas besoin d’aller aussi loin, tiens toi à la méthode expliquée avant. Pour la prépa HEC, intègre ce qui est optionnel, c’est exactement ce qu’il faut faire. Enfin, si tu es dans une autre filière de prépa, à toi d’un peu adapter !

Alors, prêt à te sentir l’âme d’un Platon ou d’un Socrate ? 😉✌🏻

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La phrase d’accroche ou comment bien commencer son intro 🎣

Il existe trois types d’accroches pour une introduction en dissertation de philo :

  • Les accroches pourries :  tu cites un fait d’actualité alors que tu es en philo… #LesAngesBonjour ou alors tu parles d’une référence en mode étalage de culture, mais en fait ça n’a rien à voir. Ne tente même pas, c’est grillé à des kilomètres ! 😂
  • Les accroches inexistantes :  zéro prise de risque, mais zéro différenciation aussi. Bon ce n’est pas dingue, mais au moins si tes définitions sont faites comme il faut, tu ne vas pas te taper la honte avec ton correcteur. Il va juste partir avec un petit à priori négatif… 😝 Plus sérieusement, l’accroche n’est pas obligatoire, mais ce sera toujours mieux avec une accroche ! D’autant que ce n’est pas très difficile à faire une fois qu’on t’a expliqué comment ! (On y arrive ^^)
  • Les bonnes accroches des familles :  ce sont celles qui consistent en l’utilisation d’une référence culturelle exacte (philosophique, littéraire, artistique…) poursuivie par une analyse courte et efficace qui montre au correcteur que tu as intuitivement saisi le paradoxe du sujet, et tout ça en 3-5 lignes.

👉🏻 Attention : il ne s’agit pas de mettre une citation ou une référence bidon pour faire joli. Tu dois plutôt relier ton accroche directement au sujet pour que cela fonctionne ! Idem pour l’excès inverse qui consiste à faire une accroche trop longue de 10 lignes. On répète : 3-5 lignes pour l’accroche, pas plus. (En prépa, tu verras dans l’exemple plus bas qu’on peut faire un peu plus long, mais c’est plus subtil).

👉🏻 Pendant l’année, rassemble un stock de citations et/ou de références utiles sur les différents thèmes de l’année et apprends-les par coeur. Le jour J, il ne te restera plus qu’à ressortir une citation ou une référence liée au thème qui tombe, et à l’analyser. Hop ! Le tour est joué !

👉🏻 Pour trouver des citations canons et faire ton marché , un seul site, Le Figaro EVENE mais aussi notre article sur les citations en philosophie . Dans la recherche, tape le thème considéré, par exemple « la liberté » et collecte des citations aussi complémentaires que possible et qui te plaisent. Pour les références, ça se fait au fil de l’eau : tes professeurs t’en lâcheront sûrement des pratiques dans des corrigés, tu pourras aussi en trouver grâce à tes lectures. À toi de faire preuve d’imagination !

Honnêtement, pas besoin d’apprendre 70 citations ou références pour tes accroches. 

  • Au bac, assure-toi d’avoir tous les chapitres parfaitement couverts avec au moins 4-5 citations par grand thème. À nouveau, vise la complémentarité entre tes citations pour qu’elles forment un tout utilisable en toutes circonstances.
  • Adopte cette même logique si tu as un programme avec beaucoup de chapitres.
  • Si tu as un concours avec un thème pour l’année comme en prépa HEC , un stock d’une dizaine d’accroches types fait largement le travail.

Si tu fais les choses bien, tu feras bonne impression auprès de ton correcteur , tu le mets dans de bonnes dispositions, et ce ne sera que de bon augure pour la suite de ta copie ! 🥳

👉🏻 Les citations, c’est le grand classique. Une référence littéraire ou philosophique liée au sujet et analysée avec précision est encore plus élégante et donc différenciante (cf. la copie plus bas). 

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Commence par bien définir les termes du sujet 🚨

Bon, tu viens de faire une bonne accroche pour ton introduction de dissertation de philosophie. Good news, car a priori, le correcteur te trouve plutôt sympa et (relativement) érudit grâce à tes citations ou références apprises avec précaution…

👉🏻 C’est le moment de montrer tout ton sérieux et ta compréhension du sujet grâce à une définition des termes du sujet aux petits oignons ! 

❌ À ne pas faire : ne pas définir, mal définir, définir de manière imprécise, oublier des termes, juxtaposer les définitions sans les lier les unes avec les autres. Faire un truc lourd, juxtaposé, artificiel.

✅ À faire : la définition des termes du sujet doit être progressive et intégrée au sein de ta dérive vers le paradoxe. Définis les termes d’abord un à un, puis ensemble, en glissant progressivement vers ton paradoxe. On t’explique ça juste en dessous.

👉🏻 Bref, définir les termes du sujet est INDISPENSABLE. Définir les termes de ton sujet c’est bien. Mais si tu le fais de manière scolaire (la liberté c’est …, l’individu c’est…), ton introduction en dissertation de philo ne ressemblera à rien ! Pour que cela soit bien fait, tu dois dériver vers le paradoxe…

Si tu cherches simplement perfectionner ta maîtrise de la dissertation en philosophie, notre plateforme te propose des cours particuliers en philosophie pour te guider vers l’excellence académique. 🤓

✅ Tu as peur de ne pas retenir tes accroches ? Apprends les grâce à Anki, comme expliqué dans notre article sur comment apprendre par coeur !  💖

La dérive vers le paradoxe… ⛵️

👉🏻 Chaque définition choisie doit être détaillée et mise en relation avec un pan du sujet. Tu dois progressivement enchaîner les définitions en définissant chaque terme et en faisant varier leurs sens. Pense aussi à analyser les termes du sujet indépendamment, puis ensemble.

👉🏻 En définissant correctement, les problèmes principaux du sujet, ses paradoxes, vont apparaitre progressivement. C’est ce qu’on appelle la dérive vers le paradoxe.  Comme un voilier qui se laisserait porter par le vent, tu te laisses porter par tes définitions, les différents sens que tu as trouvés, pour finalement mettre en évidence des problèmes que tu vas tâcher de résoudre dans la suite de ta copie. Ces problèmes, tu vas les trouver au brouillon, pendant que tu analyses le sujet. Une fois notés, tu pourras penser à les utiliser dans ton introduction quand ce sera opportun.

👉🏻 Cette partie est le coeur de ton introduction en philosophie : en associant définitions puis raffinage du problème, cela prend environ 1 page après ton accroche.

Comment faire une bonne problématique ? 🔎

Tu vas finalement arriver au(x) paradoxe(s) du sujet, ou à la problématique. C’est pareil.

C’est l’aboutissement de ton travail de définitions, en fait, ce sont les dernières questions que tu vas te poser après avoir retourné le sujet dans tous les sens !

👉🏻 Finis le corps de ton introduction en philosophie avec une à plusieurs questions (dans ce cas, va de la plus large à la plus précise) qui lient les problèmes que tu as fini par soulever pendant ta phase de définition des termes du sujet.

👉🏻 Cette ou ces questions sont de préférence au style direct : l’essentiel c’est que ta dernière question soit avec un « ? »

(Regarde ce qui a été fait dans la copie exemple plus bas). 

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Pour finir par l’indispensable annonce du plan 🎯

Le correcteur doit directement comprendre ce que tu vas essayer de démontrer dans chaque partie, mais tu dois tout de même rester à un niveau de teasing. Tu ne peux pas tout dire dans ton accroche !

L’annonce de plan doit être composée de 3 grandes phrases qui s’enchaînent : en philo, on est en plein dans la tradition française de la démarche d’analyse synthèse.

Il s’agit d’aller du plus simple au plus compliqué, pour que ton plan avance :  

P1 (Doxa) ➡️ P2 (Dépassement de la Doxa) ➡️ P3 Synthèse. 

P1 – La Doxa : c’est ce que va directement penser Monsieur tout le monde sur le paradoxe. C’est du bon sens. C’est l’opinion commune. Elle comporte souvent une part de vérité, mais elle est forcément insuffisante, un peu réductrice.

P2 – D’où le dépassement de la Doxa : on va montrer que les choses sont plus nuancées, plus complexes. La copie avance.

P3 – Synthèse : tu formules une réponse à ton ou tes Paradoxes soulevés en introduction de philosophie. Et tu apportes une dernière couche de nuance.

👉🏻 ATTENTION : ne va jamais te contredire entre tes parties dans une copie. Tu ne peux pas faire P1 (Blanc), P2 (Noir). Le correcteur va se dire que tu ne comprends rien ! Il faut plutôt faire P1 (gris foncé qui est vrai), P2 (gris clair qui est aussi vrai, mais qui complète et va plus loin que le gris foncé), P3 (synthèse : tu passes à la couleur, mais les nuances de gris existent aussi, tu vas juste encore plus loin) !

👉🏻 Les plans en 2 parties ne marchent pas en philosophie. Ils t’incitent forcément à faire un Oui / Non, un Non / Oui, un Oui / Mais ou un Non / Mais. En utilisant ces schémas, tu ne peux pas faire avancer ton argumentation, les parties sont juxtaposées, ça ne fonctionne pas. Un plan en 3 parties permet en revanche de te faire avancer, c’est ce que tu dois faire.

👉🏻 Au cas où ce ne serait pas assez clair, oui, tu dois répondre clairement à la problématique / au paradoxe avec ta partie 3.

👉🏻 Pour ton annonce de plan : évite les trop scolaires « premièrement, deuxièmement, etc.. » Ou les « dans un premier temps nous d’abord que…. » C’est atrocement scolaire ! Préfère l’utilisation de mots de liaisons (cf. l’exemple en dessous). Tu peux éventuellement mettre (I), (II) et (III) à la fin de chacune de tes phrases. 

Pour en apprendre encore plus sur la méthode de l’introduction, on te conseille vivement de regarder cette vidéo 😍

Pour comprendre les subtilités d’une bonne dissertation, pourquoi ne pas te tourner vers nos cours de soutien en philosophie ? Ils sont conçus pour t’aider à exceller. 🌟

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Exemple d’introduction en dissertation de philosophie 💖

Pour résumer, voici les 4 étapes d’une bonne introduction en philosophie (exemple un peu plus bas) :

  • L’accroche avec soit une citation (niveau Bac : 4-5 lignes), soit un exemple philosophique ou littéraire analysée qui sert ensuite à enchaîner vers les définitions (Supérieur 6-8 lignes bien faites).
  • La phase de définition des termes du sujet. Tu commences par définir les termes, grâce à ces définitions, tu soulèves des problèmes, tu les interroges, tu dérives… (1 page environ)
  • … Pour finir à ton paradoxe / ta problématique. (3-5 lignes en fonction du nombre de questions)
  • Tu finis par une annonce de plan claire ! (4 à 7 lignes environ)

Voici un exemple d’introduction en dissertation de philo qui a très bien marché avec un 16/20 en Prépa ! Si tu fais un truc qui ressemble au Bac autant dire que tu auras une très bonne note 😂, et en Prépa c’est vraiment ce qu’il faut faire ! 😉👇🏻

NB : Il s’agit d’une intro de culture générale, une matière qui mêle philosophie et littérature. Si tu es uniquement en philo, préfère un exemple philosophique pour ouvrir. Mais au niveau bac, un exemple littéraire fait quand même l’affaire, le niveau d’exigence n’est pas le même, et la philo du lycée ressemble à la culture générale de prépa HEC.

Début d'Introduction de Philosophie

Remarques sur cette première page d’introduction en philosophie en exemple :

  • Mon accroche standard : vu que j’étais en prépa avec un programme sur l’année (L’Espace en 2014), Le Joueur d’Échec de Zweig faisait partie de mon petit stock d’accroche qui marchait très bien. Je l’utilisais très régulièrement en début de copie. À chaque fois, j’adaptais les détails que j’utilisais au sujet. Note qu’avec ces détails je montre au correcteur que je connais vraiment l’oeuvre. (En réalité tu peux n’avoir lu que les pages concernées… #TechniquedeSioux 😝)
  • Bon, c’est vrai que j’étais même au niveau du dessus, qui n’est pas attendu pour le bac (et qui est attendu seulement pour les bons élèves en prépa) : je glissais avec fluidité de mon accroche à la définition des termes du sujet, en développant considérablement l’exemple de mon accroche. Pour le bac, tu peux largement te limiter à une citation, ce sera déjà très bien. En revanche, en prépa, essaye pour voir ce que ça donne !
  • Remarque comment je définis sur le moment les termes en les liant toujours directement au sujet. Les défilions ne sont pas amenées de manière lourde ou pataude. Elles viennent naturellement. 

Introduction de Philo deuxième partie

Remarques sur cette seconde page d’introduction de philosophie en exemple :

  • La petite phrase « on peut en arriver à se demander » fonctionne très bien pour amener la première question qui tiendra lieu de paradoxe.
  • La problématique est volontairement large pour permettre un traitement de tous les aspects du sujet et aussi évoquer des questions un peu plus secondaires. Forcément, tu dois avoir la matière pour ça. Au Bac, n’hésite pas à faire plus précis pour mieux cadrer ton sujet et éviter un H.S.
  • Note que la P3 donne des éléments de réponse clairs au sujet. 

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Conclusion sur la méthode de l’introduction en philo ✌🏻

Voilà, tu sais désormais comment faire une intro en philo ou en culture générale ! 😊

  • À nouveau, si tu es au lycée, n’hésite pas à faire un peu plus léger que ce qui est montré. Tu as moins de métier, c’est normal que l’exercice ne soit pas encore hyper naturel.
  • Dans tous les cas, pioche dans les conseils, avance pas à pas,  et fais des essais pour arriver à quelque chose qui fonctionne pour toi : c’est l’essentiel.

Si tu suis cette méthode de l’introduction en dissertation de philo, tu vas forcément faire de beaux progrès ! Ça a marché pour nous, ça va marcher pour toi ! 💖 Et si besoin, tu peux toujours compter sur nos profs particuliers de philosophie pour t’aider.

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Bac philo : comment bien réussir son introduction ?

C’est peut-être le passage le plus délicat, mais aussi le plus important, de votre copie de bac : l’introduction. À la fois parce que c’est là que le correcteur vous découvre, et qu’il est toujours préférable de faire une bonne première impression – mais aussi parce que l’introduction est comme la boussole qui permet d’indiquer où vous irez dans votre copie ! C’est une manière de montrer que vous maîtrisez le sujet et que la lecture sera aussi agréable qu’intéressante. Pour bien négocier ce passage à haut risque, voici une petite fiche pratique.

Retrouvez tous nos articles dédiés au bac philo sur cette page.

Pour la dissertation

Il y a trois moments dans l’introduction : l’accroche, la formulation de votre problématique, l’annonce du plan. On y va dans l’ordre.

1) L’accroche

C’est la première phrase de votre copie. Elle donne le style, le ton de votre dissertation. Autant la réussir. Retenez trois principes de base :

  • Évitez l’entrée en matière « bateau », paresseuse, hyper-banale, la phrase qui pourrait s’appliquer à tous les sujets, du genre : « Depuis toujours , l’homme se demande pourquoi il travaille »  ; « L’argent fait-il le bonheur ? C’est la question qu’on peut se poser en lisant le sujet » , etc. Ne vous contentez pas de répéter le sujet : « Que gagne-t-on à travailler ?, se demande-t-on souvent. »  Bof.
  • Si vous trouvez une bonne accroche, n’hésitez pas . Une accroche, c’est une entrée en matière qui illustre une situation dans laquelle on se pose la question du sujet, tirée de la vie courante, d’un exemple littéraire ou artistique que vous connaissez ou avez étudié durant votre scolarité, voire de l’actualité (pas interdite, mais à aborder de manière dépassionnée).
  • Faites simple. Si, après vous être creusé la tête, vous ne trouvez pas d’exemple artistique, tiré de la vie quotidienne ou de l’actualité, ce n’est pas grave. L’accroche n’est pas le moment le plus important de votre introduction. Dans ce cas, allez directement au cœur de la question.

▶︎ Pour le sujet « Que gagne-t-on à travailler ? » , ce pourrait être, par exemple :

“Dans Germinal , Émile Zola décrit la vie pénible et dangereuse des mineurs du Nord de la France. Ils sont très mal payés, disposent de très peu de temps pour leurs loisirs et leurs familles, sont réprimés s’ils font la grève. Ils usent leur vie sous la terre. L’on peut se demander ce qu’ils reçoivent vraiment, pour leur humanité, pour le fruit de leur labeur.”

Ou encore :

“La question du pouvoir d’achat taraude les Français. Beaucoup d’entre eux ont du mal à bien vivre avec le fruit de leur travail. Mais les conditions de travail sont également remises en cause par de nombreux employés, par exemple par les personnels des hôpitaux. Mal payés, mais surtout épuisés, ayant le sentiment de ne pas pouvoir exercer leur profession dans des conditions acceptables, ils ont parfois le sentiment de ne pas savoir pour quoi ni pour qui ils travaillent.”

Enfin, lorsqu’on vous conseille de « faire simple » – si vraiment, ne vous vient à l’esprit aucun exemple précis où s’appliquerait la question posée par le sujet –, ça veut dire : abordez directement la dimension problématique de la question. En montrant, par exemple, les contradictions qui la sous-tendent, ou ce qui rend la réponse tout sauf évidente !

“On entend souvent dire qu’on travaille pour gagner de l’argent. Mais ce n’est pas si simple, car dans notre vie professionnelle, nous sommes aussi à la recherche d’autre chose, comme la compagnie de nos collègues, la reconnaissance de nos pairs et de nos supérieurs, un épanouissement personnel. Peut-être que l’on travaille, donc, pour davantage qu’un salaire.”

2) La formulation de votre problématique

C’est le moment vraiment crucial de votre introduction. Elle montre que vous ne vous êtes pas contenté de recopier le sujet tel qu’il est formulé, mais que vous en avez déployé les enjeux philosophiques. Car avant de vous mettre à rédiger, vous avez, sur une feuille de brouillon , analysé les termes du sujet et réfléchi aux problèmes qu’il pose (d’où le terme de « problématique »). Durant cette phase préparatoire au brouillon, vous tirez les conséquences des diverses réponses spontanées possibles au sujet. Pour cela, essayez de soulever les présupposés contenus dans le sujet, développez-en les tenants et les aboutissants.

▶︎ Par exemple, si l’on vous demande « L’inconscient échappe-t-il à toute forme de connaissance ? » , vous vous dites : si, effectivement, l’inconscient ne peut jamais être connu, alors il détermine certaines de nos pensées et de nos actions, nous n’y pouvons rien, donc inutile de chercher à le connaître. Mais inversement, si l’on peut tenter de connaître ses souvenirs ou ses désirs inconscients, alors ceux-ci deviennent conscients… et ne sont donc plus inconscients. Logique, mais problématique. La problématique serait donc, après avoir développé ce paradoxe :

“Existe-t-il des méthodes spécifiques, qui passent par exemple par l’analyse de ses rêves, de ses lapsus, de paroles apparemment sans importance, qui nous permettraient d’avoir accès à l’inconscient sans pour autant l’épuiser ?”

3) L’annonce du plan

C’est assez simple : vous résumez les trois (ou deux si vous n’en trouvez pas trois, mais trois, c’est mieux !) étapes principales de l’argumentation qui vont guider votre copie, histoire de montrer qu’elles s’enchaînent bien et répondent chacune, de mieux en mieux, à la question posée.

▶︎ Par exemple, toujours pour le sujet sur l’inconscient :

“Dans un premier temps, nous verrons que l’inconscient, par définition, ne peut jamais accéder à la conscience, alors qu’il commande une bonne partie de nos existences. Puis, dans un deuxième moment, nous nous demanderons si, en mettant en lumière les mouvements inconscients de notre esprit, par exemple grâce à la littérature, la notion d’inconscient ne perd pas sa signification. Enfin, dans une troisième partie, nous verrons que seule une approche indirecte, par l’analyse des rêves, des actes manqués, des associations verbales que nous faisons sans y penser, nous n’avons pas une voie d’accès à l’inconscient qui nous aide à y voir plus clair sans rendre ce continent inconscient parfaitement transparent.”

Là encore, soyez le plus simple et le plus précis possible.

Pour l’explication de texte

L’introduction comporte également trois moments.

Si vous connaissez un peu l’auteur du texte, dites-en un peu, mais n’en faites pas des tartines. L’épreuve consiste à vérifier si vous êtes en mesure de comprendre un texte argumentatif, pas de savoir si vous avez bien révisé vos fiches auteur ! Bref, évitez les six lignes de biographie, qui font un peu remplissage. Si vous ne connaissez pas l’auteur, aucun problème, ce n’est pas ce qui est demandé en priorité. Dans ce cas, allez directement au fait, et résumez en quelques mots la question précise que traite l’auteur.  

▶︎ Par exemple :

“Dans ce texte, Descartes se pose la question de savoir si l’on peut accéder à une vérité première et indubitable, et surtout quelle méthode suivre pour y accéder.”

2) L’enjeu du texte

Comme la problématique pour la dissertation, c’est le passage important. Il faut dégager l’enjeu philosophique du texte, la question générale qu’il nous pose à nous tous, aujourd’hui. Bref, en quoi l’analyse de ce passage nous aide à progresser pour résoudre un grand problème.

“Descartes déploie un paradoxe : c’est en doutant de tout ce qui existe, de la réalité sensible, des vérités mathématiques, de l’existence même de notre identité, qu’il tire une première vérité indubitable et universelle, qui pourra servir de base à toutes les connaissances. Si je doute de tout ce qui est, par le fait même de douter, je suis en train de penser, donc j’existe en tant que substance pensante. Toute la question est de comprendre comment on passe ainsi de l’absolue ignorance du doute à la certitude d’un savoir.”

3) La structure de l’argumentation

Après plusieurs lectures du texte, vous avez repéré plusieurs étapes de la pensée de l’auteur. Il peut y en avoir deux, trois, quatre, cinq (pas sept non plus !). Il faut simplement montrer qu’on a compris cet enchaînement.

“Tout d’abord, Descartes (de la ligne 1 à 4), pose son idée principale. Puis, de la ligne 4 à 9, il donne un exemple particulièrement frappant. Cela lui permet, de la ligne 10 à 16, de dévoiler la solution à son problème : c’est parce que je doute que je suis certain de penser en même temps. Enfin, de la ligne 16 à 22, il donne un nom à cette première vérité, c’est celui de la ‘substance pensante’.”

Attention : dans tous les cas, rédigez votre intro au brouillon avant de la recopier bien proprement sur votre copie.

Et maintenant…

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  • Philosophie

Philosophie : comment réussir l’introduction de la dissertation ?

  • Julien Lagalle
  • 17 Mai 2023

À lire dans cet article :

Parcoursup

La dissertation en philosophie est souvent la bête noire des élèves en classe de terminale et notamment son introduction. Comment la construire ? Quels éléments doivent y figurer ? Comment formuler la problématique ? Comment annoncer la problématique ? Des questions très légitimes auxquelles nous répondons sans plus tarder.

L’introduction de la dissertation de philosophie en terminale répond à certaines contraintes de forme qu’il faut savoir maîtriser. Nous te proposons de les parcourir, avec quelques astuces qui te permettront de perfectionner tes copies.

La structure de l’introduction de dissertation de philosophie

Avant même de commencer cet article, revenons sur un point essentiel : la structure de l’introduction de dissertation de philosophie . Nous parlons ici de philosophie, mais sache que ces quelques éléments sont valables pour n’importe laquelle de tes dissertations (dissertation de français, HGGSP, SES, etc.).

Ce que tu dois retenir à tout prix : l’introduction contient idéalement six moments, listés ci-dessous :

L’énoncé du sujet

  • L’analyse des termes
  • La problématisation du sujet
  • La problématique

L’annonce du plan

Par ailleurs, nous avons également rédigé des articles pour t’aider à réussir ton  plan de dissertation, ton développement et ta conclusion , n’hésite pas à y jeter un petit coup d’œil.

L’accroche de la dissertation de philosophie

L’accroche est constituée d’une ou deux phrases qui vont capter l’attention du lecteur, voire son intérêt, le conduire jusqu’à l’énonciation du sujet, et adoucir le début de ta dissertation, qui pourrait paraître trop abrupte si tu commences directement par l’énoncé du sujet. Cependant, l’accroche n’est pas nécessaire : si tu n’en trouves pas, pas de panique ! Le correcteur ne t’en tiendra pas nécessairement rigueur.

L’accroche de ton introduction repose en général sur un fait historique ou une référence littéraire, mais d’autres références peuvent être convoquées ; veille seulement à ce que l’amorce puisse être raccrochée facilement au sujet, à ce qu’elle s’intègre dans la culture générale (pas de référence trop récente, si possible), et à ce que ce ne soit pas une citation philosophique, ce qui restreindrait le sujet à une seule approche : le but est, au contraire, d’ouvrir le sujet, d’y conduire ton lecteur sans le confronter d’emblée à une seule perspective. Et petit conseil, ne commence jamais une copie par « de tous temps, les hommes », ni quoi que ce soit de similaire : l’accroche doit être incisive, pas générale.

L’accroche de ton introduction doit te conduire à énoncer le sujet, comme s’il était (presque) naturellement apporté par l’amorce. Idéalement, le lecteur doit se sentir amené de façon fluide jusqu’au sujet. L’énoncé doit être dans les mots exacts du libellé, ou le plus possible ; à ce stade, ne t’autorise pas encore de reformulation du sujet.

L’analyse des termes du sujet

L’analyse des termes est l’étape la plus longue de l’introduction, et elle est cruciale en ce qu’elle doit montrer l’épaisseur du sujet ; pour cela, tu dois reprendre les termes saillants du sujet pour en expliciter la signification , sachant que certains termes pourront recevoir différentes définitions concurrentes, ce qui orientera ton traitement du sujet. Idéalement, tu auras vu la plupart des définitions des termes, qui correspondront à des notions ou des thèmes du programme. Tu ne devras probablement pas définir chaque terme, mais ta préparation le long de l’année te permettra de repérer les points saillants du sujet, sur lesquels ton analyse devra s’appesantir.

En outre, les définitions que tu donneras seront des esquisses, des définitions préalables, afin de ne pas empiéter sur le véritable travail de pensée que tu mettras en place dans le corps de ta dissertation. Ne définis donc pas tous les termes, au risque de passer trop de temps sur cette étape, mais tu peux t’autoriser des remarques en fonction de la singularité du sujet. Là encore, n’impose pas des lectures, mais ouvre des pistes.

Lire aussi : La morale sociale chez Bergson

La problématisation de la dissertation de philosophie

Ce sont ces pistes que tu dois désormais rassembler dans l’étape de la problématisation. Cette étape est assez difficile, mais elle est cruciale, et permet de mieux comprendre ce que l’on entend ensuite par « problématique », la clé d’une introduction.

La problématisation, c’est le moment où ton analyse se condense en un problème central que tu auras isolé à partir du sujet. La problématisation consiste, si elle est bien menée, à montrer qu’une tension est née de l’analyse des termes du sujet, parce que certains termes semblaient se contredire, ou parce qu’un terme a deux définitions divergentes, ou parce que le sujet lui-même semble exhiber une tension interne.

C’est cela que tu dois montrer : tu ne peux pas passer d’un coup de l’analyse des termes à la problématique, mais tu dois montrer en quoi un problème se pose à partir de l’analyse, problème que tu formuleras ensuite dans la problématique. La problématisation permet ainsi de ne pas paraphraser le sujet : là où le sujet est une simple question, la problématisation conduit à exhiber la tension que tu as découverte dans le sujet, et à la formuler dans la problématique.

Une façon simple de problématiser est de faire voir que, non seulement, on peut répondre à la question du sujet par oui et par non, mais que le oui ne suffit pas, parce qu’il prête le flanc à un contre-argument, et réciproquement. Le problème, c’est l’expression de cette insuffisance de chaque réponse, c’est-à-dire aussi de la difficulté du sujet. C’est aussi le lieu de dégager les enjeux du sujet, c’est-à-dire son importance : en une phrase, dire en quoi les conséquences du problème ont des répercussions sur notre vie.

Lire aussi : Faire son devoir, est-ce renoncer à sa liberté ?

La problématique de la dissertation de philosophie

C’est une étape très courte, en une phrase, mais cruciale, puisque c’est elle qui orientera tout le reste de ton développement. Encore une fois, la problématique ne doit pas être une paraphrase du sujet, mais doit être la formulation d’un problème que tu as découvert à l’intérieur du sujet. Dans « Suis-je ce que mon passé a fait de moi ? » (sujet du baccalauréat 2015) par exemple, le problème par excellence est celui de ma liberté vis-à-vis de mon passé : mon passé me détermine, puisqu’il est tout ce que je suis jusqu’à présent, et, en même temps, parce qu’il est mon passé et non pas mon présent, j’en suis fondamentalement libre – il y a là tension, voire contradiction, et donc problème.

C’est cela que la problématique doit formuler. La problématique doit consister en une question. Ne prends pas le risque de poser une cascade de questions dont le correcteur ne comprendrait pas le lien, ni celui de formuler ta problématique sous la forme d’une affirmation.

Une fois que la problématique a été formulée, tu peux annoncer le plan selon lequel tu comptes traiter le problème. Le plan doit être en trois parties : cela fait partie des attendus de forme. Ces parties ne doivent pas être des questions, ni des thèmes, mais des thèses : non pas des questions, parce que l’interrogation a déjà été posée dans la problématique (inutile de la multiplier dans l’annonce des parties) ; non pas des thèmes, parce qu’il s’agit pour toi de répondre à la problématique, et non pas d’en parler : un thème, c’est ce dont on parle, alors qu’une thèse, c’est ce que l’on affirme : dans chacune de tes parties, tu devras affirmer quelque chose, prendre une position et voir jusqu’où tu peux la tenir.

Tu peux t’autoriser de structurer ton annonce de plan avec des « dans un premier temps… dans un deuxième temps… », ou autres équivalents ; veille à bien varier les verbes : « nous verrons que… nous montrerons que… nous proposerons que… », etc.

Voilà, ton introduction est terminée, tu peux passer à la rédaction du développement !

Pour finir, la norme dépend des correcteurs, mais il peut être bon de construire ton introduction en trois paragraphes : un paragraphe pour l’accroche, l’énoncé du sujet et son analyse (c’est le paragraphe du sujet), un paragraphe pour la problématisation et la problématique (c’est le paragraphe du problème), et un paragraphe pour l’annonce du plan (c’est le paragraphe du développement à suivre).

Lire aussi : Comment bien réviser la philosophie à la maison ?

On répond à tes questions sur l’introduction en philosophie

À quoi sert l’introduction dans une dissertation de philosophie .

L’introduction dans une dissertation de philosophie au lycée a plusieurs fonctions essentielles. Tout d’abord, elle permet d’introduire le sujet et de le situer dans son contexte philosophique. Ensuite, l’introduction a pour objectif de présenter la problématique de la dissertation. La problématique doit susciter l’intérêt du lecteur et mettre en évidence les différentes approches possibles du sujet. Par ailleurs, l’introduction permet d’annoncer le plan de la dissertation. Il est important de structurer son développement en plusieurs parties, chacune répondant à un aspect spécifique de la problématique. En présentant brièvement les grandes lignes du plan, l’introduction donne une vision d’ensemble de la réflexion à venir.

Enfin, l’introduction doit donner envie de lire la suite de la dissertation. Elle doit être claire, concise et captivante, en utilisant des formulations précises et percutantes. L’introduction doit éveiller la curiosité du lecteur et lui donner l’impression que le sujet est intéressant et qu’il vaut la peine d’être approfondi.

Pourquoi soigner son introduction ?

Soigner son introduction dans une dissertation de philosophie pour une épreuve du bac au lycée revêt une importance particulière pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, l’introduction constitue le premier contact entre le correcteur et la copie. C’est grâce à cette partie que le correcteur va se faire une première impression de la qualité et de la pertinence de la réflexion développée. Une introduction soignée et bien construite permet ainsi de susciter l’intérêt et de capter l’attention du correcteur dès le départ.

Ensuite, l’introduction joue un rôle clé dans la clarté et la compréhension de la dissertation. En posant le sujet de manière précise, en définissant les termes clés et en exposant la problématique, elle permet au correcteur de comprendre immédiatement la direction que prendra le développement. Une introduction confuse ou mal formulée risque de semer le doute et de rendre la lecture de la dissertation plus ardue.

Par ailleurs, l’introduction contribue à la structuration et à la cohérence de la dissertation. En annonçant le plan, elle permet de donner une vision d’ensemble de la réflexion et de montrer que l’argumentation sera développée de manière ordonnée et logique. Une introduction bien organisée facilite la compréhension du raisonnement et donne une impression de rigueur et de clarté.

Quand rédiger l’introduction ?

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il est généralement conseillé de rédiger son introduction à la toute fin de son devoir. Eh oui, une fois que tu as rédigé l’intégralité de ta dissertation, tu as les idées en place et il est souvent plus simple de rédiger son introduction. Tu sais de quoi tu vas parler et tu sais où tu vas aller.

Tu peux toujours rédiger ton introduction en premier lieu, mais cela te demandra un peu plus de maîtrise.

Quoi qu’il arrive, il est très important que tu gardes du temps pour rédiger une introduction dans ton devoir. Au début ou à la fin, peu importe tant qu’elle est là !

Quelle taille doit faire une introduction ?

L’introduction doit faire environ une page et demie (il est dangereux d’y accorder plus de temps et d’espace), et pense bien à dire « nous » et non « je », c’est une convention qui est attendue des correcteurs.

Un exemple d’introduction de dissertation en philosophie

Pour illustrer au mieux cet article, que penses-tu d’un petit exemple d’introduction ?

Nous avons rédigé un corrigé du sujet « Suis-je ce que mon passé a fait de moi ? » que tu peux retrouver juste ici . Tu y trouveras un exemple d’introduction de dissertation, mais également de développement et de conclusion. De quoi te permettre d’y voir un peu plus clair et de te préparer à l’épreuve de philosophie du baccalauréat.

Lire aussi : Bac 2022 : sujets de philosophie

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Philo: Exemple de Dissertation

Le cas d’une dissertation philo rédigée et corrigée.

La dissertation en philosophie est un exercice difficile car elle suppose la maîtrise d’une méthode et d’une structure déterminée.

Nous vous donnons donc un exemple de dissertation rédigée et corrigée par un professeur , tant d’un point de vue méthodologique (forme) qu’éditorial (fond).

Nous avons volontairement choisi un sujet de dissertation très classique en terminale philo : “La liberté est-elle une illusion ?” (fréquent pour les terminales littéraires )

La liberté est-elle une illusion ?

Travail préparatoire.

A) L’analyse des termes du sujet :

1) La liberté  : Il s’agit de toujours partir de la conception spontanée, immédiate que l’on se fait de la liberté, celle de l’ « homme de la rue » qu’aurait pu interroger Socrate. Ainsi, la liberté, c’est «  faire ce que l’on veut  », elle correspond, semble-t-il à la toute-puissance de la volonté de chacun. Spontanément, tout individu se sent libre dès lors qu’il peut accomplir tous ses désirs , toutes ses envies.

Or l’expérience ordinaire de la vie montre aussi, paradoxalement, l’être humain soumis à de nombreuses contraintes à la fois externes (physiques, sociales, politiques) et internes (instincts, habitudes, passions) qui pèsent sur sa liberté et qu’il lui est difficile voire impossible de surmonter totalement de sa propre initiative. Dès lors, le sentiment de liberté ne serait-il qu’illusoire ?

2) l’illusion  : Il s’agit de saisir l’importance de ce terme à distinguer de l’erreur . L’illusion procède certes de l’erreur en ce qu’elle trompe l’individu, mais elle procède également de la mystification . Qu’est-ce à dire ? Tout individu est responsable de ses erreurs et dispose du pouvoir de les corriger. En revanche, dans l’illusion, qui peut être à la fois individuelle et collective, nous serions victimes d’une puissance trompeuse impossible à vaincre .

La question qui s’impose est donc la suivante : Quel type de désir proprement humain se trouve à la racine d’une illusion ? Ou bien quel besoin l’homme cherche-t-il à satisfaire dans la pérennité d’une illusion ?

B) Repérer les notions du programme en jeu dans le sujet  : la liberté, la conscience et l’inconscient, le désir.

C) Problématiser le sujet  : Si tout individu éprouve un sentiment immédiat de liberté, cette conviction renvoie-t-elle à une croyance illusoire ou à une véritable connaissance de soi ? L’objectif consistera donc à faire la part de ce qui relève d’une liberté réelle, repérable, de ce qui relève d’un désir infondé de liberté, dans un souci de lucidité et de vérité.

D) Mobiliser des références utilisables  :

– Platon, dans le Gorgias , dénonce la confusion commune entre la liberté du sage et la réalisation impulsive de tous ses désirs.

– Descartes, dans La Méditation quatrième , donne une définition du libre arbitre qui apparente l’homme à Dieu.

– Spinoza, dans L’Ethique , montre que la conscience d’exister n’implique pas nécessairement la liberté humaine.

E) Elaboration du plan : elle doit obéir à la règle du « plus proche au plus lointain », c’est-à-dire aller de l’explicite à l’implicite, du plus évident au moins évident.

Exemple de plan possible :

I) La liberté est un sentiment immédiat : la thèse du libre arbitre

II) La critique déterministe du libre arbitre

Iii) la liberté est à conquérir : de la libération à la quête d’autonomie, introduction à la dissertation.

1) Amorce : Il nous faut partir de ce constat de départ que le sentiment commun et immédiat éprouvé par tout homme est de se sentir libre : en effet, chaque homme peut faire l’expérience, du moins intérieure, d’une liberté de penser et d’agir, indépendamment de toute contrainte extérieure. Cette conviction intérieure est donc profondément ancrée en chacun de nous.

2) Annonce du sujet et problématisation  : Cependant, la liberté ne serait-elle pas une illusion ? Ou pour le dire autrement, le fait de se sentir libre n’est-il pas susceptible de ne renvoyer qu’à une croyance illusoire ? Le sentiment immédiat de notre liberté est-il vrai, c’est-à-dire renvoie-t-il à une véritable connaissance de soi-même  ?

3) Annonce du plan d’étude : elle doit être suffisamment explicite sans en dire trop, sans être trop « lourde » : Nous tenterons, tout d’abord, d’évaluer la pertinence et les limites du sentiment spontané de liberté, commun à tous les hommes. Puis nous tâcherons de montrer que cette expérience immédiate du libre arbitre est susceptible de camoufler à l’homme une méconnaissance de lui-même. Enfin, une nouvelle tâche se dressera face à nous : la nécessité de reconstruire une nouvelle approche de la liberté humaine, si tant est qu’elle soit possible.

Développement de la dissertation : 1ère partie

I) Le sentiment immédiat de notre liberté : la théorie du libre arbitre

a) Tout homme se juge spontanément libre

Dans le langage courant, la liberté renvoie au pouvoir que possède tout homme de n’obéir qu’à lui-même, qu’à sa propre volonté, et d’agir uniquement en fonction de ses désirs, indépendamment de toute contrainte ou de toute pression extérieure.

Tout homme se sent donc spontanément libre, tout simplement parce qu’il se croit capable de faire des choix de petite ou de grande importance, de prendre des décisions , de petite ou de grande ampleur.

Autrement dit, tout homme, lorsqu’il porte un regard réflexif  sur lui-même, se juge spontanément libre, c’est-à-dire en mesure d’agir simplement en fonction de sa volonté .

La plupart des philosophes qui se sont prononcés en faveur de la liberté humaine, en faveur de l’existence du libre arbitre, ont accordé une grande valeur à l’expérience intime , immédiate que nous aurions, selon eux, de notre liberté : « La liberté de notre volonté, écrit Descartes ( Principes de la Philosophie , I, art.39), se connaît sans preuve par la seule expérience que nous en avons ».

Transition : Faire le point et formuler une ou plusieurs questions permettant de poursuivre la réflexion : La liberté correspondrait donc à un sentiment intérieur , à une expérience immédiate en chaque homme. Or peut-on se contenter de cette expérience immédiate ou pour reprendre la formulation de Bergson , de cette « donnée immédiate de la conscience » ? Autrement dit, peut-on se contenter du  sentiment de notre liberté pour en déduire son existence certaine ? Est-il donc possible de faire une expérience de notre liberté qui puisse justifier ce sentiment ?

b) Peut-on prouver l’existence du libre arbitre ?

1) Première tentative de preuve : l’expérience de l’ âne de Buridan et la mise à jour de la « liberté d’indifférence »

Jean Buridan, philosophe français du quatorzième siècle, aurait, selon la légende, conçu une expérience imaginaire afin de prouver l’existence du libre arbitre  : la situation serait celle d’un animal, en l’occurrence un âne, ayant également faim et soif, et qui, placé à égale distance d’une botte de foin et d’un seau d’eau, hésite, se montre incapable de choisir, et finalement se laisse mourir.

Ce « protocole expérimental métaphysique » aurait donc pour objectif de prouver l’existence de la « liberté d’indifférence  » proprement humaine. En effet, nous avons tous déjà vécu une situation où les mobiles ou motifs en faveur d’un acte ou d’un autre étaient si équivalents , ou aussi contraignants l’un que l’autre, que nous nous sommes retrouvés incapables de faire un choix.

En effet, que se passe-t-il lorsqu’un individu se retrouve face à deux possibilités aussi équivalentes l’une que l’autre, lorsque rien ne puisse permettre de déterminer son choix ? Or ce qui permet à l’homme d’échapper à la situation absurde de l’âne mourant de faim et de soif entre une botte de foin et un seau d’eau, c’est qu’il dispose de cette liberté d’indifférence, c’est-à-dire de cette liberté par laquelle notre volonté a le pouvoir de choisir spontanément et de sa propre initiative.

Cette situation d’indifférence du choix prouve donc que l’homme est doté d’un libre arbitre, c’est-à-dire d’une capacité de choisir pouvant échapper à tout déterminisme . Pour Descartes, cette liberté d’indifférence, bien que considérée comme « le plus bas degré de la liberté », témoigne en même temps d’un pur libre arbitre qui apparente l’homme à Dieu ( Méditation quatrième ).

2) Seconde tentative de preuve du libre arbitre : le crime de Lafcadio dans Les Caves du Vatican d’André Gide

André Gide, dans Les Caves du Vatican , cherche à illustrer la possibilité pour un être humain de réaliser un acte gratuit , c’est-à-dire un acte accompli sans raison, par le seul effet de sa liberté.

Dans le roman, le « héro » Lafcadio se rend à Rome par le train et se retrouve seul dans la nuit, ne partageant son compartiment qu’avec un vieux monsieur. Lafcadio se prend alors d’une idée folle :

« Là sous ma main, la poignée. Il suffirait de la tirer et de le pousser en avant. On n’entendrait même pas un cri dans la nuit. Qui le verrait…Un crime immotivé, quel embarras pour la police ».

Lafcadio se dit en effet, et à juste titre, que s’il n’a pas de mobiles pour réaliser ce crime, il n’a donc pas de motivations . Le lien entre l’acteur et l’acte commis est inexistant . Lafcadio prend d’ailleurs un soin tout particulier à renforcer la gratuité de son crime : il remet tout au hasard et se met à compter pour soumettre sa décision de passer à l’acte ou de ne pas passer à l’acte à l’apparition d’un feu dans la nuit. Or le hasard, c’est précisément ce qui est fortuit , c’est-à-dire dépourvu de toute intention consciente , donc de motivation intrinsèque… Et le crime a lieu.

3) Peut-on dire que l’acte de Lafcadio est un acte gratuit ?

Le mérite du roman d’André Gide est d’aborder la question suivante : Un acte gratuit est-il possible  ? Or deux critiques permettent d’être avancées pour remettre en cause cette possibilité :

La première critique consistera à remarquer que Lafcadio  fait reposer son passage à l’acte sur des signes extérieurs , en l’occurrence l’apparition ou la non apparition d’un feu dans la campagne. Son acte serait donc déterminé par une extériorité .

La seconde critique consistera à remarquer que l’absence de motivations dans l’acte de Lafcadio est tout sauf évidente : l’une de ses premières motivations ne serait-elle pas le désir même de se prouver à lui-même sa liberté ? Si bien qu’il est tout-à fait envisageable de soupçonner Lafcadio de prendre pour une absence de motifs ce qui ne serait au fond qu’une ignorance profonde des motifs de son acte.

L’ « acte gratuit » est donc une notion philosophiquement problématique : la volonté de prouver sa liberté par un acte supposé sans mobile constitue, par elle-même , un mobile.

Transition : Une nouvelle question se pose dès lors : le sentiment de liberté ou la volonté de réaliser un acte non déterminé ne seraient-ils pas qu’une croyance  ? Ne semble-t-il pas que ce ne soit que de façon illusoire et superficielle que je fasse l’ « expérience » de ma liberté, par ignorance des déterminations qui sont pourtant en jeu ?

Développement de la dissertation : 2ème partie

a) L’illusion anthropocentrique du libre arbitre : «  L’homme n’est pas un empire dans un empire  » (Spinoza)

Le projet philosophique de B.Spinoza, dans le sillage des travaux scientifiques de Laplace, est de dénoncer les illusions du libre arbitre .

C’est ainsi que dans la troisième partie de l’Ethique , dans la section intitulée  De l’origine et de la nature des affections , Spinoza rejette totalement l’idée selon laquelle l’homme occuperait une place privilégiée au sein de la nature.

Spinoza critique notamment Descartes qui conçoit l’homme comme «  un empire dans un empire  », ainsi que tous les philosophes qui croient que « l’homme trouble l’ordre de la Nature plutôt qu’il ne le suit, qu’il a sur ses propres actions un pouvoir absolu et ne tire que de lui-même sa détermination ».

Or l’objectif de Spinoza est bel et bien de montrer que l’homme suit les lois communes de la Nature , comme toutes les choses de ce monde.

b) L’illusion humaine de la liberté

C’est dans sa lettre à Schuller , extraite de sa Correspondance , que Spinoza dénonce l’illusion du libre arbitre . Il défend ainsi une position philosophique déterministe suivant laquelle tous les événements sont absolument nécessaires et le sentiment que nous avons d’être libres ne serait qu’une illusion naturelle  :

« Telle est cette liberté humaine que tous les hommes se vantent d’avoir et qui consiste en cela seul que les hommes sont conscients de leurs désirs et ignorants des causes qui les déterminent ».

Et Spinoza d’ajouter un peu plus loin : « Et comme ce préjugé est inné en tous les hommes, ils ne s’en libèrent pas facilement ».

Cette illusion naturelle de l’homme a donc deux causes d’après Spinoza qui justifient que l’homme s’illusionne et qu’il ne fasse pas seulement erreur. Premièrement, la source de l’illusion humaine du libre arbitre est l’ignorance des causes qui nous poussent à agir. Or à prendre les choses rigoureusement, l’homme est tout aussi déterminé à se mouvoir sous l’influence de causes externes qu’une pierre qui reçoit une impulsion. Les hommes se croient libres alors qu’ils sont contraints ou déterminés par leur nature. Deuxièmement, Spinoza précise bien que les hommes « se vantent » d’être libre car le désir d’être libre , même illusoire, est beaucoup plus valorisant pour l’orgueil humain que l’idée d’être totalement déterminé.

c) La liberté désigne alors la nécessité bien comprise

C’est ainsi que Spinoza ne fait pas consister la liberté, dans la lettre à Schuller , dans un libre décret mais dans une libre nécessité ou dans la nécessité bien comprise  : « j’appelle libre, quant à moi, une chose qui est et agit par la seule nécessité de sa nature ».

Tout comme les comportements des animaux sont déterminés par l’instinct, leur environnement ou des déterminations biologiques, les actes et les pensées des hommes le sont eux-mêmes par de multiples facteurs à la fois internes et externes dont on ignore le plus souvent l’existence et la puissance  : facteurs d’origine physiologiques, psychologiques, sociales, etc.

Dès lors, l’un des apports essentiels de la critique spinoziste du libre arbitre est de montrer que la croyance en l’existence du libre arbitre est la source d’ aliénation de l’homme. En effet, selon Spinoza, non seulement l’homme est déterminé mais cette illusion naturelle du libre arbitre nous déterminent à ne pas savoir que nous sommes déterminés, et ainsi à l’être d’autant plus sûrement. Or il n’y a pas pire esclave que celui qui se croit libre .

Transition : Il nous faut donc tirer les enseignements de la critique spinoziste du libre arbitre et reconnaîtreque l’idée d’une liberté spontanée ou d’un sentiment immédiat de liberté n’est plus tenable. Est-il dès lors possible de reconstruire une approche de la liberté qui soit accessible à l’homme ?

Développement de la dissertation ; 3ème et dernière partie

a) Être libre, c’est apprendre à se libérer des passions

Platon, dans le Gorgias , pose la question suivante : est-ce la vie de l’homme aux désirs insatiables ou celle guidée par la raison qui est la meilleure ? Dans ce dialogue qui met aux prises Socrate et Calliclès, ce dernier défend le droit au désir , comme un droit à être puissant, autrement dit à être capable de mettre les forces de son énergie et de son intelligence au service des passions , pour leur donner la plus grande ampleur possible.

C’est ainsi que Calliclès préfère les « tonneaux qui fuient » puisque « ce qui fait l’agrément de la vie, c’est de verser le plus possible ». En revanche, Socrate choisit la vie ordonnée , celle où les tonneaux du sage « seraient en bon état ».

Platon cherche ainsi à montrer, dans ce dialogue, l’illusion dans laquelle se trouvent les hommes comme Calliclès, qui croient qu’être libre consiste à faire ce que l’on veut, c’est-à-dire à réaliser tous ses désirs . Or une telle vie, guidée par des désirs multiples , polymorphes et surtout infinis , mène nécessairement au tourment et au malheur. En effet, le risque pour un homme comme Calliclès décidant de mener une vie intempérante et désordonnée est de devenir l’esclave de ses propres passions et désirs .

A cette vie désordonnée, Platon oppose une vie guidée par la raison , incarnée par la sagesse socratique . Socrate incarne, en effet, le sage qui sait distinguer entre les désirs à poursuivre ou à ne pas poursuivre, qui sait se gouverner lui-même et qui est en mesure d’accéder à une véritable autonomie de la volonté.

b) Être libre, c’est être responsable de ses actes

Par conséquent, l’entrée dans la liberté authentique , par opposition avec la liberté illusoire des désirs infinis, c’est l’entrée dans une véritable autonomie et c’est pouvoir devenir responsable de ses actes et pouvoir en répondre.

L’enjeu de l’entrée dans la liberté authentique est donc celui du rapport à soi-même et à autrui . La liberté entre alors dans le champ de la réflexion morale , sociale et politique . C’est ainsi qu’au sens moral et juridique, être libre, c’est pouvoir être reconnu autonome et responsable de ses actes, de ses choix, à la fois devant soi-même et devant la société à laquelle on appartient.

En conséquence, si la liberté est illusoire ou inaccessible, il semble que c’en soit fini de la responsabilité morale et juridique de tout individu, et par là même de la justice . Le fait que nous nous sentions, à tort ou à raison libre, exige donc que l’on agisse comme si on était effectivement libre .

c) La liberté comme condition de l’acte éthique

C’est ainsi que dans la première note de la préface à la Critique de la raison pratique , Kant affirme que la liberté est la condition de possibilité et l’essence   (la ratio essendi ) de la vie morale de l’homme, comme la vie morale de l’homme est ce par quoi l’homme connaît la réalité de sa liberté (elle en est la ratio cognoscendi ). Et Kant ajoute pour préciser : « (…) si la loi morale n’était pas d’abord clairement conçue dans notre raison, nous ne nous croirions jamais autorisés à admettre une chose telle que la liberté (…). En revanche, s’il n’y avait pas de liberté, la loi morale ne saurait nullement être rencontrée en nous ».

Ainsi, pour Kant, pour que l’homme soit moral, il faut qu’il soit libre, car s’il était forcé par une nature intelligible à la bonté, à la justice et à l’altruisme, il ne serait qu’un automate spirituel et s’il était forcé par sa nature sensible à l’égoïsme, il ne serait qu’un mécanisme matériel .

Conclusion de notre exemple de dissertation philosophique

1) Faire le bilan de la démarche poursuivie dans le devoir : La liberté humaine est-elle donc possible ? Nous avons pu comprendre, tout au long de notre travail, la difficulté qui existe à pouvoir saisir une véritable « expérience » de la liberté et, par conséquent, la difficulté à en prouver véritablement l’existence.

2) Répondre à la question initiale : La liberté est-elle une illusion ? Notre travail a, en tout cas, cherché à démontrer que si la croyance en une liberté immédiate était illusoire, voire naïve, la critique spinoziste nous a permis d’accéder à une approche de la liberté qui puisse permettre d’en préserver l’espoir  : en effet, si l’homme n’est pas libre, il lui est, en revanche, donné d’entrer dans un processus , dans une conquête assimilable à une libération par l’usage de la raison et par son entrée dans la morale et la vie sociale .

3) Si possible, proposer une ouverture à une nouvelle réflexion : Comment penser les conséquences d’une authentique libération de l’homme dans ses interactions morales, sociales et politiques ?

Vincent Boyer , professeur de philosophie à Paris.

> Version PDF de la dissertation corrigée .

Note aux élèves : Ce dissertation vous est donnée à titre d’exemple et à titre gratuit. La copier-coller pour un devoir demandé par votre professeur ne vous aidera pas à obtenir une bonne note au bac philo. De plus, les professeurs sont équipés de logiciels permettant de déceler les copier-coller. Vous seriez donc doublement puni…

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71 Comments

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le langage animal

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je dois reconnaître, moi qui enseigne depuis 10 ans en lycée, que votre exemple est un modèle pour les élèves de terminale philo. Merci donc de l’avoir partagé sur votre site.

Je crois qu’il faut souligner les dimensions politiques et psychologiques des l’explication du sujet.au fait l’individu se sent toujours déçu de ce qu’il en a tant rêve et lotrssu’il parvient a réalisé ce dont il z longtemps rêve et plannifie,il se rend compte que ce qu’il a réalisé n’est pas beaucoup de chose ,n’est pas a la hauteur de ses désirs.l’autre cote politique,tous les peuples qui ont combattu pour le printemps arabe et pour la liberté et au nom de la liberté se sont sentis déçus.de même les régimes comme le socialisme qui ont promis liberté aux peuples ont déçu les peuples

jardelin: merci bcp msr vincent votre dissertation m,a donné le gout de la lire, mrci d l,avoir publiée.

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y aurait il la même chose pour le sujet “peut-on se mettre à la place d’autrui?” ??

C est formidable

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vraiment bien pourrais-je avoir une copie pour le sujet” les individus ont-il une prise sur le cour de l’histoire?”

une dissertation complète pour le sujet” les individus ont-il une prise sur le cour de l’histoire?”

dans la mesure ou l’homme est un ètre naturellement pensant et doté de raison a la capacité de distingué le bien du mal alors se mettre a la place d’autrui vu qu’il est notre semblable est possible dans ce cas.Mais en outre les sensation et sentiment qu’éprouve l’otre et ses désirs ne peut ètre en aucun cas les mèmes par ailleurs ce mèttre a la place d’autrui ne peut ètre perçu

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Elle est vraiment bonne….merci

Merci c’est agréable, pourrais-je avoir la correction de ce sujet la religion limite-t-elle la liberté humaine?

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car je ne sais comment vous remercier pour votre illustration. j’aurai encore besoin de vous dans le but de bien comprendre mes textes philosophiques. MERCI

n’ayant pa d citation,pourez t on partir des faits quotiens pour introduire

pourait je avoir une dissertation sur le sujet <<taisez vous les philosophes ici ne parlent que les scientifique»

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Peut-on avoir un exemple d’une dissertation comparative svp?

Sujet :l’homme est il un acteurs de l’histoire?

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Dissertation : le progrès des sciences entraînent -il la ruine de la philosophie?

merci a vous pour cette belle exemple

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Vraiment bonne !je suis en term l, cette dissert est PARFAITE. je cite aussi hobbes, dans la mienne et sartre dans un grand II

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votre site est tres benefique!!!! Merci!

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Vraiment bien mais j’ais besoin d’une copie pour ” l’homme d’action a t il raison de se moquer du philosophe”

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Elle est trop bonne seulmnt si vous pouriez en faire beaucoup dotre sa serai parfait!!!

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Faut-il croire sans expérimenté?

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Merci pour votre travail conséquent! Celui que mon professeur de philosophie ne remplie pas… Votre exemple clair et précis m’a permis d’enfin comprendre la méthode et de bien me préparer a mes épreuves. Encore merci Un bachelier

Mille fois merci!

mreci professeur

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Merci beaucoup pour votre parfaite illustration. Je voudrais savoir un peu d’éclaircissement sur l’idéalisme hegelien, le matérialisme marxiste et le positivisme d’Auguste Comte et en quoi ils s’opposent.

SUJET: Vanité des vanité, tout est vanité

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Vous ne mettez pas les parties en rapport, elles sont totalement isolées, et votre conclusion n’aboutit à rien.

Merci prof vincent BOYER

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Merci pour les informations

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C’est bien

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Vraiment j’apprécie beaucoup votre corrigé.

  • Ping : COMMENT FAIRE UNE BONNE DISSERTATION PHILOSOPHIQUE – Monlivret
  • Ping : Comment faire une bonne dissertation philosophique – Monlivret

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la philosophie est elle importante dans la societe humaine?

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《la philosophie est indetacharble des preocupation de la vie》Expliquez svp

La philosophie est-elle un système?

merci de nous avoir escplicite ce sujet

merci bien prof vraiment c’est super, ca m’a permi de mieu comprendre certains details.svp je peux avoir de meme pour ce sujet:”toutes les passions sont sans eception mauvaises” svp

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Merci beaucoup. ..c’est très bien détaillé. Y a til la même chose pour :《peut on parler de la philosophie en ce 21èm siècle》..merci d’avance

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Pas forcément

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merci . la conscience est elle la marque de la grandeur de l homme?

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l’homme est le seul animal raisonnable , il est conscient de son inconscience et oui la conscience fait sa grandeur .

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merci beaucoup de nous facilite les techniques

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Je trouve que votre dissertation est très réussie merci…

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Est-Ce par la conscience qu’il faut définir l’homme ?

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merci beaucoup pour votre site

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Merci beaucoup. C’est une méthode très intéressante et belle. Pourtant, je me demande si nos deux heures de composition philosophique suffiront à produire un devoir assimilable à votre chef-d’œuvre

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Merci Avec ce site , je serai prêt pour mon exam

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Oui je pense que oui c’est la nature d’l être humain

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Le cour est bien rédigée

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Merci mais puis je avoir de l’aide svp “*la philosophie est elle un dire?”*

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Avec cette technique j’ai instrui des centaines de mes candidats pour le Baccalauréat philosophie. Vraiment merci

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C’est agréable à lire

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La philosophie n’est pas utile ?

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J’ai vraiment apprécié!

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Bonsoir à vous pour un tel sujet en philosophie La femme est-elle une source de vie ? quelle est la démarche à suivre

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Merci beaucoup pour cette bonne démarche très compréhensible.

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Svp. Pouvez vous m’aider à ce sujet : l’homme est-il un être de pulsion ?

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Svp. Pouvez vous m’aider à ce sujet: doit-on ne pas travailler ? Développement, Conclusion. Merci

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Doit-on admettre l’hypothèse de l’inconscient

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Une très bonne dissertation

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Merci la philosophie.com

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La société est-elle une prison ?

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La dissertation en philosophie

Introduction :

Le mot « dissertation » dérive de l’étymologie latine du mot « discussion » qui signifie « examen attentif, contradictoire » ; « échange d’arguments ». La dissertation est donc un effort de réflexion dans lequel on examine de manière attentive les problèmes philosophiques liés à un sujet.

Une dissertation réussie se prépare avec trois ingrédients : une méthode (ensemble de règles qui guide la réflexion), de la culture (culture personnelle et culture philosophique acquise en cours) et de la curiosité (la philosophie est un regard curieux sur soi-même et sur le monde).

L’épreuve de la dissertation dure 4 heures. Deux sujets au choix sont proposés, sous forme de questions. Nous prendrons ici pour sujet support « La liberté doit-elle être sauvée ? »

Décortiquer le sujet

Pour répondre à une question, il faut d’abord la comprendre. Pour cela, il faut analyser les mots du sujet, c’est-à-dire le décomposer en tous ses éléments pour comprendre ce qui est réellement demandé. Ce travail préparatoire s’effectue au brouillon.

Première étape : relever les notions du sujet

Dans un premier temps, il s’agit de repérer dans le sujet les notions du programme étudiées en cours.

Dans le sujet, les notions peuvent être explicites ou implicites. Lorsqu’elles sont implicites, il faut donc les mettre en évidence.

  • « La liberté doit-elle être sauvée ? »

La notion du programme est explicite : la liberté .

  • « L’ État doit-il faire notre bonheur  ? »

L’ État et le bonheur sont explicites. Une autre notion est désignée implicitement par l’expression « doit-il faire » : le devoir .

Il faut ensuite faire subir le même traitement aux autres termes, afin d’éviter de plaquer sur votre sujet du bac un autre sujet traitée pendant l’année, impliquant la même notion, mais pourtant différent.

« La liberté doit-elle être sauvée ? » est différent de « La liberté doit-elle parfois être sauvée ? » :

  • « Sauver » : le verbe est à définir.
  • « Doit-elle » : il s’agit d’une formulation typique de sujet.

Deuxième étape : la libre association

Il s’agit de noter spontanément les idées qui vous viennent à l’esprit en rapport avec la question du sujet. La question vous suggère une réponse, qui elle-même amène à une idée ; cette idée s’enchaine sur une autre et ainsi de suite… Surtout ne vous censurez pas ! Le « tri sélectif » des idées se fait dans un second temps. Au départ, l’objectif est d’amasser un maximum d’idées, de références et d’exemples.

Troisième étape : la conceptualisation

Cette étape est la plus complexe. Conceptualiser, c’est définir un terme de manière philosophique par rapport au sens courant que nous en avons, le sens du dictionnaire. Pour conceptualiser, il faut :

  • s’aider de l’étymologie quand on le peut. Ici, « liberté » vient de libertas , qui signifie « indépendance » et « libre pouvoir » ;
  • distinguer les différents domaines de réflexion dans lesquels la notion se retrouve : liberté politique, morale, métaphysique, religieuse ;
  • distinguer la notion des notions voisines et des notions contraires : liberté/individualisme, liberté/émancipation, liberté/servitude liberté/aliénation ;
  • énoncer les différents attributs de la notion, ceux qui sont évidents puis plus réfléchis :
  • « La liberté est un ressenti indéfinissable mais agréable » ;
  • « La liberté est la capacité à user de son libre arbitre » ;
  • mobiliser ses cours. La notion de liberté est conceptualisée de manière différente chez Hobbes, chez Spinoza ou chez Sartre ;
  • les repères au programme sont également utiles, ils comportent des distinctions relatives aux notions du programme.

Il est essentiel de conceptualiser. C’est en conceptualisant un terme que vous ferez apparaître les pistes de réflexions philosophiques qu’il vous faudra détailler dans votre développement.

Le type de sujet

Les questions du type : «  peut-on/peut-il  » interrogent sur :

  • la possibilité pratique . Il s’agit de retraduire le sujet en se demandant si on dispose des moyens techniques de faire telle ou telle chose ;
  • la possibilité morale ou le droit . Il s’agit de retraduire le sujet en se demandant si on a le devoir moral ou le droit juridique de faire telle ou telle chose.

Les questions du type : «  faut-il/doit-on  » interrogent sur :

  • la nécessité matérielle, le besoin . Il s’agit de retraduire le sujet en se demandant si nous sommes contraints de X, à quel besoin répond X ;
  • l’ obligation morale, le devoir . Il s’agit de traduire le sujet en se demandant si notre dignité exige que X, si nous avons le devoir moral de X…

Pour les questions du type : «  pourquoi X/à quoi sert X  » :

  • il s’agit de mettre en évidence les raisons, les causes de X, ses buts et/ou son utilité . Il faut aussi poser la question de l’inutilité de ce X.

Ces réflexes de traduction, combinés à la compréhension des termes du sujet, aident à problématiser le sujet.

Pour notre sujet « La liberté doit-elle être sauvée ? », on peut donc se demander :

  • sommes nous contraints de protéger politiquement les libertés ?
  • À quel(s) besoin(s) répond notre volonté de protéger la liberté ?
  • Avons-nous l’obligation morale de combattre ce qui entrave nos libertés ?

La problématique

Pour structurer les idées récoltées, il faut ensuite cadrer une problématique. Pour cela, il faut déterminer deux réponses au sujet, et les mettre, d’une certaine manière, en compétition.

Répondre à la question du sujet ne consiste pas à opposer radicalement une première réponse et une deuxième réponse au sujet : vous vous contredirez vous-même et votre réponse globale sera incohérente. Ainsi, si vous dites tout d’abord que nous devons sauver la liberté parce qu’elle est menacée puis qu’il n’est pas nécessaire de protéger la liberté car elle n’est pas menacée, vous vous contredisez !

Il faut donc construire des réponses crédibles et consistantes , et cela demande un savoir faire particulier.

Proposer une première réponse et la questionner

Après avoir formulé une première réponse, il faut énoncer les implications de cette thèse, en se demandant ce qu’implique le fait de soutenir cette réponse . Trouvez des conséquences et formulez-les sous formes d’idées brèves, aidez-vous de la formule « si… alors… ». Il s’agit ensuite de questionner ces implications, puis d’associer les idées et références philosophiques pour amorcer l’argumentaire.

L’Homme doit sauver la liberté.

Si la liberté doit être sauvée alors c’est que la liberté est en danger. De quels dangers souffre la liberté ? Quels sont les dangers qui font obstacle à la liberté ? Existe-t-il des personnes (esclavage) / des politiques (tyrannie, totalitarisme) / des facteurs socio-culturels (déterminisme) / des désirs (Inconscient) qui nuisent à la liberté ? Quels dangers ruinent la liberté morale ? La liberté politique ?

C’est que nous ne sommes pas vraiment libres ou bien que nous sommes libres « en sursis ».

Pourquoi pouvons-nous affirmer que nous ne sommes pas libres ? D’un point de vue politique , certains peuples sont encore sous le joug de dictateurs. L’ONU est une organisation qui veille à la préservation des libertés de l’Homme, premier droit à sauver et préserver selon la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. D’un point de vue moral et politique , la notion de déterminisme vient confirmer que la liberté est menacée et que nous devons nous émanciper de bons nombres d’influences qui pèsent sur notre existence et la déterminent à notre insu. D’un point de vue métaphysique , Spinoza effectue une critique du libre arbitre montrant finalement que nous sommes dans une liberté illusoire.

Proposer une deuxième réponse à la question et la questionner

La liberté n’a pas besoin d’être sauvée.

Si la liberté n’a pas a être sauvée, alors c’est que nous avons le sentiment imprescriptible d’être libre. Comment se manifeste notre sentiment de liberté ? Que ressentons-nous ? La liberté ne se prouve pas, elle s’éprouve. C’est un sentiment agréable mais indéfinissable. C’est donc que la liberté fait partie de la nature de l’homme, elle est inhérente à la nature humaine. L’homme est-il libre par nature ? Rousseau l’affirme : l’homme naît libre même si partout il est sous les fers, sous le joug de ceux qui le gouvernent. Selon la Déclaration des droits de l’homme, les hommes naissent libres et égaux en droit. D’un point de vue moral, Sartre affirme le caractère imprescriptible de la liberté qui fait partie de l’essence de l’Homme.

C’est par le questionnement des réponses apportées au sujet que des idées philosophiques majeures sont mobilisées.

Formuler cette opposition sous la forme d’une alternative

  • Doit on penser que X et admettre que Y ou bien penser que … ce qui revient à …
  • Doit on penser que X alors que … ou bien penser Y mais alors … ?

Doit-on penser que la liberté est une valeur résolument en danger et considérer qu’elle est attaquée dans tous les domaines ou bien admettre qu’il persiste en l’Homme une part de liberté naturelle, inaliénable et indestructible, même s’il est bien difficile de l’exercer ?

Sans problématique, la dissertation n’a aucune orientation, aucune piste de réflexion n’est lancée. Une problématique consiste a rendre explicite le ou les problèmes qui sont contenus dans la question initiale, mais qui sont cachés.

Construire un plan

On ne peut pas appliquer un même type de plan pour tous les sujets. Nous présenterons donc ici trois plans possibles.

Plan thèse, antithèse, synthèse

Ce plan est appelé plan dialectique et s’effectue nécessairement en trois parties. La troisième partie, la synthèse, explique l’insuffisance des deux thèses précédemment opposées et résout la difficulté rencontrée. Mais il n’est pas toujours possible de procéder ainsi et selon le type de sujet, le plan dialectique n’est pas toujours pertinent.

Plan en trois parties avec deux thèses : l’opinion et la réfléchie

Il s’agit ici de présenter une première thèse, une opinion spontanée, puis de critiquer cette opinion en réfutant les arguments de la première thèse. La troisième partie consiste en la proposition d’une deuxième thèse, plus réfléchie.

I) La liberté est menacée en tous bords

II) Nous avons les moyens politiques et moraux de protéger nos libertés

III) Mais la liberté n’est-elle pas, au fond, une illusion ?

Plan qui conteste le sens de la question

Ce plan contient également trois parties. La première apporte une réponse. La deuxième partie la nuance ou la conteste. La troisième partie critique le présupposé du sujet.

La liberté est-elle une illusion rassurante ?

I) L’homme se croit libre mais ne l’est pas

II) La liberté est une croyance nécessaire au bon fonctionnement de la morale et de la justice

III) La liberté n’est pas une illusion mais elle est une conquête qui exige de l’engagement et du courage

  • Quel que soit le plan envisagé, ils progressent tous vers le même but : la résolution des problèmes liés au sujet.

La structure du devoir

La dissertation possède une structure, un squelette qui est toujours le même.

Introduction

L’introduction doit contenir un certain nombre d’étapes et avoir une longueur d’une demi page à une page. Tout d’abord, une accroche qui introduit la ou les notions du sujet mais surtout qui permet d’arriver à la problématique : un acte de la vie quotidienne, un événement historique, une scène de roman ou de film, un mythe, une citation… Tout ce qui amène à se poser la question du sujet est le bienvenu. On expose ensuite la problématique, puis l’annonce du plan.

Développement

Le développement, en deux ou trois parties, court sur trois à huit pages. Chaque partie se découpe selon le même schéma.

L’ idée directrice est la formulation d’une première réponse consistante à la question.

L’ argumentation doit ensuite contenir une progression logique (avec des connecteurs logiques),un travail de conceptualisation, des exemples, des références philosophiques ( on peut utiliser les idées, les arguments, les exemples d’un auteur philosophique, ou partir d’une citation) et des connaissances (en art, en science, en histoire).

Le bilan permet de revenir au sujet et d’y répondre partiellement.

Enfin, la transition permet de relancer la discussion afin de passer à la deuxième partie.

La conclusion, d’une demi page environ, doit répondre à la question initiale. Elle se fait en deux temps. Tout d’abord, il faut faire un bilan récapitulatif, expliquer le cheminement entre les différentes parties du devoir. Ensuite, on apporte une réponse claire et précise à la question posée.

Les fausses réponses du style « cela dépend des points de vue de chacun » ou bien « c’est une question difficile à laquelle on ne peut pas répondre » sont à bannir. De même, les ouvertures avec une question sans aucun rapport avec le sujet initial ne sont pas pertinentes.

Conclusion :

Rédiger une dissertation demande donc un travail en deux temps. Le temps du brouillon est nécessaire, mais aussi déterminant. Plus on interroge le sujet et pose clairement deux ou trois pistes de réflexion pour y répondre, plus le devoir sera réussi. C’est pourquoi il faut passer entre 1 h 30 à 2h sur le brouillon. Cependant, il ne faut pas rédiger tout le devoir au brouillon, seulement l’introduction. Le deuxième temps est celui de la rédaction, qui doit être soignée tant du point de vue de la forme que de l’expression écrite. La rédaction prend environ 2h.

Suffit-il pour être soi-même, d’être différent des autres ?

Par Clément

Rédigé le 23 April 2024

5 minutes de lecture

Une statue du penseur de Rodin.

  • 01. L'introduction en philosophie : l'analyse du sujet
  • 02. La problématique
  • 03. L'annonce du plan
  • 04. Philosophie : quelques pistes d'introduction
  • 05. Un modèle d’introduction rédigée

Dans un sujet de philosophie, l'introduction est capitale . En effet, c'est elle qui introduit la réflexion , mais aussi qui problématiser le sujet . Une étape clé, qui, bien souvent, fait écho à la conclusion . C'est la raison pour laquelle on a tendance à la rédiger (au propre) à la fin.

➡️ Pour réaliser une introduction de dissertation en philosophie, on part de l’analyse du sujet et des ses principaux acquis, afin de situer la question tout en attirant l’attention du lecteur sur l’intérêt que son étude présente pour la réflexion.

Résultat ? Une introduction structurée de façon simple, et efficace, comme suit :

Sophie

L'introduction en philosophie : l'analyse du sujet

Analyser le sujet est primordial pour bien comprendre où l'on souhaite aller . En premier lieu, définir les termes est une bonne idée, notamment en se référant à l'étymologie grecque ou latine des mots.

Définir les termes

➡️ Par exemple , pour le sujet "Suffit-il pour être soi-même, d’être différent des autres ?", les termes suivants semblent intéressants pour bien assimiler ce dernier :

Suffit (suffire)

Une femme dans un musée blanc.

En l'occurrence, le sujet se réfère à un lieu commun , le culte de l’originalité, prise comme fin en soi, dans l’affirmation de la personnalité .

On peut aisément référer ce lieu commun à une interprétation individualiste ou de la recherche obsédante de la différence devient le critère essentiel de la conduite et ce, quelles que soient les conséquences irrationnelles d’une telle attitude.

➡️ L’énoncé semble indiquer qu’en admettant une hypothèse comme valable , on doit tout de même s’interroger sur son caractère suffisant . En d’autres termes, le fait d’être différent des autres contribue-t-il au fait d’être soi-même ? 

Si oui, est-il suffisant ? Il s’agit donc d’apprécier la portée réelle, c’est-à-dire tout à la fois la valeur et les limites de l’affirmation de la différence.

La phrase d'accroche

S'il n'est pas toujours nécessaire de faire une phrase d'accroche au début de l'introduction, cette dernière peut toutefois — selon les cas — apporter un véritable supplément d'âme, un vrai éclairage . Il peut ainsi s'agir d'un fait historique , pourquoi pas d'actualité , ou encore d'une citation .

Dans une introduction de dissertation en philosophie, l'utilisation de citations peut être bénéfique si elles sont judicieusement sélectionnées et intégrées. Car oui, elles se doivent naturellement d'être pertinentes par rapport au sujet traité. Par ailleurs, il est toujours mieux d'essayer de les intégrer de manière fluide dans le texte de l'introduction, en évitant les ruptures de style ou de ton. Cependant, il est essentiel de ne pas trop en utiliser, afin de ne pas surcharger l'introduction et de laisser suffisamment de place à votre propre réflexion et argumentation.

La problématique

Dans une dissertation de philosophie, une problématique est une forme de question, qui souligne un problème, voire, parfois, un paradoxe dans l'énoncé.

➡️ Dans le cas de notre sujet, nous pouvons ainsi tirer les implications, il nous faut reconnaître que l’affirmation de la différence peut avoir des significations variables et même relever de faux semblants ou d’idées illusoires.

Dans cette mesure, être différent des autres peut-il donc effectivement contribuer à l’affirmation de soi?

L'annonce du plan

➡️ Nous pouvons ainsi souligner plusieurs aspects du problème :

Nous nous demanderons dans un premier temps , en quoi consiste l’attitude qui consiste à poser la différence par rapport aux autres, ce qu’elle traduit.

En second lieu , la portée réelle d’une telle affirmation de soi et les faux semblants que cela suppose.

Enfin, en dernier lieu , nous nous pencherons sur la question de savoir comment définir d’un point de vue philosophique, les conditions d’une véritable affirmation de soi ?

Philosophie : quelques pistes d'introduction

Il nous faut donc partir du paradoxe que présente la toute puissance des médias aujourd’hui. Les modèles d’affirmation proposés renvoient à des stéréotypes auxquels on pousse les jeunes à s’identifier .

L’homme a ainsi l’illusion d’être différent , unique, autre, ne ressemblant ainsi à personne.

Mais en réalité, il s’agit d’une dépersonnalisation . Nous pouvons au passage mettre en évidence les dangers d’une identification à des stéréotypes trop généraux qui tuent l’identité individuelle.

Une femme face caméra pense.

➡️ Nous comprenons ainsi qu’une véritable affirmation de soi doit dépasser ce stade, suffit-il, pour être soi-même, d’être différent des autres et autre que soi-même ? La question est complexe.

La relation à soi se révèle être d’une aussi grande complexité que la relation à autrui dans la formation de la personnalité.

➡️ ll faut donc montrer les aspects contradictoires , en apparence, que peut avoir une telle relation. Introduire l’exigence d’une maîtrise du rapport à autrui, comme thème permettant de focaliser le sujet.

@apprendrelaphilosophie Exemple d’introduction de dissertation en philosophie (méthode). #méthode #philo #philosophie #bacphilo #dissertation #exemple #introduction #problématique ♬ GYPSY (TROPICAL REMIX) FEAT. JESS WEIMER - Jess Weimer

Les thèmes abordés dans le sujet

Dans le sujet "Suffit-il pour être soi-même, d’être différent des autres ?", différents sujets et autres pistes de réflexion s'offrent donc à vous pour entamer l'introduction. Ces sujets ont un rôle capital, puisqu'en les définissant, il vont permettre de donner une couleur à la dissertation.

Et, on le sait, l'introduction est comme la porte d'entrée vers une pensée riche, complexe, et singulière. Il est donc important qu'elle reflète cette dernière du mieux possible.

➡️ Parmi les grandes questions qui pourraient être abordées avec ce sujet, on pourra citer :

Un livre ouvert posé dans une bibliothèque.

  • La définition de l'identité : que pourrait bien signifier "être soi-même ?",
  • La différence est-elle nécessairement une caractéristique de l'identité personnelle ?,
  • Le développement de sa propre identité, en lien avec la différence,
  • La valorisation de la différence est-elle essentielle pour une société équilibrée ?,
  • L'équilibre entre l'envie d'être soi, et le besoin d'appartenance à un groupe.
  • Et bien d'autres encore !

En bref, autant de pistes de réflexions qui peuvent servir à rédiger l'introduction, et à problématiser le sujet.

Un modèle d’introduction rédigée

En  cours de philosophie , les premières expériences infantiles sont liées, notamment à la rencontre des autres. L’enfant tend ainsi à s’identifier, à imiter. Il est dans un premier temps, prisonnier des sens et des impressions ainsi que des envies mal maîtrisées. Il fait se succéder oppositions et identifications. Le propre de la relation éducative, et de l’instruction est de l’aider à sortir de lui-même, à discipliner ses propres mouvements. Mais la relation à autrui peut aussi supposer soumission et conditionnement, qu’émancipation et affranchissement. Les préjugés commencent ainsi dès l’enfance, ainsi que les valorisations. La question essentielle est de savoir comment s’affirmer soi même? Les identifications marquent une dépendance. Il en va aussi des problèmes d’adolescence qui supposent de se poser en s’opposant, nous sommes au stade de la révolte. Peut-on ainsi se définir négativement ? Cultiver la différence jusqu’à rompre toute possibilité de communication semble aussi néfaste que nier la différence pour instaurer une communauté truquée. L’enjeu, c’est la possibilité d’une personnalité suffisamment accomplie et ouverte sur la vie sociale. Suffit-il, pour être soi-même, d’être différent des autres ?

À vous de jouer à présent : le rendez-vous de la pensée n'attend que vous !

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exemple introduction dissertation philosophie

Freelancer et pilote, j'espère atteindre la sagesse en partageant le savoir que j'ai acquis lors de mes voyages au volant de ma berline. Curieux scientifique, ma soif de découverte n'a d'égale que la durée de demie-vie du bismuth 209.

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Je trouve que c’est une bonne chose de d’esplique mes on ne voit pas d’examen pour on puisse se retrouver ! 😅

Je voudrais que vous m’aidiez à fait comprendre la philosophie

Chloé Galouchko

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Doit-on condamner le progrès technique ?

Je veux connaître la photographie et le français

La vérité appartient elle a la science Comment faire une introduction philosophie de ce sujet

C’est super bien

Aurélie

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Dissertation philosophique sur la liberté: sujet, l’introduction, résumé, conclusion.

exemple introduction dissertation philosophie

Symbols: 21978

Words: 3633

Introduction I. La liberté, une aspiration fondamentale de l’homme A. La liberté comme condition de l’autonomie individuelle B. La liberté comme moyen d’expression de la volonté individuelle C. Les limites de la liberté individuelle dans la vie en société

II. Les différentes dimensions de la liberté A. La liberté positive : la capacité à agir pour réaliser ses projets B. La liberté négative : l’absence de contraintes extérieures C. La liberté intérieure : la liberté de l’esprit face aux conditionnements sociaux et culturels

III. Les contraintes de la liberté individuelle A. La nécessité de respecter les droits d’autrui B. Les limites imposées par les lois et les normes sociales C. Les contraintes liées aux choix individuels et à la responsabilité qui en découle Conclusion

Introduction :

La liberté est un concept fondamental en philosophie, qui suscite depuis toujours de nombreuses interrogations. En effet, la liberté est à la fois une aspiration de l’homme, mais aussi une source de problèmes et de conflits. Comment concilier la liberté individuelle avec les limites nécessaires à la vie en société ? Comment l’individu peut-il être libre tout en étant soumis à des contraintes ? Dans cette dissertation, nous allons analyser les différentes dimensions de la liberté et tenter de répondre à ces questions.

I. La liberté, une aspiration fondamentale de l’homme

A. la liberté comme condition de l’autonomie individuelle.

La liberté est souvent considérée comme la condition essentielle de l’autonomie individuelle. En effet, la liberté permet à l’individu de prendre des décisions en toute indépendance, sans être soumis à des influences extérieures. Ainsi, l’individu est libre de choisir ses propres valeurs, ses projets de vie, ses opinions et ses croyances. Cette autonomie individuelle est fondamentale pour permettre à l’individu de se réaliser pleinement et d’exprimer sa propre identité.

Cependant, cette autonomie individuelle est souvent limitée par les contraintes sociales et culturelles qui pèsent sur l’individu. Les normes et les conventions sociales, ainsi que les pressions du groupe, peuvent limiter la liberté de l’individu et entraver son autonomie. Il est donc important de distinguer entre la liberté formelle, qui consiste en l’absence de contraintes extérieures, et la liberté réelle, qui est la capacité de l’individu à agir selon ses propres choix et ses propres valeurs.

Par conséquent, la liberté doit être considérée comme une condition nécessaire mais non suffisante pour garantir l’autonomie individuelle. Pour être véritablement autonome, l’individu doit être capable de s’affirmer face aux pressions sociales et culturelles, et de faire ses propres choix en

B. La liberté comme moyen d’expression de la volonté individuelle

La liberté est également considérée comme un moyen d’expression de la volonté individuelle. En effet, la liberté permet à l’individu de manifester sa propre volonté et de prendre des décisions en accord avec ses propres convictions, désirs et préférences. Elle permet à l’individu d’exercer son pouvoir de choix et de décision, et d’agir en fonction de sa propre vision du bien et de la vérité.

La liberté d’expression est un aspect important de la liberté en tant que moyen d’expression de la volonté individuelle. Elle permet à chacun de s’exprimer librement, de partager ses idées, ses opinions et ses convictions, que ce soit par la parole, l’écriture, l’art, ou d’autres formes de communication. La liberté d’expression est un pilier de la démocratie et de la société ouverte, car elle favorise la diversité des idées et la confrontation des opinions, ce qui contribue à l’enrichissement du débat public et à la progression de la connaissance.

Cependant, la liberté d’expression peut également être confrontée à des défis et des limites, tels que la diffamation, la calomnie, l’incitation à la violence, et d’autres formes d’abus. Il est donc important de reconnaître que la liberté d’expression doit être exercée de manière responsable, en respectant les droits et la dignité des autres, et en évitant de causer du tort ou de propager des discours haineux.

En somme, la liberté en tant que moyen d’expression de la volonté individuelle permet à chaque individu d’affirmer son autonomie et de manifester sa propre vision du monde. Cependant, elle doit être exercée dans le respect des droits d’autrui et de manière responsable, afin de garantir un équilibre entre la liberté individuelle et le bien commun.

C. Les limites de la liberté individuelle dans la vie en société

Malgré son importance, la liberté individuelle dans la vie en société peut être sujette à des limites nécessaires pour garantir le bon fonctionnement de la société et le respect des droits et intérêts de tous les individus. Voici quelques exemples des limites de la liberté individuelle dans la vie en société :

  • Les limites légales : La liberté individuelle peut être limitée par les lois et les règlements édictés par la société. Ces lois visent à établir un cadre juridique permettant de protéger les droits fondamentaux de tous les individus, ainsi que l’ordre public et la sécurité. Par exemple, la liberté d’expression peut être limitée par des lois interdisant la diffamation, l’incitation à la haine ou à la violence, ou la divulgation d’informations confidentielles.
  • Les limites morales : La liberté individuelle peut également être limitée par des considérations morales et éthiques. Bien que les individus aient le droit de vivre selon leurs propres valeurs et croyances, certaines actions peuvent être considérées comme moralement inacceptables ou nuisibles pour les autres membres de la société. Par exemple, la liberté individuelle peut être limitée par des normes éthiques interdisant la discrimination, la violence ou l’exploitation d’autrui.
  • Les limites des droits d’autrui : La liberté individuelle peut également être limitée par le respect des droits et des intérêts d’autrui. Dans une société, les droits de chacun doivent être pris en compte pour éviter les conflits et les injustices. Par exemple, la liberté d’action d’un individu peut être limitée si elle empiète sur les droits d’autrui, tels que le droit à la vie, à la propriété, à la vie privée ou à la liberté de conscience.
  • Les limites liées à la vie en collectivité : La vie en société implique souvent la nécessité de respecter certaines règles et normes pour maintenir l’harmonie et la cohésion sociale. Par exemple, la liberté individuelle peut être limitée par des règles de conduite dans les espaces publics, les institutions éducatives, les lieux de travail ou les espaces communautaires.

Il est important de noter que les limites de la liberté individuelle dans la vie en société sont souvent le fruit d’un équilibre délicat entre les droits et les intérêts des individus et ceux de la collectivité. Il peut y avoir des débats et des controverses sur la définition et l’application de ces limites, et il est essentiel de trouver un juste équilibre entre la liberté individuelle et le bien commun pour garantir une coexistence pacifique et équitable dans la société.

II. Les différentes dimensions de la liberté

A. la liberté positive : la capacité à agir pour réaliser ses projets.

La liberté positive, également connue sous le nom de liberté réelle ou liberté capacitaire, se réfère à la capacité d’un individu à agir de manière autonome pour réaliser ses projets, aspirations et valeurs personnelles. Elle implique non seulement la liberté de choix et d’action, mais aussi les ressources, les opportunités et les conditions nécessaires pour exercer cette liberté de manière effective.

La liberté positive met en avant l’idée que la simple absence de contraintes externes n’est pas suffisante pour garantir la véritable liberté d’un individu. Il ne s’agit pas seulement d’être libre de quelque chose (comme les obstacles ou les limitations), mais aussi d’être libre pour quelque chose (c’est-à-dire avoir les moyens et les possibilités d’accomplir ce que l’on souhaite). Ainsi, la liberté positive met l’accent sur l’importance des conditions sociales, économiques et politiques qui favorisent la réalisation des projets individuels.

Selon cette perspective, la liberté positive nécessite que la société assure un accès équitable aux ressources et aux opportunités, tels que l’éducation, la santé, le logement, l’emploi, la participation politique, et d’autres éléments essentiels à la réalisation de soi. Elle reconnaît que les inégalités socio-économiques, les discriminations, les obstacles systémiques et autres injustices peuvent restreindre la véritable liberté individuelle en limitant les possibilités d’action et d’autonomie.

La philosophie politique de la liberté positive a été développée par des penseurs tels que Amartya Sen et Martha Nussbaum, qui ont mis en avant l’idée que la liberté individuelle ne se limite pas à la simple absence de contraintes, mais nécessite également un environnement favorable permettant la pleine réalisation des capacités individuelles. Selon eux, une société véritablement libre doit non seulement garantir les droits négatifs (absence de contraintes), mais aussi les droits positifs (conditions pour réaliser ses projets).

En somme, la liberté positive met en avant l’idée que la véritable liberté individuelle ne se limite pas à la simple absence de contraintes, mais nécessite également les ressources, les opportunités et les conditions nécessaires pour agir et réaliser ses projets. Elle souligne l’importance des conditions sociales, économiques et politiques pour garantir une réelle autonomie et une pleine réalisation de soi dans la société.

B. La liberté négative : l’absence de contraintes extérieures

La liberté négative, également connue sous le nom de liberté formelle ou liberté de non-interférence, se réfère à l’absence de contraintes extérieures sur les choix, les actions et les décisions d’un individu. Elle consiste en la possibilité pour un individu de faire ce qu’il veut, sans être entravé par des restrictions imposées par d’autres individus, par l’État, ou par d’autres institutions.

La liberté négative est souvent associée à la notion de droits individuels, tels que la liberté d’expression, la liberté de conscience, la liberté de mouvement, la liberté de propriété, etc. Elle se concentre sur le respect des droits individuels et la limitation de l’intervention coercitive de la société ou de l’État dans la vie des individus.

Selon cette perspective, la liberté négative met l’accent sur l’idée que la véritable liberté réside dans la possibilité pour un individu de choisir et d’agir sans être contraint par des forces externes. Elle souligne la valeur de l’autonomie individuelle et la nécessité de respecter les droits et les libertés des individus, même si cela signifie une limitation de l’intervention de l’État ou de la société dans la vie des individus.

La philosophie politique de la liberté négative a été développée par des penseurs tels que John Locke, John Stuart Mill et Isaiah Berlin, qui ont mis en avant l’importance de protéger les droits individuels et de limiter l’intervention du pouvoir coercitif dans la vie des individus. Selon eux, la liberté négative est un prérequis essentiel pour permettre aux individus de vivre leur vie selon leurs propres choix et convictions, et pour préserver leur autonomie et leur dignité.

En somme, la liberté négative met l’accent sur l’absence de contraintes extérieures sur les choix et les actions des individus, et sur le respect des droits individuels. Elle souligne la valeur de l’autonomie individuelle et la nécessité de limiter l’intervention coercitive de la société ou de l’État dans la vie des individus pour garantir leur liberté et leur autonomie.

C. La liberté intérieure : la liberté de l’esprit face aux conditionnements sociaux et culturels

La liberté intérieure, également appelée liberté de l’esprit, se réfère à la capacité d’un individu à être affranchi des conditionnements sociaux, culturels, ou psychologiques qui peuvent influencer ses pensées, ses croyances, ses valeurs et ses actions. Elle concerne la capacité à penser de manière indépendante, à remettre en question les normes établies, à former ses propres opinions et à agir en accord avec sa propre conscience.

La liberté intérieure reconnaît que les individus peuvent être soumis à des influences extérieures qui peuvent restreindre leur liberté de pensée et d’action. Ces influences peuvent provenir de la société, de la culture, de la religion, de l’éducation, des médias, et d’autres sources qui peuvent exercer une pression sur les individus pour qu’ils adoptent certaines croyances, comportements ou attitudes conformes à la norme établie.

La liberté intérieure implique donc la capacité de se détacher de ces conditionnements, de remettre en question les idées reçues, de former ses propres opinions en fonction de sa propre réflexion et de sa propre conscience, et d’agir en accord avec ses valeurs et ses convictions profondes, même si cela va à l’encontre de la norme établie ou des attentes sociales.

La philosophie de la liberté intérieure a été développée par des penseurs tels que Søren Kierkegaard, Friedrich Nietzsche et Jean-Jacques Rousseau, qui ont mis en avant l’importance de la liberté de l’esprit dans la quête de la véritable autonomie et de l’épanouissement individuel. Selon eux, la liberté intérieure est essentielle pour permettre aux individus de se libérer des conditionnements sociaux et culturels qui peuvent les entraver, et de vivre une vie authentique en accord avec leur nature profonde.

En somme, la liberté intérieure met l’accent sur la capacité de l’individu à se libérer des conditionnements sociaux, culturels, ou psychologiques qui peuvent influencer sa pensée et son comportement. Elle souligne l’importance de la réflexion indépendante, de la remise en question des normes établies, et de l’action en accord avec ses propres valeurs et convictions. Elle est considérée comme un élément clé de l’autonomie et de l’épanouissement individuel.

III. Les contraintes de la liberté individuelle

A. la nécessité de respecter les droits d’autrui.

Le respect des droits d’autrui est un aspect crucial de la notion de liberté individuelle. Il implique que l’exercice de sa propre liberté ne doit pas empiéter sur la liberté des autres individus. La liberté d’un individu a des limites là où elle interfère avec les droits et les libertés des autres.

Le respect des droits d’autrui est une condition nécessaire pour maintenir un équilibre entre les libertés individuelles au sein d’une société. Cela signifie que les individus ont la responsabilité de ne pas causer de préjudice injustifié à autrui dans l’exercice de leur propre liberté. Par exemple, la liberté d’expression est un droit fondamental, mais elle ne permet pas de diffamer, de calomnier ou d’inciter à la violence envers autrui.

Le respect des droits d’autrui implique également de reconnaître et de respecter la diversité des opinions, des croyances, des valeurs et des identités des autres individus. Cela signifie qu’il faut éviter de discriminer, de stigmatiser ou de porter atteinte aux droits des autres en raison de leur race, de leur religion, de leur sexe, de leur orientation sexuelle, de leur origine ethnique, de leur handicap, ou de tout autre aspect de leur identité.

Le respect des droits d’autrui contribue à la construction d’une société juste et équilibrée, où chacun peut exercer sa liberté individuelle dans le respect des droits et des libertés des autres. Il permet de prévenir les conflits, les injustices et les discriminations, et favorise la coexistence pacifique et harmonieuse des individus dans une société diversifiée.

En somme, la nécessité de respecter les droits d’autrui est un principe clé dans la compréhension de la liberté individuelle. Elle souligne l’importance de ne pas empiéter sur les droits et les libertés des autres dans l’exercice de sa propre liberté, et contribue à la construction d’une société juste et équilibrée.

B. Les limites imposées par les lois et les normes sociales

Les lois et les normes sociales sont des éléments qui définissent les limites de la liberté individuelle dans une société donnée. Bien que la liberté individuelle soit valorisée, elle peut être restreinte par les lois et les normes sociales pour garantir le bon fonctionnement de la société et la protection des droits et des intérêts de ses membres.

Les lois sont des règles édictées par une autorité légale et qui sont contraignantes pour tous les membres d’une société. Elles sont établies dans le but de réguler les comportements individuels et collectifs, de garantir la sécurité, la justice et l’équité au sein de la société. Les lois peuvent limiter la liberté individuelle en interdisant certaines actions, en encadrant certaines pratiques ou en imposant des sanctions en cas de non-respect des règles édictées. Par exemple, les lois sur la propriété, les contrats, la sécurité routière, la protection de l’environnement, etc., sont autant de limites à la liberté individuelle pour assurer le respect des droits et des intérêts de tous.

Les normes sociales sont des règles non contraignantes qui sont intériorisées par les membres d’une société et qui influencent leur comportement et leur manière d’agir. Elles sont issues des valeurs, des croyances, des traditions, des coutumes et des conventions d’une société donnée. Les normes sociales peuvent également limiter la liberté individuelle en imposant des attentes, des obligations ou des interdictions sociales. Par exemple, les normes sociales en matière de comportement moral, de politesse, d’apparence physique, de genre, de sexualité, etc., peuvent influencer la manière dont les individus exercent leur liberté individuelle.

Il est important de noter que les limites imposées par les lois et les normes sociales peuvent être sujettes à des débats, des contestations et des évolutions dans le temps et dans l’espace. Certaines lois peuvent être considérées comme injustes ou oppressives et peuvent faire l’objet de luttes pour leur réforme ou leur abolition. De même, les normes sociales peuvent évoluer en fonction des changements sociaux, culturels, politiques et économiques.

En conclusion, les lois et les normes sociales sont des éléments qui définissent les limites de la liberté individuelle dans une société donnée. Elles sont établies dans le but de garantir le bon fonctionnement de la société et la protection des droits et des intérêts de ses membres, mais peuvent également faire l’objet de débats et d’évolutions.

C. Les contraintes liées aux choix individuels et à la responsabilité qui en découle

Les choix individuels peuvent également imposer des contraintes à la liberté individuelle, ainsi que la responsabilité qui en découle. La liberté de choix permet à chaque individu de faire des décisions autonomes en fonction de ses valeurs, de ses préférences et de ses objectifs. Cependant, ces choix peuvent également entraîner des contraintes et des responsabilités.

Tout d’abord, les choix individuels peuvent être limités par des contraintes externes, telles que les ressources disponibles, les contraintes économiques, les contraintes sociales, les contraintes environnementales, etc. Par exemple, les ressources financières limitées peuvent restreindre la capacité d’un individu à réaliser certains choix, tels que choisir une carrière, accéder à l’éducation, ou prendre des décisions liées à la santé. Les contraintes sociales, comme les normes familiales, les attentes culturelles ou les pressions sociales, peuvent également restreindre la liberté individuelle en influençant les choix d’un individu dans la direction souhaitée par la société ou son environnement social.

De plus, les choix individuels peuvent également entraîner des responsabilités. La liberté de choix implique la responsabilité de faire des choix éthiques, moraux et conscients des conséquences de ces choix sur soi-même et sur les autres. Les choix individuels peuvent avoir des implications sur la vie d’autrui et sur la société dans son ensemble. Par exemple, les choix de consommation peuvent avoir des conséquences sur l’environnement, les choix professionnels peuvent avoir des conséquences sur les employés ou les clients, et les choix de comportement peuvent avoir des conséquences sur les relations interpersonnelles. Ainsi, la liberté individuelle implique la responsabilité de prendre en compte les conséquences de ses choix et d’en assumer les responsabilités.

Il est important de reconnaître que la liberté individuelle n’est pas absolue et peut être soumise à des contraintes et à des responsabilités découlant des choix individuels. La liberté individuelle doit être exercée de manière responsable, en tenant compte des droits et des intérêts d’autrui ainsi que des contraintes et des responsabilités qui en découlent. Il est également essentiel de reconnaître que les contraintes et les responsabilités peuvent varier en fonction du contexte social, culturel et individuel dans lequel les choix sont faits.

Conclusion :

La liberté est un concept complexe qui ne peut être réduit à une simple opposition entre la contrainte et l’autonomie. Pour être véritablement libre, l’individu doit apprendre à concilier ses aspirations personnelles avec les exigences de la vie en société. Il doit être capable de respecter les droits d’autrui tout en affirmant sa propre volonté. La liberté est donc un chemin difficile à parcourir, qui exige de l’individu une grande capacité d’adaptation et de réflexion critique.

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Au bac de philo, les erreurs fatales qui peuvent plomber une copie

Publié le 05/11/2024 à 7:00 AM , mis à jour le 05/11/2024 à 9:04 AM

Une belle écriture est toujours très appréciée le jour de l’examen.

L'épreuve écrite de philosophie le jour du bac stresse plus d'un lycéen. Les élèves font chaque année des erreurs, sans savoir concrètement ce qu'il faut absolument ne pas faire. Le figaro étudiant a demandé à des professeurs de philosophie les mauvaises habitudes à éviter pour réussir son écrit le jour du bac .

Mettre une citation en début d’introduction

Selon Estelle Challamel, professeur de philosophie à Paris, ne commencez « jamais votre introduction par une citation » et « ne citez pas de philosophe/auteurs dans celle-ci non plus » , dit-elle. L'introduction et faite pour présenter le développement et donner le contexte. La professeure trouve que cette habitude donne une très mauvaise impression dès le départ. Donner une définition générale qui ne va pas dans le sens de la question montre aussi un manque d'effort et de logique. « On dirait que l'élève a appris par cœur, sans comprendre l'intitulé », ajoute l'enseignante qui conseille : «L'élève doit traiter la question avec un esprit neuf, comme s'il ne connaissait rien et qu'il fallait chercher des réponses. Ne montrez pas que vous savez tout  ». De même que pour l'intro, «mieux vaut ne pas commencer son développement par une citation», précise le professeur qui conseille plutôt de la placer à la fin d'un argument pour illustrer son propos ». Estelle Challamel qualifie même cela « d'erreur fatale ».

L'élève doit traiter la question avec un esprit neuf, comme s'il ne connaissait rien et qu'il fallait chercher des réponses 

Recopier le plan donné par Serial thinker

Inspirez-vous des créateurs de contenu pédagogique, mais prêtez plus d’attention à votre logique et votre réflexion qu'à la mémoire d'une vidéo et de ses citations. Felix Tourment, professeur de philosophie à Chartres raconte : « Environ 10 à 20% des copies que je corrige ayant des éléments très similaires et dans le même ordre, je me suis rendu compte qu'elles partageaient la même source : le youtubeur Serial thinker » . Le professeur ne critique pas sa pratique, il y est même favorable. Il dit simplement que « les élèves doivent se l'approprier dans leur style plutôt que d'apprendre par cœur ce qu'il dit, car ensuite, toutes les copies finissent par se ressembler. Cela pose une vraie difficulté de notation » . Dans la même veine, Estelle Challamel conseille de trouver des références un peu originales « pour montrer un intérêt singulier envers la philosophie».

Placer ses citations n’importe où

Estelle Challamel souligne l'importance de comprendre les citations et de bien les intégrer dans vos arguments : « Une citation mal placée pénalisera votre copie » . Évitez ces citations que les profs sont lassées de lire comme «  je pense donc je suis» ou encore « l'homme est un loup pour l'homme». « Pour bien utiliser une citation, il faut bien la placer, bien la comprendre et l’utiliser comme appui de votre propos, plutôt qu'en argument principal » , précise t-elle. Et d’ajouter : « Deux copies contenant les mêmes citations peuvent passer de 10/20 à 18/20 selon leur mise en forme » . L’enseignante avoue même préférer « une copie avec très peu de citations si elle est bien construite, que l'inverse » . Elle conclut en invitant fortement les élèves à ne pas enchaîner les auteurs, Rousseau, Karl Marx suivis d’Aristote par exemple, car cela brouille vos propos et complique la lecture pour le correcteur. De manière générale, le pire reste les copies qui sont une accumulation de citations sans fondement.

U n élève très bon peut perdre 2/3 points sur une dissertation à cause de son écriture 

Écrire comme un sagouin

L'esthétique de la copie est extrêmement importante. «Les élèves emploient de moins en moins leur stylo-plume, et pour certaines copies c'est catastrophique », constate Estelle Challamel. Vous gagnerez beaucoup à vous entraîner à bien écrire. Une lecture illisible et mal ordonnée découragera le correcteur à lire votre dissertation avec attention. L’enseignante raconte : «J'ai un élève très réfléchi mais qui a du mal avec l'écriture, ce qui lui porte préjudice. À l’inverse, un élève moins bon mais doté d'une belle écriture gagnera des points » . Selon elle, il serait judicieux d’instaurer des cours de calligraphie dans les lycées.

Tartiner sa copie avec des expressions comme «de tout temps»

Felix Tourmente prévient enfin : « On ne le répétera jamais assez, mais n’écrivez pas des phrases comme « de tout temps» ou «depuis toujours ». Évitez aussi de donner votre avis personnel. Écrivez plutôt : « On pourrait considérer » ou « il semblerait que ». Si vous suivez ces conseils, votre copie sera parfaite.

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  • Dissertation

Introduction de dissertation

Publié le 28 novembre 2018 par Justine Debret . Mis à jour le 7 décembre 2020.

Table des matières

Les parties d’une introduction de dissertation, 1. l’amorce de l’introduction d’une dissertation, 2. l’énoncé du sujet de l’introduction d’une dissertation, 3. la définition des termes et reformulation du sujet dans l’introduction d’une dissertation, 4. la problématique de l’introduction d’une dissertation, 5. l’annonce du plan dans l’introduction d’une dissertation, exemple complet d’introduction de dissertation, présentation gratuite.

L’introduction d’une dissertation permet de poser le sujet et d’exposer le problème auquel vous allez répondre dans le développement.

L’introduction d’une dissertation ne doit pas être trop longue (10 à 15 lignes) et est censée s’adresser à un lecteur qui ignore le sujet.

Elle doit comporter :

  • une phrase d’accroche  (amorce) ;
  • l’énoncé du sujet ;
  • la définition termes et reformulation du sujet ;
  • une problématique ;
  • l’annonce du plan.

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L’amorce ou entrée en matière se doit d’être originale et de susciter l’intérêt du lecteur. Vous pouvez utiliser un fait marquant, des statistiques, une citation ou un ouvrage.

Évitez absolument les amorces du type : « De tous le temps, les hommes se sont intéressés à… ».

Sujet  : Etre libre, est-ce faire ce que l’on veut ?

« Tous les Hommes naissent et demeurent libres et égaux », voici ce que promet la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen française établie en 1789, ainsi que la Constitution française de la Vème République de 1958.

Dans l’introduction de la dissertation, il faut bien évidemment introduire le sujet de la dissertation. S’il est constitué d’une citation, la citation doit figurer dans l’introduction avec le nom de l’auteur.

Ainsi, la « liberté » semble être une vertu naturelle et innée que l’être humain est en droit de posséder dès sa naissance. Etre « libre » signifierait « faire tout ce que l’on veut ». Toutefois, comme dans tout texte juridique, ce droit accordé à l’Homme n’est valable que si certains devoirs imposés sont respectés. La « liberté » est donc entourée de normes et de lois qui la définissent au sein d’une société démocratique.

Définir les termes du sujet permet d’expliciter le sens que l’on donne aux mots du sujet. Fournir des définitions précises vous permettra de définir un angle d’attaque particulier, car les mots peuvent avoir plusieurs définitions. Choisir une définition par terme du sujet vous permet d’éviter les malentendus.

On définit communément un être « libre » comme ayant le pouvoir de faire ce qu’il veut, d’agir ou non, et de n’être captif d’aucun devoir moral ou juridique. On peut donc lier la « liberté » à la seule « volonté » du sujet. Cette « volonté » pouvant être décrite comme le fait de « désirer » ou celui de « décider rationnellement » une chose. Toutefois, le « désir » peut sembler posséder un caractère coercitif qui rendrait toute liberté humaine impossible à atteindre.

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exemple introduction dissertation philosophie

Poser le problème est une étape essentielle, car la problématique régit l’ensemble de la dissertation. Le développement de la dissertation doit permettre de répondre à la problématique énoncée en introduction. Il s’agit de formuler le problème initial.

Il est donc nécessaire de se demander si l’Homme est un être libre capable de faire des choix rationnels ou s’il est esclave de lui-même et de ses désirs ?

Annoncer le plan permet de donner au lecteur un aperçu de la structure du document. Le plan de votre développement est jugé dès l’introduction et le lecteur peut immédiatement détecter le hors-sujet. Faites donc attention à bien définir le plan de votre dissertation.

Pour répondre à cette question, il est tout d’abord nécessaire de s’interroger sur l’Homme en tant qu’individu considéré comme libre et doté de raison. Puis, il convient d’étudier l’Homme comme un être prisonnier qui subit la contrainte et l’obligation que lui impose sa personne ainsi que l’environnement qui l’entoure.

Voici un exemple complet d’introduction de dissertation avec les différentes parties que doit contenir une introduction.

Conseil… Faites relire et corriger votre dissertation avant de la rendre. Les fautes sont très pénalisées !

« Tous les Hommes naissent et demeurent libres et égaux », voici ce que promet la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen française établie en 1789, ainsi que la Constitution française de la Vème République de 1958. Ainsi, la « liberté » semble être une vertu naturelle et innée que l’être humain est en droit de posséder dès sa naissance. Etre « libre » signifierait « faire tout ce que l’on veut ». Toutefois, comme dans tout texte juridique, ce droit accordé à l’Homme n’est valable que si certains devoirs imposés sont respectés. La « liberté » est donc entourée de normes et de lois qui la définissent au sein d’une société démocratique. On définit communément un être « libre » comme ayant le pouvoir de faire ce qu’il veut, d’agir ou non, et de n’être captif d’aucun devoir moral ou juridique. On peut donc lier la « liberté » à la seule « volonté » du sujet. Cette « volonté » pouvant être décrite comme le fait de « désirer » ou celui de « décider rationnellement » une chose. Toutefois, le « désir » peut sembler posséder un caractère coercitif qui rendrait toute liberté humaine impossible à atteindre. Il est donc nécessaire de se demander si l’Homme est un être libre capable de faire des choix rationnels ou s’il est esclave de lui-même et de ses désirs ? Pour répondre à cette question, il est tout d’abord nécessaire de s’interroger sur l’Homme en tant qu’individu considéré comme libre et doté de raison. Puis, il convient d’étudier l’Homme comme un être prisonnier qui subit la contrainte et l’obligation que lui impose sa personne ainsi que l’environnement qui l’entoure.

Voici une présentation que vous pouvez utiliser pour vos révisions ou lors de vos cours, afin d’expliquer la méthodologie de rédaction d’une introduction de dissertation.

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Debret, J. (2020, 07 décembre). Introduction de dissertation. Scribbr. Consulté le 11 mai 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/introduction-dissertation/

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Justine Debret

Justine Debret

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